Les philanthropes en action #1 : Promouvoir les valeurs du sport auprès des jeunes

Les philanthropes en action #1

Promouvoir les valeurs du sport
auprès des jeunes

avec Bernard Jambon, président-fondateur
du fonds de dotation Egal Accès

A quelques jours de l’ouverture tant attendue des Jeux Olympiques et Paralympiques Paris 2024, nous inaugurons notre série de portraits « Les philanthropes en action » avec Bernard Jambon, président – fondateur du fonds de dotation Egal Accès, membre Un Esprit de Famille, qui promeut notamment les valeurs d’insertion professionnelle, sociale et citoyenne du sport pour les jeunes.
Parce qu’au-delà du plaisir, de la recherche de performance et de l’émotion procurée par les grandes compétitions internationales, le sport constitue aussi un formidable levier d’impact social.

 

Quel a été le déclencheur de votre aventure philanthropique ? 

Le sport a toujours eu pour moi un rôle important et même moteur dans ma vie ; il a fait partie intégrante de mon éducation. Plus spécialement le sport collectif et ses valeurs qui dénotent dans un monde marqué par l’individualisme. Elles ont marqué et influencé toutes les étapes de ma vie d’entrepreneur.

Plus que jamais, j’estime que l’avenir de nos enfants est une question de valeur(s). La culture des valeurs morales leur permettra de devenir des adultes cohérents. C’est cette réflexion qui m’a décidé, à la vente de mon groupe d’entreprises, à créer un Fonds de Dotation baptisé Egal Accès dédié à l’accès à l’éducation pour tous et à la promotion des valeurs du sport.

Quels sont les grands axes de votre fonds de dotation ?

Égal Accès agit pour promouvoir l’égal accès de tous les enfants à l’éducation et à la scolarité par des actions de soutien scolaire et d’insertion au profit de familles défavorisées. Égal Accès a également pour mission la défense des valeurs du sport, outils d’insertion professionnelle, sociale et citoyenne des plus jeunes dans les clubs et dans les écoles.

Des actions menées à travers des projets éducatifs, en partenariat avec des structures existantes. Avec l’appui de nos outils pédagogiques et de plus de 1200 projets éducatifs mis à disposition des associations dans la Bibliothèque numérique AIDUC, que nous relayons et partageons sur les réseaux sociaux.

Nous avons aussi notre propre programme de soutien scolaire en distanciel (Clic Class) et en présentiel. Nous travaillons en partenariat avec la Ligue de l’enseignement, le Comité français du fair-play, et la Fondation Lachmann.

Pourquoi, en tant que philanthrope, avez-vous choisi de lancer le programme Merci le Sport ?  

J’ai développé mes sociétés d’études dans le domaine médical et de recherche clinique, en choisissant de mettre en pratique dans ma vie professionnelle les valeurs du sport que j’ai pu acquérir et cultiver lors de ma carrière de basketteur de haut niveau en France et en Angleterre. Ces valeurs ont marqué toutes les étapes de mon parcours, de la création de ma 1ère société en 1974 jusqu’à la vente de mon groupe il y a 7 ans.

A l’initiative d’un Comité d’anciens internationaux qui ont réussi leur vie pro et leur carrière, j’ai constaté que la recherche de la performance et de l’argent éclipse souvent la culture de ces valeurs. Avec parfois un comportement déplacé de parents, de dirigeants, de supporters, qui se traduisent par des actes d’incivilités voire de violences sur les terrains ou de harcèlement sur les réseaux sociaux. Or, la réussite sociale et professionnelle est un enjeu majeur dont le sport peut être un puissant levier.

Je définis notre programme Merci Le Sport par un credo : pour réussir, nous avons tous besoin de ces valeurs pour s’insérer de manière pérenne dans la société que l’on soit un jeune des quartiers ou un brillant sportif.

Soutenons et partageons les expériences ! Ce programme intéresse les clubs sportifs, les collèges, les lycées et également les financeurs (fondations, fonds de dotation, entreprises, collectivites locales, organismes de collecte de dons et de crowdfunding).

