Les actualités de janvier – février 2024

Les actualités d'Un Esprit de Famille

    BIENVENUE AUX NOUVEAUX MEMBRES ! 

    • Le fonds de dotation Stella Maris, situé à Nantes, créé par Isabelle et Cyril de Queral, œuvre pour l’inclusion des plus fragiles, l’accès des mineurs à l’éducation et la sauvegarde du patrimoine culturel.
    • Le fonds de dotation J’M créé par Henri-Pierre et Florence Dewulf agit pour la planète Terre et soutient l’évolution des humains, enfants et adultes, en faisant connaître l’importance de réunifier le corps et le mental, la matière et l’esprit.

    LES CERCLES 

    • Le Cercle Insertion, lancé en décembre dernier, est co-animé par la fondation Acome et la fondation Cassiopée. Il a pour but d’échanger et de soutenir des associations en France dans le domaine de l’insertion et de la réinsertion par le biais de la formation et l’accompagnement de publics défavorisés ou éloignés de l’emploi.
    • Le Cercle Handicap est aujourd’hui co-animé par HappyCap foundation et Ahadi Foundation. 
    • Le Cercle Environnement est co-animé par le fonds Yes Futur et la fondation Le Tilleul.
    • Le Cercle Weber soutient collectivement les associations Le Sens de l’Ecole et le Réseau Etincelle.
    • Le Cercle Culture, à travers 6 structures philanthropiques, a choisi de co-financer un projet en partenariat avec le Théâtre National de Bretagne.
    • Le Cercle Vulnérabilité approfondit chaque trimestre un sujet. Après le mal-logement en France, le dernier thème portait sur l’insertion professionnelle, le logement et la création de lien social.
    • Le Cercle Citoyenneté travaille sur des problématiques en lien avec le vivre-ensemble.
    • Le Groupe New Gen quant à lui réunit la nouvelle génération de philanthropes entre 25 et 40 ans dont les perceptions et les formes d’engagement peuvent différer de celles de leurs aînés.

    EVENEMENTS RESERVES AUX MEMBRES : RETOUR SUR LES DEUX DERNIERS MOIS

    • Rencontre avec Maurice Tchenio le 31 janvier 
      Pionnier en France de la Venture Philanthropy, Maurice Tchenio est venu partager avec nous sa vision de la philanthropie.
      Son concept est clair : mettre le savoir-faire du private equity au service du secteur caritatif, et plus particulièrement la lutte contre le décrochage scolaire, en lui appliquant les mêmes méthodes. En savoir plus.
    • Dans les coulisses du Palais Garnier le 5 février
      Myriam Mazouzi, directrice de l’Académie et Référente Diversité de l’Opéra national de Paris, et Jean-Yves Kaced, directeur de l’AROP, nous ont présenté quelques projets emblématiques portés par l’Opéra national de Paris en faveur de l’inclusion et de l’égalité des chances. En savoir plus.
    • En région le 20 février à Aix en Provence
      L’antenne Un Esprit de Famille Sud a organisé avec le fonds KALEIDOSCOPE un déjeuner inspirant au restaurant« Chez Pierre et les Pierres Précieuses »  employant des personnes porteuses de handicap mental et cognitif. En savoir plus.

