Charity Speed dating

22 fondatrices et fondateurs membres d’UEDF se sont réunis autour d’un petit déjeuner pour un « Charity speed dating ».

Les membres étaient rassemblés en 3 groupes correspondant chacun à un thème en rapport avec la mission des fonds/fondations présents :

International, Culture et éducationSolidarité

Chacun a présenté : 

  • Ce que fait sa fondation,
  • Ce qu’il attend d’un travail en commun au sein d’UEDF,
  • Les associations ou projets pour lesquels il aimerait travailler avec d’autres membres.

 

Table Culture et éducation

Anne Bellanger, fonds Anima
Tessa Berthon, fondation La Ferthé,
Romain Worms, neveu du fondateur de la fondation Tsadik,
Bénédicte Boissonnas, fondation Scaler,
Jacques Vincent, fondation Acteur de mon Avenir,
Bénédicte Gueugnier, fondations Financière de l’Echiquier et Alter Care

 

Table International

Sabine Roux de Bézieux, fondation Araok
Etienne Wibaux, fondation Cassiopée 
Isabelle Bouzoud, fondation Brageac Solidarité 
Marie Mitterrand, fondation Yara Les Nouveaux Constructeurs 
Patrick Bertrand, fondation Blancmesnil 
François Dufourcq, fondation Lucq et Lucq Espérance 
Adrianne Rybercook
Eric Bourdais de l a Charbonnière.

Table Solidarités 

Didier Berthelemot, Le Chant des Etoiles
Frédéric Bellanger, fonds Anima
Sylvie Wibaux, fondation Cassiopée
Louis de Montferrand, la Société Philanthropique
François Rebeyrol, fondation Agir Sa Vie
Laurent Ryckelynck, fondation Neuvoies

Pistes de travail en commun pour les membres d’UEDF

Financer une thèse sur le lien entre pauvreté et dislocation du lien
familial
: démontrer que la famille est vertueuse et que sa dislocation coûte cher à la société (exclusion et pauvreté) ;

Sourcing, recommandations, partage et cofinancement de projets :

  • mutualiser la connaissance des associations
  • mettre à jour et en valeur la base des associations soutenues dans l’Intranet
  • Le Chant des Etoiles travaille avec une personne compétente qui lui recommande les associations les plus pertinentes sur un sujet (autour de l’insertion des personnes fragiles).
  • Interventions des porteurs de projets dans les réunions UEDF.

Alléger le travail des associations

  • Comment les aider à mieux se structurer ?
  • Comment aider les associations à obtenir des aides ? Projet de formation avec Passerelles et Compétences
  • Les aider à pérenniser leurs financements
  • Simplifier et mutualiser les procédures, par exemple les dossiers de sélection de projets
  • Comment aider les associations à innover, le financement de l’innovation étant risqué ?
  • Soutien à la gestion financière des fonds et fondations ; mieux connaître les outils de financement alternatif.
  • Partage de prestataires de services : sites Internet, newsletters…
  • Partager les expériences de transmission à la famille du fondateur
  • Session de travail sur la manière de susciter des médias positifs et libres avec l’école de journalisme soutenue par la fondation Cassiopée, RSF, Sparknews et Children Radio Foundation en Afrique.
  • Session de travail sur l’ISF et les fondations 
  • Session de travail sur la stratégie des fondations généralistes

 

Projets à partager

  • Fondation la Ferthé
  • Fondation Tsadik
    • Enquête
    • King George VI au Zimbabwe : transport et équipement de thérapeutes qui se déplacent à domicile. Budget 20 000 dollars par an pour 160 enfants (dont 2 thérapeutes, des ateliers, financement de la mobilité).
  • Fondation SCALER
  • Le Chant des Etoiles

« A qui profite la philanthropie ? » Les vidéos du colloque

Le colloque « A qui profite la philanthropie ? Regards critiques » était organisé à Paris par le CerPhi (Centre d’Etude et de Recherche sur la Philanthropie), le Crédit Municipal de Paris, le réseau Aci, le Club ESS des Alumni Sciences Po et ETHYKA Research, le 7 octobre 2015.

Les vidéos des interventions sont désormais disponibles.

Analyse comparée de la culture philanthropique dans 10 pays européens

Par Laurence de NERVAUX, Responsable de l’Observatoire de la Fondation de France

 

Témoignage

Pascal VINARNIC, Entrepreneur et philanthrope, Fondation DEMETER, et membre d’Un Esprit de Famille

(Suite)

 

Que peut-on attendre de la philanthropie face aux défis sociétaux ?

Table ronde avec

  • Héloïse HEYER, Chargée de mission, Fondation PeaceNexus, Genève (Suisse)
  • Didier MINOT, Ingénieur agronome et philanthrope, Fondation Monde Solidaire (France)
  • Luc TAYART de BORMS, Directeur général, Fondation Roi-Baudouin, Bruxelles (Belgique)

Modérateur : Charles SELLEN, Chercheur, ETHYKA Research

 

Enseignements du colloque et Perspectives

Frédérique BEDOS, Fondatrice, Le Projet Imagine – The Humble Heroes

 

Dupliquer en France un modèle associatif international

Agir pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes souffrant de maladies psychiatriques ; faire travailler ensemble tous les acteurs d’un territoire sur des projets de solidarité sociale : telles sont respectivement les missions de Clubhouse et United Way, deux réseaux d’associations qui ont fait leurs preuves aux Etats-Unis et se sont ensuite déclinées à l’international. Comment dupliquer avec succès ces modèles en respectant les spécificités locales françaises ?

 

Le 14 janvier 2016, une vingtaine de fondations membres d’Un Esprit de Famille se sont réunies autour de ce thème et ont échangé avec les intervenants.

 

Sabine Roux de Bézieux, présidente d’Un Esprit de Famille : quels sont l’origine et le positionnement de vos organisations ? Quand se sont-elles implantées en France ?
Bénédicte de Saint Pierre, vice-présidente Europe et Moyen-Orient United Way
BenedicteDeSaintPierreLe modèle d’United Way est fondé sur le collective impact ou community impact : la collectivité se prend en charge elle-même. Ce modèle est né il y a 125 ans aux Etats-Unis quand, loin de toute autorité régalienne, les sociétés locales étaient obligées de mettre en œuvre les priorités sociales pour améliorer la vie de chacun dans la collectivité.

De façon similaire, actuellement United Way rassemble toutes les parties prenantes sur un territoire pour résoudre ensemble les problèmes sociaux, en s’appuyant sur 3 piliers : l’éducation, la santé et l’apprentissage de l’autonomie financière. Aujourd’hui, les parties prenantes sont les entreprises qui financent et dont les collaborateurs s’engagent, les institutions et les associations de terrain. Ensemble, elles identifient les priorités, mettent en place les stratégies qui ont le plus d’impact par rapport à l’argent investi. United Way gère, contrôle, soutient et mesure.

Tocqueville a décrit le premier la façon dont les sociétés locales américaines se prenaient en charge et s’organisaient. United Way a créé aux Etats-Unis les sociétés philanthropiques Tocqueville qui regroupent les grands donateurs des United Way locaux : ces Tocqueville societies donnent plus d’un million de dollars par an. Faire revenir Tocqueville en Europe était symbolique ! C’est un philanthrope américain qui a démarré United Way en France avec sa fortune personnelle.