    Comment définiriez-vous les points clés de Merci le Sport

    « Profitez de l’expérience des uns et des autres pour valoriser, développer et essaimer des projets. »

    Merci le Sport est un programme ambitieux. Il comprend notamment une plateforme numérique, « Merci le Sport », mettant en lumière une quarantaine de projets, dont l’ADN est le développement des valeurs du sport, de l’insertion et de l’inclusion par le sport.

    Les projets sont auparavant validés par un Comité des Valeurs, animé par d’anciens sportifs, souvent internationaux dont Eric Bouvier (volley), Laurent Munier (handball), Muriel Hurtis (athlétisme), Isabelle Fijalkowski (basket) et Jean-Marc Lhermet (rugby).
    Une grille de sélection permet d’évaluer les projets. Des crières qualitatifs précisent les valeurs développées, le potentiel d’évolution, la fiabilité et les capacités d’ouverture du management, l’envergure et le potentiel de développement, l’originalité et la pertinence.

    Au-delà de cette quarantaine de projets, nous mettons à disposition de nos utilisateurs une base de données répertoriant à ce jour 360 projets similaires.

    Merci le Sport comprend également une rubrique actualités, alimentée quotidiennement, et un club de supporters-correspondants, porteurs d’une carte de membre à vie, qui participent concrètement à la promotion de notre plateforme et à sa communication. Ils peuvent télécharger nos différentes ressources sur mercilesport.fr

     

      Quelles sont les prochaines étapes de Merci le Sport

      Nous avons déjà de nombreux contacts avec des projets s’intéressant à l’éducation et l’insertion par le sport dans d’autres pays et nous envisageons de les référencer dans notre base de données.

      Nous travaillons également sur une véritable charte des valeurs qui permettra l’attribution d’un label décerné aux clubs, dans chaque région.

      Nous avons débuté une série de webinars et de forums de discussion toujours menés dans cet objectif de partage de moyens et d’expériences.

      Enfin, l’expertise de notre Comité des valeurs, la création d’un comité de pilotage, la richesse de nos data et notre traitement de l’actualité sportive à travers le prisme des valeurs doivent nous permettre d’atteindre ces objectifs.

      Quelles sont les valeurs que vous partagez tout particulièrement avec Un Esprit de Famille ? 

      Ce qui nous rapproche d’Un Esprit de Famille, c’est d’abord la philanthropie. Notre programme Merci le Sport privilégie de manière désintéressée le partage des expériences, des méthodes et des outils. Unemise en commun de solutions et de mieux se comprendre, sans rechercher des avantages financiers particuliers. Cela nous enrichit mutuellement car nous rencontrons des philanthropes mais aussi des associations ayant une vision proche de la nôtre.

      Par ailleurs, le sport met en jeu de véritables questions éducatives : la place du corps, la santé bien évidemment, l’exigence et le dépassement de soi. Mais aussi l’apprentissage, la collaboration, le travail en groupe et l’encouragement à l’autonomie.

      Merci le Sport partage avec Un Esprit de Famille quelques valeurs sportives clés :  l’esprit d’équipe, l’exemplarité, l’humilité, le respect, la persévérance, la passion, l’intérêt pour la différence, sans oublier le sens de l’engagement. Des valeurs universelles qui guident nos actions.

      Impliquer la famille dans les structures philanthropiques

      Une structure philanthropique familiale peut s’apparenter à une « maison de famille virtuelle » : toutes les générations se rassemblent dans un projet commun. Comment perpétuer ce projet au-delà de la génération fondatrice ? Comment rester unis autour d’un même objectif  malgré l’extrême diversité des personnalités et des parcours ? Quelques retours d’expériences et bonnes pratiques…

      Petit-déjeuner des membres d’Un Esprit de Famille au Philanthro-Lab à Paris, le 21 octobre 2021

      Deux fonds de dotation et deux fondations ont partagé leur expérience.