    Les actualités des membres d'Un Esprit de Famille

    • Fondation Hippocrène : prochain afterwork de l’écosystème Inspiring Young Europeans sur l’égalité femmes-hommes mardi 5 mars de 18h30 à 20h à la Gaîté Lyrique.
    • Fonds Dapat : le 18 mars au Théâtre du Rond-Point à Paris, remise des Prix DAPAT récompensant le travail fait par des associations en faveur de femmes en détresse.
    Les actualités de l'écosystème
    • Législatif : la proposition de loi n°1601 visant à à simplifier la vie des associations et à valoriser l’engagement des bénévoles a été adoptée par l’Assemblée nationale. La commission des lois du Sénat l’examinera le 6 mars prochain. Consulter la proposition de loi.
    • Culture du don : Don en Confiance organise une journée portes ouvertes le 14 mars pour rencontrer ses équipes. En savoir plus.
    • Pensée systémique et implications pour la philanthropie : webinaire Racines le 14 mars de 9h à 10h portant sur les grands principes de l’approche systémique (définition, concepts fondamentaux, comportements des systèmes) appliqués au champ philanthropique. Pour s’inscrire.
    • Participation à une étude : Le Philanthro-Lab s’associe à Sciences Po Paris pour un projet de recherche conduit par 5 étudiants en Master.
      Cette recherche vise à la rédaction d’un rapport identifiant des leviers pour accroître la part de financements non fléchés et/ou consacrés aux frais de fonctionnement des organisations à but non-lucratif en France. Afin d’accompagner ce travail, les étudiants ont réalisé un questionnaire qui servira de base à leur analyse. Vous pouvez ainsi répondre à ce questionnaire à destination des mécènes, fondations et fonds de dotation.

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    • Fondations actionnaires : Quelles sont les spécificités du modèle des fondations actionnaires et quelles sont les principales différences en France et en Suisse ? Un podcast du Think Tank de la Philanthropie.
    • Philanthropie et santé mentale : Alors que la santé mentale est devenue un enjeu majeur de nos sociétés, où en sont les financements philanthropiques en faveur de cette cause qui compte parmi les moins soutenues ? Un podcast de la Chaire Philanthropique de l’ESSEC.
    • Philanthropie et territoires : des envies d’agir de plus en plus vivaces (Fondation de France, le 22 novembre) : la philanthropie territoriale ouvre de nouvelles perspectives d’innovation sociale et d’engagement. Agir à l’échelle locale permet d’être agile et de s’adapter facilement. L’exemple le plus emblématique est le programme Territoire Zéro Chômeur de Longue Durée. La philanthropie territoriale rassemble des partenaires de tous horizons autour d’un objectif commun pour une action globale et systémique. Delphine Allarousse, déléguée générale de la Fondation de France Centre-Est « Le mécénat de demain se doit d’être collectif :  les bonnes solutions s’inventent en proximité sur les territoires et à plusieurs, avec des acteurs de tous horizons ! »
    • Le don des 35 – 54 ans : les actifs, un âge critique pour le don ? Une étude créée par Novos pour France Générosités. Les actifs 35-54 ans représentent 17% de la collecte de 2022 alors qu’ils correspondent à 32% des Français de 18 ans et plus. Mais la générosité démarre de plus en plus jeune et cette tranche d’âge augmente sa générosité avec l’âge en multipliant ses soutiens. Internet est leur média privilégié, aussi bien en don ponctuel qu’en prélèvement automatique.
    • Philanthropie et démocratie : quels enjeux et perspectives pour les fondations ?
      Si la philanthropie, à travers les actions qu’elle mène, contribue à promouvoir la démocratie, elle doit aussi rappeler sa légitimité « démocratique » en tant qu’organisation privée au service de l’intérêt général. Approfondir les relations entre philanthropie et démocratie était l’objet d’une étude confiée par l’Observatoire de la philanthropie de la Fondation de France à deux chercheurs indépendants : Nicolas Duvoux, sociologue spécialiste de la philanthropie en France, et Sylvain Lefèvre, politiste basé à Montréal.

    Parcours philanthropique : les questions à se poser avant de démarrer

    Se lancer dans une démarche philanthropique demande une réflexion approfondie voire même une certaine forme d’introspection. Voici quelques questions clés que chaque futur philanthrope devrait se poser.