En France, United Way agit dans le domaine l’éducation, en Ile-de-France et autour de Toulouse. Citons l’exemple du programme « Succès à l’école » en région parisienne. 150 000 jeunes par an décrochent du système scolaire. Pour éviter l’échec de collégiens issus de quartiers sensibles, nous réunissons autour d’eux toutes les conditions favorables à leur réussite : soutien scolaire, travail sur l’estime de soi, ouverture culturelle, sociale, connaissance des métiers, rencontres avec des adultes heureux dans leur travail, mobilisation des parents pour les impliquer dans les études de leurs enfants… 9 associations locales travaillent avec United Way dans ce programme. Nous les aidons à agir ensemble, donc à être plus efficaces.

Philippe Charrier, fondateur de la fondation Alain Charrier et président fondateur de Clubhouse France

Philippe Charrier
La fondation Alain Charrier a été créée en 2005 pour aider les personnes souffrant de maladies psychiatriques et de traumatismes crâniens.

2 millions de personnes en France ont des maladies psychiatriques handicapantes. Dans notre pays, l’approche pour les soutenir est uniquement médico-sociale : ils deviennent des assistés leur vie durant car la loi française suppose que ces personnes vivent pour se soigner. Notre objectif est que ces personnes se soignent pour vivre.

Un ami anglo-américain m’a fait connaître Fountain House à New York qui accueille des personnes souffrant de troubles psychiques.Elles sont chargées de l’entretien de la maison, elles font la cuisine… Au lieu d’être des malades, elles deviennent des membres de Fountain House. Cette structure favorise l’insertion sociale et professionnelle.

Ce modèle nous a séduits. Fountain House est le premier Clubhouse, né à New York en 1948.  Il existe maintenant des Clubhouses partout dans le monde. Nous avons créé un premier lieu quai de Jemmapes à Paris, uniquement avec des fonds privés. Le deuxième va ouvrir au 7 rue de Lunéville à Paris (170 personnes accueillies de jour dans chaque centre). Nous avons l’ambition d’ouvrir un Clubhouse tous les ans. Un tiers des membres du premier centre, pourtant sévèrement malades, ont réussi à trouver un emploi.

Sabine Roux de Bézieux : le modèle fonctionne aux Etats-Unis dans un environnement très différent : comment l’adapter concrètement ?
Philippe Charrier
C’est plus l’idée qu’on applique que le modèle. La plus grande difficulté pour implanter Clubhouse en France a été de trouver des financements car nous n’entrions pas dans le « moule » de l’approche sanitaire.

Aux Etats-Unis, le don est ancré dans la culture : le premier Clubhouse de New York a profité du don d’un hôtel particulier dans Manhattan.

En France, nous avons fait le choix d’orienter notre Clubhouse vers l’insertion professionnelle plutôt que l’accueil, comme à New York. Les médicaments ont permis de stabiliser les malades psychiatriques et nous voulions aider ces personnes à trouver un emploi. Pour cela, nous avons mis en place une relation triangulaire efficace : la personne handicapée qui veut travailler, l’entreprise qui l’aide à s’insérer, le Clubhouse qui fait fonctionner la relation dans le temps. Le malade psychique a souvent perdu toute estime de soi. Or, le travail est un facteur de reconnaissance, au-delà de l’aspect économique, et renforce l’estime de soi.

Bénédicte de Saint Pierre
Les problèmes des banlieues à Los Angeles sont identiques à ceux des banlieues à Paris. Mais rassembler toutes les parties prenantes pour résoudre un problème est difficile en France : chacun a tendance à réaliser son programme de son côté… Essayons d’agir ensemble pour avoir des objectifs ambitieux. On ne peut pas agir sur un territoire en France sans secteur associatif fort : United Way aide les associations locales à se renforcer, à avoir plus d’actions, et être mieux financées.
Sabine Roux de Bézieux : vous faites partie d’un réseau international : dans quels autres pays le modèle est-il présent ? Comment échangez-vous vos expériences dans le réseau ?
Philippe Charrier
Philippe Charrier : le réseau des Clubhouses propose des accréditations et un accompagnement, dans une entente fraternelle. Chaque pays a ses propres caractéristiques. Nous discutons de ce qui marche, comment le réaliser et l’améliorer. Nous testons puis appliquons, comme dans l’entreprise.
Céline Aimetti, déléguée générale de Clubhouse France
Celine AimetttiAujourd’hui, Fountain House s’étend sur 5000 m2 à New York. Le modèle a rapidement démontré son efficacité et d’autres pays s’en sont inspirés. Les Clubhouses sont présents dans plus de 30 pays ; ils s’adaptent au contexte local, politique et social et les politiques publiques s’en emparent, ou non : en Suède, 20 Clubhouses entièrement financés par les pouvoirs publics sont l’étape suivant l’hospitalisation. La Fédération Clubhouse internationale siège à l’ONU en tant que représentante des usagers de santé mentale.
Bénédicte de Saint-Pierre
Bénédicte de Saint-Pierre : United Way est présent dans 45 pays. Il existe 1 800 United Way dans le monde, dont 1 200 en Amérique du Nord. En Europe, le réseau est présent en France, en Allemagne, Grande-Bretagne, Espagne et Europe de l’Est.
Sabine Roux de Bézieux : comment se ventile votre financement en France ?
Bénédicte de Saint-Pierre
Les grands contributeurs d’United Way sont les entreprises : elles ont des politiques globales de communication et d’engagement social, qu’elles veulent accompagner par des projets locaux ciblés.

Aux Etats-Unis, United Way bénéfice des employee campaigns : les employés de nombreuses entreprises américaines donnent tous les ans à United Way. Par exemple, Microsoft lève 10 millions par an auprès de ses employés et l’entreprise donne autant. Ce modèle d’engagement des employés s’est répliqué en Asie (Corée, Chine, Japon), en Europe de l’Est, en Angleterre. En France, United Way est financé par les entreprises, non par leurs employés.

Les membres du Board procurent un financement privé important. Les entreprises françaises qui participent à nos programmes financent et apportent les compétences de leurs employés. Nous envisageons des financements publics car nous accompagnons par l’éducation et l’insertion le développement de zones sensibles.

Philippe Charrier
Quand le projet d’entreprise sociale Clubhouse a été lancé, des amis et personnes proches ont soutenu le projet. Au départ, nos financements étaient 100 % privés. Pour qu’une partie de nos financements viennent de l’Etat, nous mesurons nos résultats : près d’un tiers des membres du Clubhouse travaillent et peuvent payer des impôts. ; les réhospitalisations diminuent de 33 %. En finançant partiellement les clubhouses, les organismes sociaux font donc des économies.
Céline Aimetti
En France, la santé mentale n’est pas une cause, en dehors de la recherche médicale. Mais chaque année, le pourcentage de fonds publics dans notre financement augmente. Fin 2015, la répartition est de 30 % de fonds publics, 25 % issus du budget handicap des entreprises et le reste vient de la générosité privée. Nous sommes lauréats du programme La France s’engage, ce qui nous a fourni un cofinancement pour ouvrir le deuxième Clubhouse.
 

