Quels soutiens pour les enfants et familles fragilisés ?

Le 24 janvier 2023,
petit-déjeuner des membres aux Apprentis d’Auteuil

Trois associations ont présenté devant les membres d’UEDF leurs actions spécifiques et complémentaires : Familya agit pour prévenir les ruptures conjugales (un tiers des familles monoparentales vit sous le seuil de pauvreté) ; Apprentis d’Auteuil rompt l’isolement des familles précaires dans ses Maisons des Familles ; Enfance et Partage prévient les violences faites aux enfants par la sensibilisation d’un large public.

Thierry Veyron la Croix, fondateur président de Familya, association qui accompagne les couples et les familles vers plus de joie et de paix dans leurs relations pour transformer la société. « La première cause de pauvreté en France est la déconjugalité. »

Prévenir les ruptures conjugales a un impact social majeur

Christophe Beau, responsable des Maisons des Familles, d’Apprentis d’Auteuil. Les Maisons des Familles sont des lieux d’accueil où chacun peut partager son expérience parentale et trouver un soutien. « Notre mission est d’accompagner les parents pour que leurs enfants, qui grandissent au sein de familles rencontrant des obstacles majeurs, puissent accéder à une éducation pour envisager leur avenir plus confortablement. »

Des milieux de vie et de répit pour des familles confrontées à des contextes difficiles

Marylène Oger, bénévole Enfance et Partage. Protéger et défendre les enfants victimes de toutes formes de violences, qu’elles soient physiques, psychologiques ou sexuelles : telle est la mission d’Enfance et Partage. « 1 enfant meurt tous les 5 jours en France sous les coups. 1 Français sur 10 déclare avoir été victime d’inceste. » 

Philanthropie et/ou investissement à impact ?

Le 7 décembre 2022,
petit-déjeuner des membres à la fondation Hippocrène

« Impact investing is giving more life to the money » résume Muhammad Yunus : l’argent gagné en investissant dans une entreprise à impact qui réussit peut être réinvesti dans une autre entreprise à impact. Mais toutes les causes ne peuvent pas être soutenues à partir d’un business model pérenne. Quelles relations et complémentarités entre philanthropie et investissement à impact ? Les réponses de nos trois intervenants. 

Sophie Faujour, Corporate Initiative & France Iberia Lead, EVPA : « Selon une récente étude EVPA, l’investissement à impact en Europe représente 80 milliards d’euros, soit entre 0,5 % et 1 % des actifs globaux : il y a donc un énorme potentiel de développement. »

Les 3 caractéristiques de l'investissement à impact
Philanthropie et investissement à impact sont complémentaires

Vincent Fauvet, Executive Chaiman, Investir&+ : « Mettre l’efficacité de l’entreprise au service du bien commun : c’est la conviction de départ d’Investir&+. »

 Eric Philippon, Founder and Partner, FAMAE Impact :  » Je suis arrivé à la philanthropie par l’investissement… pour revenir en partie à l’investissement. »

Pour soutenir les enfants fragilisés, allez à La Source

« L’art au service du social et de l’enfance » : telle est la mission de l’association La Source, créée il y a 30 ans par Gérard et Elisabeth Garouste. A l’occasion de la rétrospective Gérard Garouste au Centre Pompidou, une trentaine de membres d’Un Esprit de Famille se sont rassemblés autour de l’artiste, sa famille et les représentants de La Source. Découvrez ce projet qui place l’art, la créativité et l’écoute des enfants au cœur des apprentissages.
François Louvard, directeur de La Source

« L’association a été créée par Gérard et Elisabeth Garouste avec la conviction que la création artistique soutient l’action sociale. La Source accueille des enfants de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) au cours d’ateliers hebdomadaires et durant les vacances scolaires. Ils sont encadrés par un artiste professionnel et un membre de l’équipe éducative de l’association. Les enfants peuvent participer pendant plusieurs années : c’est un projet sur le long terme qui interagit avec les politiques sociales et culturelles des territoires.
200 projets artistiques chaque année touchent aujourd’hui sur 10 sites 12 000 enfants et jeunes de 6 à 18 ans et leurs familles. Les ateliers sont aussi ouverts à la jeunesse du territoire pour une mixité sociale. Notre objectif pour 2025 est de doubler les ateliers et toucher 20 000 jeunes. »