    1. Quelle est ma motivation pour m’impliquer dans la philanthropie ?

    Avant de s’engager dans la philanthropie, il est essentiel de comprendre vos motivations sous-jacentes. Êtes-vous motivé par le désir de rendre à la société ce que vous avez pu recevoir à votre tour, de répondre à des problèmes sociaux urgents de rassembler votre famille autour d’un projet et/ou de laisser un héritage durable ? Peut-être avez-vous été inspiré par des expériences personnelles vécues par vous ou vos proches. Clarifier vos motivations vous aidera à établir le sens de vos objectifs philanthropiques.

    1. Quelles sont mes valeurs et mes passions ?

    Il est tout aussi essentiel de réfléchir à vos valeurs personnelles et à vos passions. Qu’est-ce qui vous rend joyeux, ou au contraire vous fait de la peine ? Quelles causes résonnent profondément chez vous ? Aujourd’hui, il y en a tellement qui ont besoin de soutien : l’environnement, le droit des femmes, l’éducation, la santé mentale, les enfants/les jeunes, les personnes handicapées et l’accessibilité, l’inclusion, les LGBTQ+, la justice sociale…. L’identification de vos priorités vous aidera à aligner votre philanthropie avec des causes, des organisations et associations qui vous tiennent vraiment à cœur.

    1. Quelles sont les ressources que je suis prêt à engager ? Qui autour de moi s’impliquera à mes côtés ?

    La philanthropie représente bien plus qu’un simple chèque ; elle nécessite un engagement en termes de temps, d’expertise et de ressources. Avant de vous lancer, évaluez quelles ressources vous, et toutes les personnes impliquées dans le projet, seriez prêts et capables d’allouer à votre engagement philanthropique. Cela inclut les contributions financières, mais aussi l’accès à vos réseaux, compétences et sphères d’influence.

    De plus, qui sera impliqué ? Est-ce un projet avec votre conjoint et vos enfants (ou vos parents, le cas échéant, si vous êtes un jeune fondateur), ou souhaitez-vous faire participer votre famille élargie tels que frères, sœurs, ou cousins, etc. ? Être clair sur votre capacité à donner (le comment ET le combien) vous aidera à fixer des objectifs réalistes et à maximiser l’efficacité de vos dons.

    1. À quoi ressemble ma philanthropie ? Quels moyens vais-je utiliser ?

    La philanthropie englobe un large éventail d’approches, des dons à l’investissement d’impact, en passant par le plaidoyer et le bénévolat. Réfléchissez aux façons dont vous envisagez de vous engager dans le secteur d’intérêt général. Allez-vous créer une fondation abritée ou RUP (Reconnue d’Utilité Publique), ou un fonds de dotation ou soutenir des organisations à but non lucratif existantes par des dons directs ? Souhaitez-vous être opérateur de vos propres programmes ou distributeur, via des dons aux structures qui le sont ?

    1. Quel sera mon impact ?

    Clarifier vos objectifs philanthropiques est essentiel pour élaborer une stratégie de don efficace. A quels résultats souhaitez-vous parvenir ? Voulez-vous répondre à des besoins immédiats (lutter contre la faim dans le monde, contribuer à l’insertion professionnelle, faciliter l’accès au logement) ou provoquer un changement systémique ? Votre « théorie du changement » vous permettra de diriger vos ressources  vers des initiatives répondant véritablement à vos objectifs.

    1. Comment mesurer le succès ?

    Définissez des indicateurs clairs pour évaluer l’impact de vos actions. Ils doivent inclure des résultats quantitatifs, tels que le nombre de personnes touchées ou les changements de politique adoptés,mais aussi des mesures qualitatives, comme des témoignages de bénéficiaires. L’établissement de ces indicateurs d’efficacité vous aidera également dans la validation de l’orientation de votre stratégie.

    1. Quelle collaboration et quel effet de levier partenarial ?

    La philanthropie a plus d’impact lorsqu’elle est abordée de manière collaborative. Envisagez comment travailler en partenariat avec d’autres donateurs, associations, institutions ou acteurs territoriaux pour amplier la portée de vos actions. S’impliquer dans des collaborations stratégiques vous permet de rassembler les ressources, de partager l’expertise et de relever des défis complexes de manière plus efficace qu’en y travaillant seul.