Les clés pour dupliquer un modèle associatif

  1. Un nouveau regard sur une question sociale : les maladies psychiatriques, l’échec scolaire…
  2. Une idée innovante qui a déjà fait ses preuves
  3. Une initiative privée pour la dupliquer : une personne investit son temps, son énergie, ses réseaux et des fonds
  4. L’approche entrepreneuriale : proof of concept (test, évaluation de l’impact) avant le déploiement
  5. Le souci permanent d’efficacité et d’évaluation
  6. Le professionnalisme dans la gestion : commissaire aux comptes, reporting, diffusion de bonnes pratiques…

L’Ilôt

La fondation Demeter soutient L’Îlot, association qui accueille, héberge et accompagne vers la réinsertion des personnes en grande détresse.

Les bénéficiaires sont des personnes qui font ou ont fait l’objet d’une peine de justice, des sortants de prison ou des personnes qui bénéficient d’un aménagement de peine.

Mission : leur permettre de retrouver un statut de citoyen et de membre du corps social, notamment par l’accès au logement et à l’emploi.

Intervention :

  • hébergement,
  • accompagnement des personnes dans leur démarche personnelle et volontaire,
  • insertion par l’activité économique.

L’Îlot gère 3 ateliers d’insertion par l’activité économique à Amiens : automobile, menuiserie et restauration.

Pour en savoir plus

La fondation Demeter soutient l’Îlot

Coup de Pouce
contre l’échec scolaire

La fondation Cécile Barbier de la Serre soutient l’association Coup de Pouce qui œuvre pour prévenir l’illettrisme des enfants en classe de CP.

La méthode s’appuie sur des recherches scientifiques prouvant que les élèves qui ne savent pas lire, et n’ont pas envie d’apprendre à lire, sont ceux qui ne reçoivent pas de leur entourage familial et social des atouts de réussite constituant une « poussée culturelle favorable ».

Le « coup de pouce Clé » (club de lecture et d’écriture) tend à compenser ce handicap : il apporte à ces enfants un engagement de leurs parents ainsi qu’une rencontre quotidienne avec la culture écrite et le plaisir de la lecture.

Les résultats sont probants : 94 % des enfants pris en charge sortent de la zone dangereuse et 80 % sont de bons lecteurs à l’issue du programme. Entre 75 et 80 % gagnent également en motivation pour travailler, aller à l’école, et en confiance en eux. 85 % des parents acquièrent une capacité à accompagner leurs enfants dans la suite de leurs études et 95 % des enseignants pensent que ce dispositif est complémentaire de leur travail.

Il est aujourd’hui implanté dans 259 villes partenaires et bénéficie à 10 000 enfants pris en charge chaque année dans 2000 clubs coup de pouce répartis dans 1300 écoles (sur 100 000 enfants sortant chaque année en échec scolaire du CP).

Le dispositif est complété depuis 7 ans par la mise en place du « prix des premières lectures » : au cours de l’année, chacun des 10 000 enfants vote pour l’un des 4 ouvrages qu’il a lus dans le cadre des clubs. L’ouvrage élu est ensuite offert à chacun des enfants.

En 2014, la fondation Cécile Barbier de la Serre a permis le financement de 24 clubs coup de pouce Clé des villes du Nord-Pas-de-Calais : à Béthune (7 clubs), Douai (5 clubs) et Wattrelos (12 clubs), ainsi que de 4 clubs Clém (action complémentaire pour prévenir les échecs précoces en mathématiques et en lecture en CE1). Sur les 118 enfants bénéficiant de ces dispositifs, 111 sont sortis de la zone dangereuse.

Plus d’information sur Coup de Pouce et le soutien de la fondation Cécile Barbier de la Serre 

 

Donner aux fondations familiales : comment ? Pourquoi ? Combien ?

Une vingtaine de membres d’Un Esprit de Famille se sont réunis le 15 octobre sur le thème des dons externes aux fondations : votre fondation en reçoit-elle ? Par quel processus ? Quelle proportion représentent-ils dans le budget ? Comment donateurs et dons s’inscrivent-ils dans la stratégie de la fondation ? Plusieurs fondations ont partagé leurs expériences, remarquables dans leur diversité mais avec un dénominateur commun : recevoir des dons permet de soutenir plus de projets, donc d’aider plus de personnes dans de plus nombreux pays.

 

La fondation AnBer distribue 6 fois ce qu’elle donne elle-même
Créée par André et Bernadette Leclercq, la fondation AnBer est reconnue d’utilité publique depuis 2002 et abritante depuis 2009. Sa mission : aider la famille, cellule de base de la société, par l’éducation, le travail et la santé.

La fondation AnBer soutient 250 projets par an + 100 projets par le bais de ses fondations abritées, qu’elle abonde. Grâce aux dons externes, elle distribue chaque année 6 fois ce qu’elle donne elle-même.

Andre-leclercq« Une partie des contributions nous arrive naturellement de personnes qui apprécient notre projet, explique André Leclercq. Mais nous recevons de moins en moins de dons libres d’affectation, ce qui a conduit notre Conseil d’administration à établir des règles. Par exemple, pour accepter des dons fléchés, nous demandons qu’ils correspondent à un projet en phase avec notre mission.

Il nous arrive par ailleurs d’aider des associations à récolter des dons : ce fut le cas récemment avec une équipe qui a fait construire une école au nord du Cameroun.

Les dons externes que nous recevons nous permettent d’aider de plus en plus de personnes dans de plus en plus de pays. [1] »

La fondation CAJJED, abritée par la fondation AnBer : un accueil familial
Elisabeth-TerrienElisabeth Terrien, fondatrice, précise le cheminement de création de la fondation CAJJED : « Il y a un an et demi, nous avons créé notre fondation familiale sur le thème de l’éducation et de la dignité des personnes, notamment pour partager la valeur du don avec nos enfants. La fondation AnBer a accueilli notre projet avec une grande simplicité, nous soutenant dans notre motivation et nos démarches. L’objet de CAJJED entre dans les statuts de la fondation AnBer.

Celle-ci a abondé notre premier don à un projet pour les enfants des rues du Togo et de construction d’une école au Burkina Faso. Cela nous a donné de l’élan ! CAJJED commence à recevoir des dons externes pour développer ses projets. »

Fondation AMIPI – Bernard Vendre : des dons pour insérer les personnes handicapées dans la société grâce au travail manuel
JM Richard Depuis 50 ans, la fondation AMIPI – Bernard Vendre permet à des personnes en situation de handicap cognitif de progresser par le travail manuel et de trouver leur place en entreprise (Bernard est le nom du fils trisomique de Maurice Vendre, l’un des fondateurs).

« 3 familles ont porté ce projet, explique Jean-Marc Richard, président de la fondation  : comment donner un avenir à des jeunes handicapés grâce au travail ? On connaît aujourd’hui la plasticité du cerveau : avec des apprentissages bien pensés, un jeune peut développer de nouvelles connexions synaptiques ; son cerveau peut évoluer et le travail manuel joue un rôle fondamental.

