Entreprendre pour vaincre le cancer 

 Philanthropes en action #11

« Nos projets ont un seul objectif : accélérer l’accès à des solutions concrètes pour les patients qui souffrent du cancer. »

avec Jérôme Majoie
Président de la fondation FOURNIER-MAJOIE

Le cancer continue de bouleverser des millions de vies chaque année. En Europe, un homme sur deux et une femme sur trois seront touchés par cette maladie au cours de leur vie.

Même si la recherche scientifique progresse, trop d’innovations restent encore bloquées dans les laboratoires, faute de financement ou de soutien pour passer du concept à la réalité.

C’est à cette charnière que s’inscrit la mission de la Fondation Fournier-Majoie :
« Pour sauver des vies, nous identifions, finançons et accompagnons les chercheurs afin que leurs découvertes scientifiques bénéficient aux personnes souffrant d’un cancer. »

    Quelle est l’origine de la fondation FOURNIER-MAJOIE ?

    En 1966, mon père, Bernard Majoie, docteur en pharmacie, a consacré sa vie à l’innovation au service de la santé. À seulement 27 ans, il crée le département R&D des Laboratoires Fournier et trouve un médicament contre l’excès de cholestérol. Il propulse cette entreprise familiale vers les sommets de l’industrie pharmaceutique. De 400 à plus de 4.000 collaborateurs, il transforme cette PME en acteur mondial, toujours guidé par la volonté d’améliorer la vie des patients.

    Fort de ce succès et animé par la volonté de renvoyer l’ascenseur, il crée en 2007 la Fondation Fournier-Majoie avec une ambition forte : aider les chercheurs à devenir des entrepreneurs contre le cancer. Au fil de son parcours entrepreneurial, il a pu se rendre compte que de nombreuses recherches prometteuses en cancérologie n’aboutissaient pas aux patients, faute d’un accompagnement financier et managérial adéquat. « Un bon scientifique n’est pas forcément un bon entrepreneur ! » Il lui tenait à cœur de donner à ces innovations une chance d’aboutir jusqu’aux patients.

    Emporté par un cancer, notre Fondateur s’est éteint en décembre 2021. Mais son empreinte, profondément humaniste et innovante, continue de guider chacune de mes actions et celles de mon équipe.

    Quelles sont les bases de la philanthropie entrepreneuriale sur laquelle vous vous appuyez ?

      La philanthropie entrepreneuriale, c’est d’abord une combinaison : celle de l’altruisme, de l’absence d’enrichissement personnel, et d’un engagement professionnel empreint de rigueur, d’ambition et de recherche d’impact qui caractérisent les entrepreneurs.

      Nous agissons comme des « philanthropreneurs ». Cela signifie que nous apportons aux porteurs de projets non seulement un soutien financier (pouvant aller jusqu’à 2,5M par projet), mais aussi un accompagnement stratégique rigoureux basé sur un réseau d’experts scientifiques et techniques. Sans oublier l’accès à un réseau d’investisseurs privés et publics dans le cadre de la levée de fonds.

      D’autre part, chaque lauréat qui bénéfice de l’aide de la Fondation va indirectement aider de futurs chercheurs si son initiative aboutit positivement. Les fonds générés reviennent à la Fondation qui va les réutiliser en finançant d’autres projets. D’Aidé, il devient ainsi Aidant et contribue à la formation d’un cercle vertueux qui caractérise la Fondation.

      C’est cette approche hybride, entre la bienveillance du philanthrope et la rigueur de l’entrepreneur, qui fait notre singularité.

      Au-delà de ce modèle unique, 100 % des dons reçus sont intégralement alloués aux projets. Aucun centime n’est utilisé pour le fonctionnement de la Fondation. Celui-ci est pris en charge par une dotation distincte, issue du capital transmis par mon père, Bernard Majoie. Cela permet aux donateurs de savoir exactement où va leur générosité.

      Quels types de projets soutenez-vous ? 