    1. Quel est le cycle de vie de ma philanthropie ? Quel héritage pour les générations futures ?

    Quelle empreinte espérez-vous laisser aux générations futures ? Voulez-vous que vos enfants, petits-enfants et les générations futures prennent le relais, ou votre objectif sera-t-il de dépenser la totalité de votre dotation ? Souhaitez-vous donner une visibilité à vos actions, ou préférez-vous rester dans l’ombre ? Cette question de « l’héritage » philanthropique est déterminante.

    Devenir philanthrope est un voyage profondément personnel et transformateur qui nécessite une période de réflexion approfondie, une planification stratégique et un engagement fort afin d’assurer que votre contribution soit aussi impactante que possible.

    Une consultante experte en philanthropie peut vous accompagner tout au long de ce chemin.

    En partenariat avec Kristina Vayda, KV Philanthropy Consulting

    © Photo de Towfiqu Barbhuiya sur Unsplash

    Pour une année lumineuse

    Fermer les yeux et faire un vœu…

    Un vœu de paix, d’espoir et de solidarité
    Sourire et rendre le bonheur contagieux
    Nourrir notre sens du partage et de la générosité
    Se souvenir que le don rend heureux
    Encourager les valeurs de sororité et de fraternité
    Imaginer ce que nous pourrions faire de mieux
    Se soucier de l’environnement, une de nos priorités
    Soutenir l’éducation, pour réussir quel que soit son milieu
    Faire rimer altérité et citoyenneté
    Intégrer le handicap, juste parce qu’on le veut
    Accueillir toutes les formes de vulnérabilité
    Favoriser l’accès à la culture, des plus jeunes aux plus vieux
    Sans oublier l’insertion, au-delà des cités
    Rassembler les philanthropes sur ce vaste terrain de jeu
    Les accompagner pour ne pas jouer en aparté
    Contribuer, même un peu, à un monde plus lumineux
    Mobiliser les individus comme la collectivité
    S’engager pour faire face à tous ces enjeux
    C’est le vœu sincère et chaleureux de toute notre communauté

    Y croire, et ouvrir les yeux

    Un Esprit de Famille, janvier 2024

    Les actualités de décembre 2023

    Les actualités d'Un Esprit de Famille

      BIENVENUE AUX NOUVEAUX MEMBRES ! 

      • Le fonds RIVIERE FAMILY, créé par Jean-Yves Rivière et sa famille, soutient des projets dans les domaines de l’emploi, de l’entrepreneuriat, du social et, globalement, de l’aide et de l’accompagnement des personnes fragiles ou en difficulté.
      • AHADI FOUNDATION, créé par Deza Nguembock, a pour mission d’aider et accompagner les femmes handicapées, notamment par des bourses et du mentorat pour qu’elles entreprennent.
      • HANDIPHIL co-créé par Barbara Cozon, souhaite soutenir et développer des activités d’intérêt général à caractère social et philanthropique en faveur des personnes dites « handicapées ».
      • La fondation J’M, dont Emmanuelle et Benjamin Hay-Bleton sont co-fondateurs, focalise son action sur le programme « Solidarité migrants » et plus particulièrement pour les mineurs non accompagnés.
      • Olivier et Laure MELLERIO soutiennent des projets dans le domaine du handicap.
      • Le fonds Bernard & Christian Maurel a pour objet prioritaire l’éducation des jeunes en soutenant des actions à caractère culturel, social ou éducatif.