Dès 1985, l’activité de câblage a été identifiée comme un support d’apprentissage adapté aux besoins des publics accueillis par la fondation. Nous sommes devenus le seul câblier français qui a gardé ses usines en France. Nous avons créé 7 usines en région Pays de Loire et Centre où 700 personnes handicapées travaillent, avec l’objectif de s’insérer dans la société. Les usines sont gérées par la fondation. En 20 ans, 1500 personnes ont trouvé un emploi non subventionné dans une entreprise, ce qui représente une économie sociale de 350 millions d’euros.

La fondation est reconnue d’utilité publique depuis 2005. Ses ressources viennent :

  • des familles fondatrices : 3 millions €  par an ;
  • de l’Etat : 10 millions € reçus comme entreprise adaptée (mais les 10 millions de taxes payées annulent cette subvention) ;
  • des entreprises industrielles grâce à la politique RSE : 3 millions €.

Nous avons le projet de créer une usine à Nantes à l’horizon 2020. Notre objectif n’est pas de créer une grande usine mais de résoudre les problèmes d’une population : nous faisons travailler des personnes fragiles pour qu’elles progressent très vite et deviennent employables.

Il faut savoir qu’en Allemagne, 25 % des emplois sont dans le secteur industriel et en France, 14 % : un bon outil industriel est indispensable pour accueillir les populations les plus fragiles. »

Fondation Hippocrène : le Cercle des amis pour étendre notre action
Dès 2009, la fondation Hippocrène a commencé à se poser la question : comment accroître la surface de la fondation pour soutenir plus de projets ?

Michele_Guyot_RozeMichèle Guyot-Roze, présidente : « Mes parents ont créé la fondation Hippocrène qui soutient des projets d’éducation culturelle et sociale à l’Europe : les jeunes Européens doivent se rencontrer pour agir ensemble et développer une citoyenneté européenne.

300 projets nous arrivaient chaque année et nous ne pouvions en soutenir que 45. C’est ainsi que nous avons eu l’idée de créer le Cercle des amis de la Fondation, dont mon mari est président, pour accroître notre action car nous étions obligés de refuser des projets très intéressants. »

Jimmy Guyot roze_hippocrene« Nous avons créé ce Cercle, poursuit Jimmy Guyot-Roze, à partir de nos relations, par cercles concentriques. Il n’a pas de structure juridique propre pour éviter des pesanteurs administratives supplémentaires. Nous avons choisi une action symbolique que les amis peuvent financer : le prix Hippocrène de l’éducation à l’Europe, en partenariat avec le ministère de l’Education nationale. Il consiste à récompenser des professeurs et des classes qui travaillent avec des classes d’autres pays européens pour construire un projet commun. Ce prix devenant de plus en plus visible, nous pouvons recruter de nouveaux amis et solliciter l’aide dans des fondations d’autres pays d’Europe (Allemagne, Pologne).

Un dîner annuel rassemble environ 150 amis de la fondation qui partagent nos objectifs. Le Cercle des amis est éclectique et les dons sont d’une ampleur très variée. Le Cercle est invité à tous nos événements : vernissages, concerts… Ces 150 donateurs externes se renouvellent en partie d’une année sur l’autre. Notre objectif est de développer le Cercle avec la génération des 40 ans pour préparer l’avenir. »

Fondation Feuilhade pour la solidarité de proximité : les amis de la fondation soutiennent de petits projets exemplaires et réplicables
Tristan de FeuilhadeTristan de Feuilhade, fondateur : « J’ai créé cette petite fondation il y a 8 ans à partir d’un héritage de 150 000 euros. La fondation est hébergée par l’Institut de France. Elle remet chaque année les prix de la solidarité de la proximité.

Nous lançons un appel à candidature pour de petits projets de solidarité mettant en œuvre l’entraide, qui sont exemplaires et reproductibles. Le prix est une récompense, pas un financement et nous nous engageons à parrainer et à faire connaître les projets. Dans la centaine de projets reçus, nous en choisissons 5, soumis ensuite à un comité de sélection. La remise officielle des prix est importante pour la fondation et les lauréats qui sont heureux de cette reconnaissance, au-delà de la somme attribuée.

20 personnes sont impliquées dans la remise des prix : diffusion de l’appel à candidatures, sélection des projets, organisation de la remise de prix, gestion du site Internet… Nous avons fédéré les amis de la fondation dans une association et ils se réunissent tous les mois. Les membres paient une cotisation de 30 € et sont de 3 types :

  • les bénévoles, forces vives de la fondation,
  • les personnes qui soutiennent la cause en cotisant à l’association,
  • les membres d’honneur (donateurs).

Aujourd’hui, l’association rassemble 50 personnes et nous cherchons à élargir ce cercle car les petites initiatives que nous récompensons peuvent être à la source de grandes idées…

Chaque année, l’association organise un événement, payé par les cotisations, qui rassemble les amis de la fondation. Cette année, le thème était : vivre ensemble avec nos différences dans une cité. Les forces vives sont dans l’association et la fondation apporte les moyens pour agir. »

[1] Sur 5,5 milliards d’euros d’ISF récoltés, seulement 120 millions vont aux fondations et 250 millions aux PME : la marge de développement est énorme !

Tristan de Feuilhade, fondateur : « J’ai créé cette petite fondation il y a 8 ans à partir d’un héritage de 150 000 euros. La fondation est hébergée par l’Institut de France. Elle remet chaque année les prix de la solidarité de la proximité.

Nous lançons un appel à candidature pour de petits projets de solidarité mettant en œuvre l’entraide, qui sont exemplaires et reproductibles. Le prix est une récompense, pas un financement et nous nous engageons à parrainer et à faire connaître les projets. Dans la centaine de projets reçus, nous en choisissons 5, soumis ensuite à un comité de sélection. La remise officielle des prix est importante pour la fondation et les lauréats qui sont heureux de cette reconnaissance, au-delà de la somme attribuée.

20 personnes sont impliquées dans la remise des prix : diffusion de l’appel à candidatures, sélection des projets, organisation de la remise de prix, gestion du site Internet… Nous avons fédéré les amis de la fondation dans une association et ils se réunissent tous les mois. Les membres paient une cotisation de 30 € et sont de 3 types :

  • les bénévoles, forces vives de la fondation,
  • les personnes qui soutiennent la cause en cotisant à l’association,
  • les membres d’honneur (donateurs).

Aujourd’hui, l’association rassemble 50 personnes et nous cherchons à élargir ce cercle car les petites initiatives que nous récompensons peuvent être à la source de grandes idées…

Chaque année, l’association organise un événement, payé par les cotisations, qui rassemble les amis de la fondation. Cette année, le thème était : vivre ensemble avec nos différences dans une cité. Les forces vives sont dans l’association et la fondation apporte les moyens pour agir. »

[1] Sur 5,5 milliards d’euros d’ISF récoltés, seulement 120 millions vont aux fondations et 250 millions aux PME : la marge de développement est énorme !