      Sophie Lacoste, fonds de dotation Porosus 

      « Nous agissons évidemment pour l’objet que nous avons fixé mais aussi pour partager, continuer à vivre, grandir ensemble et échanger. »

      « Ce fonds de dotation est destiné à transmettre les valeurs que nous avons reçues. Dès le départ, nous avons organisé des séminaires avec les enfants. »

      Félicité Hoppenot, fonds de dotation Hoppenot

      « La création de ce fonds de dotation vient de cette idée de renforcer les liens familiaux et continuer à rester une famille unie. »

      « Le fonds de dotation est porté par la génération suivante, qui drive notre stratégie. »

      Cybèle de Brem, fondation Lemarchand 

      « C’était très important que chacun puisse trouver sa place… »

      « Nous avons le souhait d’intégrer la troisième génération, dont le plus âgé a 17 ans. »

      Jacques Vincent, fondation Acteur de mon avenir


      « Ma fille et mon gendre, qui ont soutenu la fondation, sont d’accord pour la reprendre dans quelques années, en étendant l’objet. Mon fils et ma belle-fille ont préféré créer leur propre fonds de dotation pour soutenir la cause de la disponibilité de l’eau. »

      FAQ

      Constitution de la fondation

      • Quelle est la différence entre une association et une fondation ?

      La fondation comme l’association résultent de la volonté de plusieurs personnes d’œuvrer ensemble pour une activité d’intérêt général à but non lucratif. Mais constituer une fondation est plus contraignant car s’y ajoute l’engagement financier irrévocable des créateurs de la fondation : elle nécessite une dotation initiale sous forme de biens, de droits ou de ressources.

      L’association donne un cadre institutionnel à l’action collective et permet de fédérer des personnes autour d’une cause. Les fondations, elles, n’ont pas d’adhérents et n’organisent donc pas d’assemblée générale ; leur gouvernance relève d’un conseil d’administration ou d’un comité, selon leur nature juridique.

      • Qu’appelle-t-on fondation familiale ? 

      La fondation familiale n’a pas de statut juridique spécifique. Elle est créée par une famille ou transmise dans une famille ; ses principaux acteurs sont les membres d’une même famille. Pour créer sa fondation, la famille doit choisir parmi les 3 structures adaptées en fonction de ses objectifs et de son engagement financier : la fondation reconnue d’utilité publique, la fondation abritée ou le fonds de dotation.

      • Quel est l’apport financier minimal pour créer une fondation ?

      Il dépend de la nature de la fondation. Voici les dotations initiales pour les 3 principaux types de fondations :

        • reconnue d’utilité publique (FRUP) : au minimum 1,5 M€, avec la possibilité d’étaler les versements ;
        • sous égide : selon le cahier des charges de la fondation abritante, qui permet généralement à la fondation abritée de choisir entre une dotation ou un financement de flux.
        • d’entreprise : pas de dotation initiale obligatoire mais un financement de flux d’au moins 150 000 € sur 5 ans.
      • Qui peut créer une fondation ?

      Une ou plusieurs personnes physiques et/ou morales (privées ou publiques) peuvent créer une FRUP ou une fondation sous égide.

      Les sociétés civiles et commerciales, EPIC, coopératives institutions de prévoyance et mutuelles peuvent créer des fondations d’entreprise.

      • L’objet d’une fondation est-il libre ?

      Cet objet est nécessairement lié à la réalisation d’une œuvre d’intérêt général, à but non lucratif. Dans ce cadre, l’objet des fondations est très varié : culture, recherche, éducation et famille, protection de l’environnement, social et solidarité, sport, humanitaire…

      • Qui peut m’aider à créer une fondation ?

      Le Centre Français des Fondations propose des conseils et outils : l’une de ses missions est de « mettre à la disposition des fonds et fondations un centre unique de ressources et de formation ».

      Les fondations abritantes (Fondation de France, Institut de France, Fondation Caritas…) proposent aussi des programmes d’accompagnement aux fondateurs.

      • La fiscalité applicable aux fondations est-elle avantageuse ?

      En France, la loi Aillagon de 2003 a institué le régime fiscal le plus favorable au monde pour les donateurs, qui peuvent déduire :

        • 60% des montants dédiés à la fondation de l’impôt sur les sociétés ;
        • 66% des montants de l’impôt sur le revenu ;
        • 75% des montants de l’impôt sur la fortune.
      • La fiscalité est-elle un levier important ?