      LES CERCLES 

      EVENEMENTS RESERVES AUX MEMBRES : RETOUR SUR LE DERNIER TRMESTRE

      • Ateliers L’expérience être philanthrope et Philanthropie par où commencer ? Animés par la Fondation Neuvoies et à Kristina Vayda, ils ont été riches en partage d’expériences et témoignages qui ont fait avancer chacun dans sa philanthropie. 
      • Lancement d’un groupe « 20-40 ans – New Gen » Un Esprit de Famille : les jeunes philanthropes d’Un Esprit de Famille se sont réunis au Café Joyeux pour échanger sur leur approche du don ou leur place au sein des fondations familiales.  A cette occasion, l’initiative Yes We Give leur a été présentée par Marie Bonichon.  La communauté ne demande qu’à s’agrandir en 2024 !
      • Petit-déjeuner des Cercles : 18 membres se sont retrouvés à la première édition du petit-déjeuner des Cercles le 14 novembre. L’occasion pour les Cercles Weber Education et le Cercle Culture de présenter leurs spécificités et les actions soutenues par le collectif. Lisez le post sur notre compte LinkledIn

      Les actualités des membres d'Un Esprit de Famille

      • Sophie Lacoste-Dournel, membre du conseil d’administration d’Un Esprit de Famille, a reçu le Bold Woman Award, attribué par la maison Veuve Cliquot, qui récompense l’audace des entrepreneures au féminin. Sophie est également cofondatrice du fonds Porosus et du fonds Simones.  
      • Lisez le portrait de Bruno et Amélie Mourgue d’Algue, créateurs de la fondation BeLonging et membres d’Un Esprit de Famille (article publié sur le site de la Fondation de France). 
      • La fondation Feuilhade a remis son Prix annuel de la Solidarité de Proximité à l’association Hameaux Légers pour son projet du Hameau du Placis dans les Côtes-d’Armor. Découvrez le projet en vidéo.  
      • Le fonds Nouveau Monde vient officiellement d’être lancé. Sa mission : développer la pratique de la méditation de pleine conscience en France. Plus d’informations dans le communiqué de presse.

      Lire Ecouter Voir

      • Lisez l’article de Sabine Roux de Bézieux, paru dans Jurisassociations, sur l’évolution nécessaire de la loi Aillagon : Libérez la générosité !   
      • Les mécènes en 2023, une étude du média Carenews. Entreprises, fonds de dotation, fondations… ont été sollicités pour cette étude.  Elle s’intéresse notamment à leurs champs et modes d’intervention. Pour recevoir l’étude complète.  
      • Fondations conservatrices et climatoscepticisme, nouveau podcast d’Anne Monier, chercheuse à la Chaire Philanthropie de l’ESSEC. Anne Monier s’appuie sur un article de la chercheuse Nathalie Rauscher et en extrait 3 idées principales :
        • Le rôle croissant des fondations conservatrices dans la polarisation de la vie politique aux Etats-Unis : apolitique à l’origine, la philanthropie américaine évolue, pour certains grands acteurs, vers des positions partisanes. Depuis 2010, les dons aux candidats sont autorisés de manière illimitée, tout en bénéficiant de déductions fiscales. 
        • Le rôle des acteurs philanthropiques conservateurs dans la diffusion du climatoscepticisme et de la désinformation, notamment par le financement massif de think tanks qui génèrent ces messages. 
        • L’alliance entre conservateurs américains et européens pour diffuser le climatoscepticisme en Europe : les flux d’information sont très importants entre les deux continents et les think tanks conservateurs en pleine expansion en Europe. 

      Libérez la générosité !

      Sabine Roux de BézieuxEn créant un dispositif fiscal unique au monde, pour tout donateur, la loi Aillagon a ouvert le champ des possibles à d’innombrables initiatives venant de la société civile (particuliers, entreprises, institutions…). Depuis, ce sont les bénéficiaires comme les donateurs qui ont bénéficié de ce « premier cadre général » en faveur d’une politique de mécénat et de philanthropie à la française.

      Mais depuis… Les lois se sont succédé, ajoutant des règles techniques et fiscales qui pèsent plus sur les structures (notamment les fonds de dotation) qu’elles ne libèrent toujours plus leurs énergies « donatrices ».