Les ressources humaines à la disposition des associations et des fondations

Les fondations et associations ont souvent de multiples projets et développer et d’actions à mener avec un minium de ressources humaines et financières. Beaucoup de fondations familiales, notamment, n’ont pas de salarié et sont gérées par les fondateurs eux-mêmes, qui font face à une masse de travail importante et ont besoin d’être aidés. Plusieurs organisations peuvent procurer des soutiens : le service civique des jeunes grâce à Unis-Cité, le bénévolat de compétences, mis en place par Passerelles et Compétences, et les emplois solidaires, gérés par Nouvelles Solidarités face au chômage (SNC). Ces ressources humaines peuvent aussi être proposées par les fondations aux associations qu’elles soutiennent. Un Esprit de Famille a rassemblé le 12 mai 2015 au cours d’une table ronde ces 3 organisations afin de mieux connaître les solutions qu’elles proposent.
Marie Trellu-Kane, fondatrice et coprésidente d’Unis-Cité : le service civique, une étape de solidarité et d’apprentissage de la diversité dans la vie des jeunes
marie-trellu-kane

Avec deux amies, comme moi étudiantes à l’ESSEC, nous avons créé Unis-Cité en 1994 pour permettre à des jeunes de consacrer une étape de leur vie à la solidarité. Notre vision était que tous les citoyens, en particulier les jeunes, ont un rôle à jouer pour faire avancer la société ; tous, nous pouvons agir dans le respect de nos différences culturelles, sociales et de croyances.

Nous avons commencé avec 24 jeunes il y a 20 ans et, en 2014, plus de 2000 ont effectué leur service civique dans une cinquantaine de villes en France. L’association Unis-Cité est ouverte à tous les jeunes de 16 à 25 ans, sans condition de diplôme ni de compétences. Pendant 6 à 9 mois, nous leur proposons des missions au service de la communauté. Les jeunes fonctionnent en équipe pour favoriser la mixité sociale et cultuelle.

Ils sont mobilisés sur 5 grandes missions :

  • L’éducation, à travers le programme Néo-citoyens : les jeunes interviennent dans des écoles en difficulté pour des actions de prévention contre la violence.
  • La solidarité intergénérationnelle et la prévention de l’isolement des personnes âgées : les « Intergénéreux » interviennent dans les maisons de retraite ou à domicile pour des visites de convivialité, pour proposer des sorties, recueillir la mémoire des personnes âgées, valoriser leurs savoirs…
  • La santé : mener dans activités avec les enfants de quartiers défavorisés autour du « bien manger » pour les encourager, ainsi que leurs parents, à adopter une alimentation plus saine et à pratiquer une activité physique régulière.
  • Le développement durable : 450 jeunes, en 2014, sont allés dans les quartiers populaires pour aider des familles à adopter des gestes éco-citoyens et réduire leurs factures énergétiques.

Depuis la loi du 10 mars 2010 qui institue le service civique volontaire, l’Etat finance 80 % des indemnités mensuelles de nos jeunes, qui gagnent 573 € par mois. Les 20 % restants sont donnés par nos partenaires. Par exemple, la collectivité locale du Val d’Oise nous finance pour accompagner des enfants autistes dans le département.

Depuis 5 ans, nous avons mis en place 2 nouveaux programmes :

  • Rêve et réalise : les jeunes s’engagent pendant 9 mois à monter leur projet solidaire, par exemple une action pour lutter contre le racisme, pour créer des emplois dans le quartier…
  • Programme Booster auprès des décrocheurs scolaires mineurs : si on propose à des jeunes en échec scolaire de réaliser des actions solidaires pendant 7 ou 8 mois, 86 % d’entre eux retournent à l’école par la suite.

Comment une association ou une fondation peut-elle bénéficier des talents
des jeunes en service civique ?

Depuis 2012, il est possible pour une fondation ou une association de se faire agréer par l’Etat pour recevoir des jeunes volontaires sur une période de 6 à 12 mois. L’Etat verse son indemnité et la structure d’accueil complète de 110 € par mois et par jeune. Le dossier d’agrément est obtenu pour une mission d’intérêt général accessible à tout jeune, quelles que soient ses qualifications, et non concurrentielle à l’emploi. La deuxième exigence est l’accompagnement des jeunes : un encadrant les aide à accomplir leur mission et à réfléchir à leur projet d’avenir. Il est recommandé de ne pas mobiliser un jeune seul : le service civique est une étape de mixité sociale, qui le place dans une dynamique collective.

Unis-Cité conseille et soutient les structures qui demandent l’agrément pour accueillir des jeunes en service civique.

Patrick Bertrand, fondateur et président de Passerelles et Compétences : le bénévolat de compétences pour accompagner les structures à mission d’interêt général
Patrick BertrandDepuis 13 ans, l’association Passerelles et Compétences promeut le bénévolat de compétences : nous mettons en relation des associations de solidarité et des professionnels, dans le cadre de missions ponctuelles bénévoles. Comme Unis-Cité, nous pensons que chaque citoyen détient une parcelle de la solution aux défis de la société ; en apportant nos talents et nos compétences, nous pouvons aider à résoudre ces problèmes.

Des « Passerelles » existent dans 20 villes de France : ce sont des bénévoles qui gèrent l’ensemble des relations avec les associations et les professionnels qui donnent leur temps. Les Passerelles :

  • aident les associations à réfléchir à leurs besoins et à bien les identifier ;
  • identifient le professionnel qui correspond à la mission. En général, ils ont le choix entre plusieurs bénévoles pour une seule mission. Ils déterminent le bénévole pour cette mission avec des critères objectifs, sans mettre les autres en concurrence avec lui ;
  • accompagnent toute la réalisation de la mission entre le bénévole et l’association : l’objectif est de créer une « histoire » et donner envie au bénévole de pérenniser son engagement dans l’association.

Passerelles et Compétences a réalisé l’année dernière 500 missions, pour une valorisation de 2,5 à 3 millions d’euros si elles étaient achetées dans le secteur marchand. Aujourd’hui, nous avons un vivier de 5 000 personnes bénévoles, dont 80 % sont en activité professionnelle.

Comment une association ou une fondation peut-elle utiliser Passerelles et Compétences ? 

Vous avez tous dans votre entourage des associations qui cherchent en permanence des compétences pour se développer, être efficaces et impactantes ; de notre côté, nous connaissons de nombreux bénévoles qui attendent que l’on fasse appel à  eux.

Les associations participent à 40 % au financement du fonctionnement de notre association. Nos partenaires, des dons et subventions financent les 60 % complémentaires. Des fondations qui soutiennent des associations demandeuses peuvent, par exemple, financer les 60 % complémentaires.

Nous développons de nouveaux programmes :

  • les bénévoles ont envie d’agir en équipe : des missions collectives, comme Phosphore en association avec Pro Bono Lab, est un « marathon » qui réunit une équipe de volontaires pendant une journée pour répondre aux besoins d’une association.
  • les petites associations ont besoin d’échanger au fil de l’année, c’est pourquoi nous avons créé le bénévolat d’accompagnement : des bénévoles accompagnent ces associations pendant 9 mois ;
  • pour les associations qui se posent des questions techniques, nous lancerons en septembre 2015 unsystème de questions/réponses : un bénévole répond aux questions, en s’appuyant sur tout un réseau d’autres bénévoles.
Vincent Godebout, délégué général de Solidarité Nouvelles face au Chômage : les emplois solidaires au service des structures de l’Economie Sociale et Solidaire et de la lutte contre le chômage
VincentGodeboutFondée en 1985, Solidarités Nouvelles face au Chômage (SNC) est une association quipropose à des chercheurs d’emploi un soutien humain personnalisé effectué par un réseau d’accompagnateurs bénévoles à travers toute la France. 2 700 chercheurs d’emploi sont accompagnés par 2000 membres bénévoles répartis dans 140 groupes locaux de solidarité, avec un taux d’issue positive de 62 % en fin d’accompagnement.