Gérard Garouste devant « Le pendu, le vase et le miroir », 1985

Marie Beauvalot, fondatrice
du fonds de dotation Milk for Good

« Milk for Good soutient La Source depuis 3 ans. La pratique artistique est vecteur de mieux-être pour les enfants, elle est un espace de liberté. Une alchimie entre enfants, éducateurs et artistes se crée dans les ateliers de création. Ils sont très fiers de montrer leurs œuvres et leurs parents sont fiers d’eux. Dans ses différents centres sur le territoire, La Source répond de façon innovante aux enjeux locaux d’accès à la culture et de réduction des inégalités. »

Gérard Garouste

« A La Source, l’art est un alibi pour structurer l’enfant, lui donner le sens des responsabilités, de la liberté : être actif, non pas passif. Dans les ateliers, on parle d’art contemporain, d’art plastique mais aussi de culture, d’horticulture, du cirque, de danse… L’idée est de donner une image du monde. »

Gérard Garouste explique un tableau au cours de l’expostion de son œuvre à Beaubourg 

Elisabeth Garouste

« Des ateliers traitent la parentalité pour relier enfants et parents. Ils réalisent un travail commun qui les aide à se retrouver. Au cours de l’exposition finale des œuvres avec les artistes, les enfants sont heureux de montrer leurs créations, cela les valorise. Des livres ont également été publiés : le travail des enfants se concrétise. »

 Guillaume Garouste 

« Un atelier rassemble 10 à 12 enfants encadrés par un éducateur spécialisé et un artiste. Des artistes viennent en résidence pendant 3 mois dans les locaux de La Source pour développer des ateliers. Ils sont notamment sélectionnés sur leur sens de la pédagogie.

La Source accueille souvent des enfants en échec scolaire. Nous cultivons l’aspect ludique, bienveillant et produisons des œuvres collectives et individuelles. Les enfants s’épanouissent : les plus renfermés au début sont souvent ceux qui démontrent une grande créativité. Les échanges en atelier autour du projet artistique sont importants. »

Doriane Mouly, responsable du mécénat
à La Source

« Nous voulons accroître nos actions tout en conservant leur qualité : le binôme encadrant, des jeunes accompagnés plusieurs fois dans l’année sur plusieurs années par petits groupes. »

Notre projet a démontré sa capacité à changer les regards que les enfants ont sur eux-mêmes ou les parents sur les enfants. Les fondations familiales comme Milk for Good nous apportent une écoute bienveillante toute particulière. Pour le futur, nos besoins se concentrent sur l’accompagnement des plus jeunes sites et la professionnalisation des équipes. »

10 ans au service de la philanthropie familiale

Le 15 novembre, Un Esprit de Famille a réuni au théâtre de l’Athénée ses membres et des représentants de l’écosystème de la philanthropie. Ensemble, ils ont fêté le développement de la philanthropie familiale « à la française ».

Sur la scène du théâtre de l’Athénée se sont succédé des intervenants qui mettent en lumière divers visages de la philanthropie.

En introduction, deux jeunes musiciens, violoniste et violoncelliste, interpètent un tango d’Astor Piazzolla. Ils sont soutenus par la fondation Goélands, membre d’Un Esprit de Famille : elle propose un accompagnement personnalisé, humain et fianancier, à de jeunes talents motivés par un parcours profesionnel exigeant.

Hannah Yakavenka, violoniste, et Hugo Pietri, violoncelliste

Marc Guyot, fondateur de la fondation Goélands

Bernard le Masson, propriétaire associé du théâtre Athénée Louis-Jouvet et fondateur du fonds de dotation Haplotes, présente la programmation et les spécificités de ce magnifique théâtre.

Sabine Roux de Bézieux, présidente d’Un Esprit de Famille, développe la stratégie de l’association et les caractéristiques de la philanthropie familiale.

Neuropsychologue et directrice de Recherches au CNRS, Sylvie Chokron apporte des preuves scientifiques que Donner rend meilleur.

Bénédicte Gueugnier, vice-présidente d’UEDF et fondatrice de la fondation Alter & Care, présente Ambre et Elvina, deux lauréates de l’Opération Philanthropie, dont Un Esprit de Famille est partenaire. Cette Opération a été organisée par l’Ecole de la Philanthropie. 