      La révolution du mécénat et de la place accordée aux fondations se fait toujours attendre…

      Ces propos avaient déjà été tenus en 2003 par le sénateur Paul Dubrule devant le ministre Jean-Jacques Aillagon ; il interpellait ainsi le gouvernement et les élus :  « l’intervention de l’administration concernant les fondations reste entière (…) Il est temps, pour libérer les générosités, que l’administration fasse confiance à ceux qui veulent aider, tout en conservant, bien sûr, un rôle de contrôle a posteriori, afin de vérifier la transparence des comptes et l’absence d’abus concernant les avantages fiscaux. »

      L’association « Un Esprit de Famille » s’est créée, il y a plus de dix ans, pour rassembler les particuliers et les familles qui s’engagent de façons structurée et stratégique dans la philanthropie avec une conviction profonde : la philanthropie familiale et privée a un rôle majeur à jouer pour le bien commun, en complémentarité de l’action publique.

      Dans le cadre de ses auditions pour le rapport parlementaire sur la philanthropie à la française publié début 2020, Un Esprit de Famille avait formulé de nombreuses recommandations, dont deux ont ensuite été reprises par la loi : étendre au CAC la responsabilité de s’assurer de la publication des comptes, autoriser les préfectures à lancer la dissolution d’un FDD, ce qui a été mis en œuvre également.

       

      En revanche, aucune des recommandations qui visent à déployer l’esprit de la loi de modernisation de l’économie de 2003, ou l’idée selon laquelle la loi dite Aillagon, serait « un premier socle, un premier cadre général » n’ont été intégrées. Aujourd’hui, une famille comme un particulier peut créer et développer son entreprise ; mais il lui est impossible de créer et développer une fondation. En effet, il ou elle peut opter pour trois formules juridiques, dont aucune ne répond complètement aux besoins d’une philanthropie entreprenante et performante.

      • Une Fondation sous égide n’a pas de personnalité morale, elle est dans l’impossibilité de contractualiser et donc de recruter, ni de signer des engagements, ou encore d’être opératrice,
      • Une Fondation reconnue d’utilité publique contraint la famille ou le particulier à renoncer au contrôle de sa fondation, même si toutes les règles sont respectées,
      • Quant au Fonds de dotation sa terminologie se rapproche davantage d’un outil financier que d’un outil philanthropique. Sauf si l’on utilise une dénomination anglo-saxonne, ce que l’on ne peut que regretter dans le pays de la langue de Molière !

      Alors que faire d’ici 2030 ? Prendre au sérieux l’engagement pris par M. Aillagon, il y a 20 ans, de faire de sa loi une première étape pour une philanthropie à la française. Les philanthropes privés et familiaux doivent pouvoir jouer pleinement leur rôle aux côtés de l’Etat, pour soutenir les politiques en faveur de la culture, de l ‘éducation, du lien social … Ils savent prendre des risques et soutenir des causes peu financées, tester des expérimentations locales ou accompagner dans la durée des projets innovants.
      Il ne reste donc qu’à libérer cette générosité.

       

      Sabine Roux de Bézieux, présidente d’Un Esprit de Famille

       

      Article paru dans Jurisassociations du 15/10/2023
      Reproduction avec leur aimable autorisation
      © Photo Diego-ph pour Unsplash

      Lumière sur six acteurs de terrain

      Visioconférence le 13 avril 2023

      Six associations remarquables, déjà soutenues par un membre d’Un Esprit de Famille, se sont présentées à d’autres membres au cours d’une visioconférence. Découvrez ces acteurs de terrain qui apportent avec engagement et talent leurs solutions à des besoins sociaux essentiels.

      Je bouge pour mon moral, soutenu par Entreprendre&+.

      Je bouge pour mon moral (JBPMM) rend accessible l’activité physique aux personnes en souffrance psychique, pour en faire un levier durable de rétablissement personnel.