Solidarités Nouvelles face au Chômage crée et finance aussi pour des chômeurs de longue durée, accompagnés par son réseau, des emplois solidaires à durée déterminée dans des associations partenaires. Ces emplois solidaires sont un outil complémentaire à l’accompagnement. Ils sont créés et financés par SNC grâce aux contributions de ses membres et de ses donateurs, à hauteur de 115 % du SMIC pendant 1 an. Depuis l’année dernière, les emplois solidaires sont ouverts à l’ensemble des structures de l’ESS : entreprises sociales, coopératives, mutuelles… Pendant l’emploi, les salariés sont accompagnés par 2 bénévoles.

Par SNC, il est donc possible de contribuer à la solidarité nationale en donnant de son temps pour l’accompagnement et en finançant des emplois pour des personnes qui en étaient dépourvues.

Tous les bénévoles suivent un programme de formation en plusieurs modules : acculturation, écoute, techniques de recherche d’emploi et connaissance des étapes de l’accompagnement. Le modèle est très souple : l’accompagnement peut durer de un mois ou 2 ans, selon le besoin du chercheur d’emploi. Les accompagnateurs se retrouvent tous les mois au sein de 140 groupes de solidarité pour échanger, réceptionner les profils de postes, échanger sur la vie de l’association…

Comment une association ou une fondation peut-elle bénéficier des emplois solidaires de SNC ? 

SNC dispose d’un vivier de personnes compétentes dans tous les métiers et dans toutes les régions : nous sommes présents dans toutes les grandes villes de France et, de plus en plus, dans les villes moyennes.

Une association ou une organisation sans but lucratif qui veut développer une activité, sans avoir les moyens financiers de le faire, peut contacter SNC pour proposer une offre d’emploi. Le salaire de la personne sera pris partiellement ou totalement en charge par SNC. Le contrat de travail est conclu entre l’association partenaire et la personne accompagnée pour une durée déterminée, à temps plein ou partiel. Le salarié est accompagné par la structure bénéficiaire ou un bénévole de SNC. Il se crée ainsi une relation tripartite entre l’employeur, le bénéficiaire et SNC.

Le chômage n’est pas une fatalité, chacun peut lutter contre ses effets en donnant du temps, en partageant avec d’autres…

Vivre ensemble après le 11 janvier

Comment Un Esprit de Famille peut contribuer à l’éducation au « vivre ensemble » ? Dans le désir de poursuivre l’esprit du « 11 janvier », une vingtaine de membres d’Un Esprit de Famille se sont retrouvés le 5 février pour y réfléchir avec des pionniers engagés sur ce sujet.

Trois invités, acteurs reconnus de l’éducation au « vivre ensemble » ont apporté leur témoignage : Marine Quenin, fondatrice de l’association Enquête, Samuel Grzybowski, fondateur de Coexisteret Antoine Arjakovsky, fondateur de la formation Agapan.

Marine Quenin
marine_queninJ’ai créé Enquête avec une amie, il y a 5 ans, pour développer des outils de découverte de la laïcité et des faits religieux destinés à la classe d’âge 7-11 ans. Il existe une réticence à aborder le sujet des religions à l’école. Mais on a peur de ce qu’on ne connaît pas et Enquête apprend à aborder ce thème de façon apaisée. L’association propose des ateliers, des outils et des formations aux enseignants. Tous les outils sont développés sous un angle laïc et non confessionnel. Il faut apprendre aux enfants à aborder le fait religieux avec respect.

Nous organisons une quinzaine d’ateliers par an et les retours des enfants, de leurs parents et des enseignants sont très positifs ; l’état d’esprit des enfants change, ils s’approprient la laïcité, ce qui veut dire accepter l’autre. Ils comprennent mieux l’environnement dans lequel ils évoluent.

Samuel Grzybowski
Samuel-GrzybowskiSous l’apparente unité nationale, il existe de grandes diversités mais une diversité est laissée pour compte en France, celle des religions. Coexister rassemble 20 groupes locaux où coexistent jeunes juifs, chrétiens, musulmans et athées. Chaque groupe identifie un besoin social (orphelins, personnes âgées….) sur lequel ses membres vont travailler ensemble. Leur diversité de convictions nourrit leur engagement sur le terrain. Après cette action commune, ces jeunes sont invités à rencontrer d’autres jeunes dans des lycées et les collèges, pour animer des ateliers sur l’un de ces 3 thèmes :

  1. la laïcité et la liberté de conscience (avec l’Observatoire de la laïcité),
  2. l’enseignement du laïc et du fait religieux (avec Marine Quenin),
  3. la lutte contre les préjugés religieux.

Nous promouvons une façon de vivre ensemble sans heurt à motif religieux. L’objectif est de permettre à tous les Français, quelles que soient leurs convictions, de se connaître et se côtoyer.

Coexister est porté par 600 bénévoles : 30 par groupe depuis janvier 2015 (15 auparavant) et 17 volontaires en service civique. Les demandes de sensibilisation venues des lycées ont récemment beaucoup augmenté. Il y a une vraie prise de conscience, un travail de 6 ans qui porte ses fruits et a un vrai potentiel d’impact dans la société.

Antoine Arjakovsky
Antoine-ArjakowskiJ’ai proposé de créer une formation à la culture éthique et religieuse car les enseignants en France n’y sont pas formés. Avec le soutien des dirigeants œcuméniques, j’ai lancé il y a un an Agapan : une formation destinée aux enseignants, qui comprend un volet interactif en elearning et des  stages en présentiel. Nous avons créé une trentaine de modules (histoire du judaïsme, du christianisme, de la libre pensée, éthique…). Nous sommes associés à Coexister pour le module « Vivre ensemble ». 2 parcours sont possibles : un master avec la formation complète ou seulement quelques modules, en fonction des besoins de chacun. Le ministère de l’Education nationale nous a donné son soutien.

Nous abordons aussi la question de l’environnement : le rapport à la création est expliqué par les grandes religions et c’est un angle important pour protéger l’environnement.

Nos outils pédagogiques peuvent être utilisés par les enseignants avec souplesse. Nous rencontrons beaucoup d’enthousiasme mais avons peu de moyens ! 150 enseignants ont suivi la formation Agapan cette première année.

Vous démontrez qu’il existe des expériences très concrètes en France. Mais comment changer d’échelle ? Comment toucher des milliers de collégiens, de jeunes, d’enseignants ?
Marine Quenin
Actuellement, nous sommes très sollicités par les villes, les centres sociaux et l’Education nationale. Pour changer d’échelle, il existe pour nous 2 voies :

  1. déployer les ateliers car nous utilisons des outils et des méthodes différents de l’école, qui lui sont complémentaires.
  2. former les enseignants, à la fois en formation initiale et continue. Il faudrait former dans chaque académie des personnes ressources qui proposent des outils très opérationnels aux enseignants. Et il faut développer de nouveaux outils.
Samuel Grzybowski
Samuel : pour nous, trois actions où le changement d’échelle est possible grâce à des moyens supplémentaires : le nombre de groupes, de jeunes sensibilisés et de formations dispensées.