      Ce n’est sûrement pas le premier levier, la démarche du philanthrope est d’abord désintéressée. Les montants donnés par le philanthrope sont toujours supérieurs à ceux qu’il déduit de ses impôts…

      • Quelle est la différence entre une fondation opérationnelle et une fondation distributive ?

      La fondation opérationnelle met en œuvre ses propres actions, comme une association. La fondation distributive verse des dons financiers à des structures elles-mêmes opérationnelles, sans s’impliquer concrètement dans les projets. Beaucoup de fondations familiales sont distributives. Ces deux modes de fonctionnement peuvent coexister dans une même fondation.

      • Quelle est la différence entre une fondation et un fonds de dotation ?

      Le fonds de dotation bénéficie d’un processus de création plus simple que la fondation : le simple dépôt de ses statuts en préfecture suffit.

      Le fonds de dotation jouit d’une personnalité morale propre, contrairement à une fondation sous égide, et il est géré par un conseil d’administration.

      Des « dotations en capital » sont nécessaires pour créer un fonds de dotation, sans montant minimum, apportées par les fondateurs ou des tiers. Elles peuvent être consommées si les statuts le prévoient. Les revenus de ce patrimoine sont utilisés soit directement pour réaliser une œuvre d’intérêt général (fonds opérationnel), soit redistribués à une autre personne morale à but non lucratif pour qu’elle accomplisse sa mission d’intérêt général (fonds relais).

      Le fonds dispose d’une grande souplesse dans la gestion de la dotation, qui peut être évolutive et consomptible.

      • Qu’est ce qu’une donation temporaire d’usufruit ?

      La donation temporaire d’usufruit permet de transférer les revenus générés par un capital à une fondation, tout en bénéficiant d’un avantage fiscal important. La donation dure 3 ans au minimum. Le donateur a la garantie de pouvoir récupérer la pleine propriété de son bien à l’échéance convenue, sans droits à payer.

      • Est-il exact que la part réservataire limite le montant que l’on peut donner ?

      La « réserve » ou « part réservataire » est la part minimale d’héritage à laquelle ont droit les héritiers. Oui, cette part réservataire limite le montant à donner : la réserve attribuée aux enfants est égale à la moitié des biens quand on a un enfant, les 2/3 des biens avec deux enfants, les 3/4 des biens avec trois enfants ou plus.

      Depuis le 1er janvier 2007, un héritier peut renoncer par avance et par acte notarié à tout ou partie de ses droits réservataires.

      • Quels sont les critères de choix entre créer sa propre fondation ou faire un don ?

      Le philanthrope qui crée sa fondation souhaite organiser son don. L’outil permet de se poser les bonnes questions : dans quels domaines ai-je envie d’intervenir, pour quels résultats, avec quels membres de ma famille… ? Le don reste spontané et ponctuel, il ne permet pas d’organiser et pérenniser la philanthropie.

      • Quel est le rôle d’Un Esprit de Famille par rapport au Centre Français des Fonds et Fondations (CFF) ?

      UEDF se donne pour mission la promotion de la philanthropie familiale à travers la force de l’exemple, en donnant de la visibilité aux projets des fondations membres. Des rencontres permettent de partager et mutualiser les pratiques et compétences entre les membres.

      • Comment choisir sa fondation abritante ?

      En fonction de l’objet de la fondation abritée et du cahier des charges de la fondation abritante : correspond-il aux besoins et mission de la fondation abritée ? Quelles sont les affinités entre fondations abritante et abritée ? Quels sont les frais de gestion de demandés ?

      Certaines fondations abritantes sont généralistes : Fondation de France, Institut de France… D’autres sont plus spécifiques : les Apprentis d’Auteuil par exemple s’adressent à la jeunesse.

      Les fondations AnBer et Hippocrène, membres d’Un Esprit de Famille, sont des fondations abritantes non généralistes : AnBer se focalise sur le soutien à la famille, Hippocrène sur la cohésion des jeunes Européens.

      Vie de la fondation

      • Faut-il apporter des fonds tous les ans ou seulement à la création ?