      L’assocation a créé un accompagnement d’un an pour se remettre à l’activité physique et se sentir mieux rapidement. En premier lieu, un programme en 7 semaines combine activité physique adaptée, ateliers de gestion du stress et webinaires sur les habitudes de vie, dans un cadre collectif stimulant et positif, avec un encadrement professionnel.

      Frédéric Leroy, fondateur

      De l’or dans les mains, soutenu par le fonds Famille Peugeot

      De l’or dans les mains sensibilise les jeunes aux métiers manuels, en réintégrant la pratique artisanale dans les collèges.

       

      L’association a élaboré une méthodologie d’initiation des collégiens aux métiers de la main qui s’appuie

      • sur la mise en place d’ateliers de pratique artisanale dans les établissements scolaires avec des artisans du territoire,
      • sur la création d’outils pédagogiques à destination des collégiens, des enseignants et des artisans.

      Gabrielle Légeret, présidente et fondatrice

      La joie de relier la tête, le corps, les mains et la matière

      Nightline France, soutenu par la fondation Epic.

      À destination des étudiants et basée sur les principes du soutien par les pairs et de la santé communautaire, Nightline a pour objectif général l’amélioration de la santé mentale des jeunes et des étudiants. L’association agit à différents niveaux :

      • permettre à chaque étudiant de prendre soin de sa santé mentale, à travers une double mission : ouvrir la parole, en proposant un service d’écoute nocturne tenu par des bénévoles étudiants et informer à travers des actions de communication et des outils dédiés ;
      • favoriser le soutien par les pairs et la santé communautaire ;
      • améliorer le système de santé mentale étudiante en France.

      Maelle Aïssaoui, responsable des partenariats

      Aire de Famille, soutenu par le fonds Claire et François pour l’Enfance

      Aire de Famille propose son expertise pratique, pédagogique , clinique et scientifique aux départements, à l’Etat et aux acteurs associatifs pour les aider à refonder ensemble  la protection de l’enfance sur le principe de la protection de l’enfant avec ses deux parents, dès sa vie prénatale. 

      Sa mission est de soutenir la création de centres parentaux  à travers :

      • une mission de conseil auprès des départements,
      • la formation de professionnels à son référentiel de pratiques,
      • un label et une franchise sociale Aire de  famille®

      Frédéric van der Borght, directeur

      Refonder la protection de l'enfance sur la confiance en la force des liens familiaiux

      BECOMTECH, soutenu par la fondation EducaTerre

      BECOMTECH  est une association nationale pour les filles et les femmes, qui œuvre à la mixité et à l’égalité des chances dans l’informatique et le numérique à travers des programmes de sensibilisation, d’initiation intensive au numérique et d’accompagnement sur le long terme.

      BECOMTECH propose 2 programmes innovants, gratuits et complémentaires : JUMP IN TECH et AMBASSADRICES BECOMTECH. BECOMTECH initie les filles aux métiers du numérique et fait grandir une communauté d’Ambassadrices qui façonnent un monde de tous les possibles, pour toutes et tous.

       

      Dorothée Roch, cofondatrice directrice

      A travers le numérique, élargir les horizons et les ambitions

      CodePhenix, soutenu par Le Chant des Etoiles et la fondation Demeter

      Persuadé du droit de chacun à l’aide à la réinsertion, CodePhenix ambitionne de remplacer le cercle vicieux de la récidive par un cercle vertueux axé sur la réinsertion professionnelle.

      Pendant 6 mois, les étudiants apprennent les langages nécessaires à l’exercice du métier d’intégrateur web. Une fois formés, ils travaillent sur des prestations réelles depuis leur lieu de détention. Après leur libération, CodePhenix accompagne les apprenants jusqu’au réemploi.

      Brieuc Lebars, cofondateur et directeur

      Notre valeur ajoutée est notre expérience en détention