  1. un groupe sur deux abandonne faute de moyens. Les jeunes et les projets sont là mais il faut 1000 euros par an pour faire fonctionner un groupe (repas et allers-retours sur Paris).
  2. il faudrait rémunérer les jeunes qui interviennent dans les lycées, il faut également les former. Beaucoup de jeunes ne peuvent être formés car ils n’ont pas assez de moyens pour des allers-retours sur Paris.
  3. la formation globale proposée toute l’année sur différents thèmes a besoin aussi d’être développée.
Antoine Arjakovsky
Agapan va changer d’échelle cette année car nous avons reçu l’agrément formation continue de l’enseignement catholique, qui accepte de financer la formation des enseignants qui le souhaitent. Mais accroître l’audience demande un appui de communication très important vers les enseignants.

Je crois qu’en France, nous sommes actuellement dans une situation d’urgence pour rendre compatibles les valeurs de liberté et de fraternité.

Existe-t-il une définition commune et simple de la laïcité ?
Marine Quenin
On remarque des lignes de clivage intra partis sur la définition de la laïcité. Il faut arrêter de nier la présence du religieux dans la laïcité, ne pas en parler est explosif.  Mais c’est en train de changer et ce que nous proposons contribue à faire bouger les lignes.
Antoine Arjakovsky
On a identifié la laïcité avec la neutralité et la neutralité avec l’agnosticisme. Or, neutralité veut dire impartialité et indépendance. On a mis un couvercle sur une « marmite » d’aspirations religieuses qui existe depuis la nuit des temps. Aucun pays d’Europe n’est laïc comme la France et la laïcité française n’existe nulle part ailleurs.
Samuel Grzybowski
Samuel : nous discutons avec l’Observatoire de laïcité, constitué de personnes de sensibilités différentes. Nous avons réalisé que le discours laïc en France est complexe mais la loi est simple. Nous avons décidé de nous centrer sur la loi :

  • présentation de l’Eglise et de l’Etat,
  • neutralité de l’Etat,
  • garantie de la liberté de religion et de conscience.

Il est intéressant de savoir qu’au cours des discussions précédant le vote de la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat en 1905, l’objectif d’Emile Combes était d’éradiquer les religions et celui d’Aristide Briand était de les accepter, avec l’égalité de toutes les communautés.

La religion ne fait pas seulement partie de la sphère privée. Mais l’expression de la laïcité est en train de changer car l’optique aujourd’hui est plutôt de garantir l’expression du confessionnel.

Le mécénat des entrepreneurs : un engagement fort et durable

73 % des chefs d’entreprises et cadres dirigeants français sont mécènes à titre personnel : c’est ce que révèle le premier Baromètre du mécénat des entrepreneurs*, publié par Admical, l’organisme qui développe le mécénat en France. Cet engagement se manifeste par des dons d’argent et/ou une implication personnelle auprès d’organismes d’intérêt général, qui profitent des compétences professionnelles des chefs d’entreprise.

 

56 % des entrepreneurs en France ont effectué des dons d’argent au cours des 24 derniers mois et le don annuel moyen par personne s’élève à 900 €.

54% des entrepreneurs interrogés ont réalisé des actions de soutien : conseil, mécénat de compétences, activation de réseau…

37 % des entrepreneurs sont des mécènes mixtes, qui donnent à la fois de l’argent et des compétences.

Au total, 73 % des interviewés ont fait, à titre personnel, des dons d’argent et/ou des actions de soutien au cours des 2 dernières années en faveur d‘organismes ou de projets d’intérêt général. Les chefs d’entreprises et cadres dirigeants, actifs et retraités, des entreprises privées de 10 salariés et plus représentant environ 410 000 personnes en France, le mécénat concerne donc 300 000 chefs d’entreprise.

Leurs domaines privilégiés d’intervention sont l’action sociale, la solidarité internationale, la santé et l’éducation.

Enseignements clés : combiner valeur matérielle et immatérielle du don

© Admical

© Admical

Les entrepreneurs français sont donc très engagés, ils investissent financièrement et s’investissent personnellement, dans la durée. Il existe souvent une forte corrélation entre le mécénat à tire personnel et le mécénat de leur entreprise.

Ils sont des mécènes « professionnels » qui croient en leur utilité sociale :

  • Acteurs et pas seulement financeurs, ils veulent mettre leurs compétences au service de l’intérêt général et apporter tout leur savoir-faire.
  • Si le choix des projets n’est pas très formalisé (réseau, affinités avec le porteur de projet…), le suivi et les évaluations le sont afin de mesurer les résultats. Ils veulent transférer toute leur rigueur professionnelle au projet : activation de réseau, conseils, travail d’influence, participation à des instances de direction. La déduction fiscale, largement utilisée, s’apparente à un calcul intégré à la stratégie d’engagement.
  • Ils sont orientés vers des causes sociales, solidaires et éducatives avec un ancrage local, qui satisfont leur envie de partager et de « rendre à la société ce qu’elle leur a donné ».

« Donner rend heureux » mais l’accent est mis aussi sur la valeur immatérielle (développement humain, compétences, solidarité…) qui enrichit toute l’entreprise. Le mécénat est une force personnelle et professionnelle au service du bien commun.

Quatre entrepreneurs très engagés
Jacqueline Délia-Brémond a créé avec son mari Gérard Brémond la fondation Ensemble
Dont la mission est de soutenir le développement humain durable, en intégrant la protection de environnement. Pourquoi ce nom : Ensemble ? Parce que le lien est essentiel, tous les éléments de la chaîne du vivant sont reliés et les implications de chaque action sont multiples. En 10 ans d’existence, la fondation a distribué 20 millions d’euros à 215 projets. Pour cet anniversaire, elle a décerné son Grand Prix à Rainforest Alliance pour son projet Gestion Durable des Forêts, de l’Agriculture et du Tourisme au Pérou, l’agroforesterie appliquée à la culture du café qui a produit des résultats exceptionnels.
Michel Trintignac est vice-président et trésorier de l’association Andantino, mécène de l’orchestre de Cannes et de la région PACA
Qui réunit 30 entreprises locales mécènes. Ancien expert comptable et commissaire au comptes, notamment d’associations, et passionné de musique, Michel Trintignac a réuni ses deux centres d’intérêt dans son activité de mécénat.
Aranaud de Ménibus a créé en 2009 le fonds de dotation Entreprendre et +
Pour susciter des vocations d’entrepreneurs sociaux et contribuer à les mettre en œuvre. Rêve et réalise est un programme créé avec Unis-cités : des jeunes de 16 à 25 ans sont aidés pour consacrer leur service civique à une initiative d’intérêt général qui leur tient à cœur, susceptible d’avoir un impact social majeur. Du 26 août au 6 septembre 2014, le programme Ticket for Change a emmené 50 jeunes talents de 18 à 30 ans, issus de tous milieux sociaux, pour un « voyage-déclic » inédit, dans 6 villes de France, à la rencontre de 40 pionniers d’exception. L’objectif est de les aider à identifier leur voie d’entrepreneur du changement et les accompagner dans le passage à l’action.
Philippe Charrier a créé la fondation Alain Charrier pour lutter contre l’exclusion des personnes fragilisées par des troubles psychiques.
Cette fondation finance les Clubhouses, lieux d’accueil, d’échanges et d’activités pour ces personnes, qui facilitent leur réinsertion sociale et professionnelle. « On ne peut pas vivre pour se soigner mais on se soigne pour vivre », résume Philippe Charrier. Le premier Clubhouse est ouvert à Paris depuis 2011 et d’autres suivront en province. 30 % des personnes accueillies travaillent, étant parvenues à gérer leur maladie. Une étude est en cours pour démontrer l’efficacité à long terme des Clubhouses et leur apport à la collectivité : retour à l’emploi et forte diminution des prises en charge par l’hôpital.
Pour en savoir plus

L’article de Martine Robert paru dans les Echos 

Le communiqué de presse d’Admical 

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*Étude réalisée par téléphone auprès d’un échantillon représentatif de 300 chefs d’entreprise et cadres dirigeants, actifs et retraités, du 3 au 24 juillet 2014.