      Il faut distinguer fondations de patrimoine et de flux :

        • la fondation de patrimoine s’appuie sur des ressources générées par un patrimoine dont elle est détentrice de façon irrévocable : par exemple une fondation qui tire ses ressources des placements d’une dotation initiale reçue au moment de sa création.
        • la fondation de flux s’appuie sur l’affectation irrévocable de ressources générées par un capital qui ne lui appartient pas : l’actif qui produit les ressources/revenus est externe au fonds ou à la fondation. Ces fondations fonctionnent grâce à des versements réguliers effectués par le fondateur.
      • Comment les fondations trouvent-elles des projets à soutenir ?

      Les projets viennent aux fondations par leurs sites Internet, par des réseaux comme le Centre Français des Fondations ou l’ADMICAL, par des réseaux plus spécifiques à leur objet social (culture, éducation, santé…) ou par des recommandations d’autres philanthropes.

      • Qu’est-ce que la venture philanthropy ?

      La venture philanthropy apporte non seulement de l’argent mais aussi des conseils sur le business plan, la stratégie, l’optimisation des actions soutenues et la mesure de leur impact : il s’agit d’importer les méthodes de gestion des entreprises dans le milieu associatif pour le rendre plus efficace.

      • Comment organiser la gouvernance d’une fondation ?

      La fondation familiale est souvent vécue comme un catalyseur des valeurs familiales. Elle doit être un lieu de discussion et de réunion, une sorte de « maison de famille » immatérielle. La gouvernance doit être éclairée : elle est en général assurée par des membres de la famille fondatrice qui s’adjoignent des experts externes.

      • Quels sont les critères de choix des membres du conseil d’administration ?
        • Les FRUP ont un conseil d’administration ou conseil de surveillance/directoire (9 à 15 membres) avec 3 collèges obligatoires : Fondateurs, Personnalités qualifiées extérieures, Membres de droit représentant l’Etat.
        • Les fondations sous égide : pas de conseil d’administration mais un conseil ou comité, selon le cahier des charges de la fondation abritante.
        • Les fondations d’entreprise : conseil d’administration avec collèges obligatoires : entreprise fondatrice et représentants du personnel (2/3 au plus) personnalités qualifiées extérieures (1/3 au moins).
      • Les fonds de dotation sont dirigés par un conseil d’administration composé d’au moins trois personnes librement choisies par le fondateur.
      • Peut-on augmenter le capital d’une fondation ?

      Oui, pour avoir un impact plus significatif.

      • Peut-on transmettre une fondation ?

      Oui mais pendant la transmission, l’objet de la fondation peut évoluer : les héritiers ont de nouvelles priorités, de nouvelles affinités. Ils peuvent être aussi dispersés géographiquement, ce qui ne facilite pas la transmission. Les fondations sous égide doivent obtenir l’accord de la fondation abritante sur le nouvel objet lors de la transmission.

      • Peut-on fermer une fondation ?

      Oui. La fondation peut évoluer mais aussi fermer.

        • La dotation d’une fondation reconnue d’utilité publique peut être consomptible : dans ce cas, la fondation est à durée limitée. Dans les autres cas, les statuts ne peuvent être modifiés pour dissolution qu’après deux délibérations du conseil d’administration. Une seule délibération suffit lorsque la modification a été décidée à l’unanimité des membres en exercice. Toute modification des statuts doit être adressée au ministère de l’Intérieur.
        • Une fondation d’entreprise est créée pour au moins 5 ans, reconductibles. Elle est dissoute soit par l’arrivée du terme du Programme d’action Pluriannuel (PAP) ; soit à l’amiable, par le retrait de l’ensemble des fondateurs, sous réserve qu’ils aient payé l’intégralité des sommes qu’ils se sont engagés à verser ; soit par retrait de l’autorisation.
        • La fondation abritée est celle qui offre le plus de liberté pour créer une fondation à durée limitée.
        • Le fonds de dotation est dissout à l’arrivée du terme statutaire, à défaut de prorogation.

      Pour toute question complémentaire, contactez mh.mudes@unespritdefamille.org 

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