Jean-François Rambicur, vice-président d’Un Esprit de Famille et fondateur de la fondation ARCEAL dialogue avec Salomé Berlioux et Justine Fesneau : les associations qu’elles ont créées, respectivement Chemins d’avenirs et Parents Professeurs Ensemble, ont été soutenues par le Cercle Weber. Ce Cercle réunit une douzaine de fonds et fondations memebres d’Un Esprit de Famille qui cofinancent des projets dédiés à l’éducation.

Marlène Schiappa, Secrétaire d’Etat auprès de la Première ministre chargée de l’Économie sociale et solidaire et de la Vie associative, s’adresse à Un Esprit de Famille en vidéo. Elle annonce trois grands chantiers au cours de son mandat : valoriser les compétences des bénévoles, simplifier la vie associative et faciliter les modes de financement des associations.

La Présidente conclut en présentant les noms des plus de 100 fonds et fondations membres d’Un Esprit de Famille. 

Handicap et emploi

Le 12 mai 2022, petit-déjeuner au Café Joyeux

6 % dans les entreprises de plus de 20 salariés : c’est le taux obligatoire de recrutement de personnes en situation de handicap. Dans la réalité, ce taux s’élève à 3,5 %. Depuis 2021, le dispositif  public d’emploi accompagné aide à l’insertion professionnelle de ces personnes mais les besoins sont immenses. Des associations assurent aussi un accompagnement très personnalisé : dix d’entre elles se sont rassemblées dans le collectif Accompagner en Emploi Autrement, porté par les fondations Gerondeau et Asperger Avenir, pour accroître leur impact.

Marie-Laure Gerondeau, déléguée générale de la fondation Gerondeau dresse un état des lieux « Emploi et handicap » en France : 2,7 millions de personnes sont concernées.

Laure Kepes, directrice de la collecte de fonds pour Café Joyeux : « La formation est un axe central de l’activité des Cafés Joyeux. »

Francine Stourdzé, cofondatrice de la fondation Asperger Avenir : « L’accès à un emploi est le moyen pour quelqu’un porteur d’un handicap d’être intégré dans la vie de l’ensemble de la communauté. »

Stéphanie Roland-Gosselin, coordinatrice gérante de l’association ACCES : en plus de l’accompagnement en entreprise, « nous travaillons à la socialisation par des activités culturelles et des ateliers ciblés sur le travail. »

Le collectif Accompagner en Emploi Autrement

Marie-Laure Gerondeau : « Nous avons agrégé des associations qui avaient déjà des modèles économiques élaborés en prestations de services aux entreprises et des associations qui s’interrogent sur leur modèle économique. »

10 associations dont l'ADN commun est l'inclusion globale

Donner rend meilleur : la preuve par la science

Le 5 avril 2022, conférence au Philanthro-Lab

Les enfants sont-ils naturellement altruistes ? Pourquoi donner nous fait du bien ? Quel est l’impact de la générosité et de l’altruisme sur notre cerveau et nos fonctions cognitives ? Depuis quelques années, ces questions sur « l’inné et l’acquis » de la philanthropie font l’objet de recherches scientifiques pluridisciplinaires. Sylvie Chokron, neuropsychologue, autrice et conférencière fait le point pour les membres d’Un Esprit de Famille. Ecoutez quelques extraits.

Sylvie Chokron est neuropsychologue et directrice de Recherches 1ère classe au CNRS ; elle est fondatrice et directrice de l’Institut de Neuropsychologie, Neurovision et NeuroCognition (I3N) à la Fondation Ophtalmologique Rothschild, à Paris ; elle est également membre du collège des experts de l’Ecole de la Philanthropie et fondatrice de l’association Les Yeux dans la tête.

Faire du bien nous fait du bien sur le plan physiologique, cognitif, psychologique et moral
Dès le plus jeune âge, les bébés sont attirés par les comportements prosociaux
A partir de 12 ans, on a une baisse drastique des comportements d’entraide
Pour en savoir plus

L’altruisme chez l’enfant : développement typique et effet d’une situation extraordinaire, article de Lucie Rose, Klara Kovarski, Florent Caetta et Sylvie Chokron publié dans la revue de Neuropsychologie 2020/2 (Volume 12)