Co-construire et suivre les projets

La sélection des projets soutenus par les fondations fait l’objet de toutes les attentions mais le suivi est parfois le maillon faible… Comment créer des liens efficaces et féconds sur le moyen ou long terme entre fondations et associations soutenues ? Comment les financeurs d’un même projet, souvent dispersés, peuvent-ils participer ensemble à sa construction ?

Table ronde Un Esprit de Famille le 16 octobre 2014  
Cet événement a rassemblé deux porteurs de projets et 12 fondations familiales sur le thème de la construction et du suivi des projets.

Du côté des associations : le soutien moral des fondateurs et lien de confiance avec eux est structurant et essentiel
FlorenceRizzoFlorence Rizzo, Bâtisseurs de possibles : cette association agit pour transformer la transmission des savoirs à l’école en France, en mettent l’accent sur la créativité, la confiance, l’esprit d’entreprise et la coopération.

L’association agit :

  • auprès des enfants : une démarche pédagogique spécifique leur permet d’exprimer et réaliser leurs idées pour améliorer leur école, leur quartier et, plus largement, la société ;
  • auprès des acteurs éducatifs pour les soutenir dans le déploiement de ces démarches innovantes : accompagnement par des programmes d’elearning, interventions dans les écoles de formation de maîtres.

Bâtisseurs de possibles est soutenu par le fonds de dotation familial « Un pied devant l’autre », par les fondations familiales Bettencourt-Schuller, Colam initiative, bientôt Araok et Pierre Bellon pour de nouvelles actions.

Florence Rizzo souligne combien est précieux le lien de confiance avec des fondateurs qui ont été créateurs d’entreprise : ils comprennent la prise de risque et les difficultés du lancement de projets. Elle peut partager avec eux les victoires mais aussi les déceptions, en toute transparence.

L’association veut avoir le plus d’impact social possible mais le reporting nécessaire au suivi de projet peut être très consommateur de temps pour une petite structure. C’est pourquoi Bâtisseurs de possibles a créé un partenariat de recherche avec des universités pour évaluer sur 3 ans l’évolution des compétences non scolaires des élèves.

Florence souligne aussi l’importance du réseau des fondateurs qui permet souvent aux associations qu’ils soutiennent de rencontrer la bonne personne au bon moment, d’où un fort coup d’accélérateur.

EtienneVillemainEtienne Villemain, Lazare : cette association crée des lieux de vie où cohabitent des jeunes, des familles et des personnes qui étaient sans logement. Ces dernières viennent de la rue, de foyers d’hébergement collectif ou sont hébergées provisoirement à l’hôtel. Si les personnes sans domicile fixe ont besoin d’un toit, elles ont tout autant besoin de relations humaines. 150 personnes aujourd’hui vivent dans les appartements de Lazare à Paris et en régions.

Etienne Villemin développe Lazare en région, notamment à Nantes où s’ouvre une nouvelle maison qui accueille une trentaine d’habitants. Le budget de rénovation du lieu a été beaucoup plus important que prévu et Etienne souligne combien il a apprécié de partager en toute transparence cette « mauvaise » nouvelle avec les fondations qui le soutiennent et co-construisent le projet : Araok, Financière de l’Echiquier…

Le suivi de projets n’est pas seulement une question de chiffres, il est important de tisser des liens entre les partenaires : les fondations visitent les chantiers ou les lieux de vie qui fonctionnent, s’impliquent dans la réalisation des projets et voient ainsi concrètement leur valeur ajoutée. Lazare n’est pas une structure d’insertion et ne s’évalue donc pas au nombre de personnes de la rue qui retournent au travail : la durée d’hébergement est adaptée aux besoins de chacun.

Du côté des fondations : un suivi empirique et des relations humaines fortes dans la durée
Les fondations soulignent que la co-construction des projets est encore rare : deux fondations ne savent parfois pas qu’elles soutiennent le même projet. Une meilleure coordination permettrait plus d’efficacité. L’un des objectifs d’Un Esprit de Famille est d’œuvrer pour cette coordination entre ses membres, de renforcer les liens entre fondations qui ont les mêmes domaines d’intervention.

Il est difficile de laisser une association après l’avoir soutenue et suivie pendant 2 ou 3 ans : « Nous ne voulons pas mettre les associations sous notre dépendance financière mais ne pouvons les laisser après avoir tissé des liens forts. Nous n’avons pas encore trouvé la solution idéale mais nous les aidons à chercher d’autres structures qui vont les soutenir. » (Fonds de dotation Le Chant des Etoiles).

Le suivi des projets se révèle assez informel ; il se situe au niveau relationnel et peu dans des rapports chiffrés qui sont contraignants pour les fondations comme pour les associations. Les fondateurs demandent aux associations de créer leurs propres outils de suivi, conformes à leur culture.« Nous demandons aux associations de s’engager sur un objectif dans le temps qu’elles ont fixé. Par exemple, une entreprise d’insertion s’est engagée à passer de 6 à 15 stagiaires placés en entreprises « classiques ». Au final elle en placé 20 et cela a eu un impact incroyable sur son développement. » (Fondation Financière de l’Echiquier)

Le suivi des projets est compliqué pour de petites fondations qui ne fonctionnent qu’avec de bénévoles et des structures réduites : « 8 membres de la famille sont impliqués dans la fondation, dont une personne salariée à mi-temps. Nous avons l’objectif de financer 15 projets par an et avons donc très peu de temps pour structurer le suivi des projets. » (Fonds de dotation Après Demain)

Chaque fondation est bien sûr soucieuse d’évaluer son impact social et développe des outils de mesure selon ses possibilités : « En 12 ans d’existence, nous avons soutenu environ 165 projets et continuons à avoir des liens avec 80 porteurs de ces projets. Chaque année, ces porteurs nous remettent un rapport de 15 lignes sur l’évolution des projets. Ce suivi nous permet d’évaluer les actions aux résultats mitigés et celles qui ont atteint leur objectif : les 2/3 se sont bien développées, 5 % ont été des échecs et 30% ont stagné. » (Fondation Agir sa vie)

Pour en savoir plus

Bâtisseurs de possibles

Lazare

Sélectionner les projets, table ronde organisée par Un Esprit de Famille en mai 2014

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