      La Fondation Fournier-Majoie soutient des projets thérapeutiques innovants en oncologie qui ont déjà validé une preuve de concept et peuvent démontrer un impact potentiel clair pour les patients. Selon le modèle « best in class, first in class », nous sélectionnons rigoureusement les lauréats qui proposent de mettre sur le marché les meilleurs produits d’une catégorie de médicament ou des produits totalement nouveaux quant à leur mode d’action.

      Notre intervention se situe à un moment crucial du parcours scientifique : juste après la preuve de concept, lorsque le chercheur a démontré la faisabilité et l’efficacité initiale de sa découverte, mais avant que le projet ne rentre dans les phases cliniques. C’est à cette étape clé que la Fondation intervient, en apportant à la fois des moyens financiers scientifiques et un accompagnement entrepreneurial pour développer le projet.

      Afin de garder une proximité avec nos lauréats, nous souhaitons qu’ils soient situés à 2h30 de vol de Bruxelles, me permettant ainsi de faire l’aller-retour dans la journée.

      Quel est l’impact de vos actions pour les patients ?

        L’impact de notre action est au cœur de chaque projet que nous soutenons.

        Tous les projets sélectionnés par la Fondation ont un seul objectif : accélérer l’accès à des solutions concrètes pour les patients qui souffrent du cancer. Le cancer est une course contre la montre.

        Notre rôle est de catalyser le passage de la recherche à la réalité clinique, en accompagnant des découvertes prometteuses qui peuvent transformer les traitements existants ou en créer de nouveaux.

        Si l’ensemble des projets que nous avons soutenus devait atteindre les patients, nous pourrions avoir un impact vital auprès de 7 millions de personnes. Cela témoigne de l’envergure de notre engagement et de notre ambition : chaque projet représente une avancée potentielle dans la lutte contre le cancer, avec des solutions qui peuvent toucher des millions de vies.

        Chaque avancée, chaque innovation, peut signifier un diagnostic plus précoce, un traitement plus ciblé, ou une meilleure chance de rémission

        Quels sont les projets dont vous êtes le plus fier ?

        Il y en a plusieurs. Je pense notamment à un projet que nous avons accompagné jusqu’en phase clinique et qui illustre parfaitement l’idée du cercle vertueux, chère à mon père. Notre projet « la cape d’invisibilité », porté par la société Mablink Bioscience.

        Le porteur de projet, Jean-Guillaume Lafay, est arrivé avec une idée prometteuse : une plateforme technologique et quelques prémisses de preuve de concept. Ensemble, nous avons retravaillé son plan de développement et ciblé des indications précises pour renforcer l’attractivité du projet. Une équipe solide s’est formée autour de lui et très vite, nous avons perçu que cette société disposait d’une technologie véritablement innovante. Cette intuition s’est confirmée lorsque la société a été rachetée par Eli Lilly, une grande entreprise pharmaceutique. Le retour sur mission dont nous avons bénéficié a permis à la Fondation d’accompagner d’autres projets prometteurs contre le cancer. Mais au-delà de la réussite de l’opération, ce dont je suis le plus fier est l’impact humain que nous avons créé.

        Grâce à l’accompagnement de la Fondation et à l’équipe extraordinaire derrière ce projet, 30 patients ont déjà bénéficié de ce nouveau traitement et entrevoient le chemin de la rémission.

        Quelles sont les différentes façons, pour le public, de soutenir la Fondation ?

        Il y en a beaucoup ! Chacun peut contribuer à sa manière, selon ses moyens, ses envies, ses idées. La première manière, bien sûr, c’est le don direct, qui est fiscalement déductible à partir de 40 € par an en Belgique. C’est un geste simple mais essentiel, parce qu’il permet d’alimenter concrètement les projets que nous soutenons.

        Mais on peut aussi créer une collecte personnalisée, que ce soit à l’occasion d’un défi sportif, d’un anniversaire, d’un mariage, ou même en mémoire d’un proche. J’aime beaucoup ces initiatives, car elles partent du cœur et mobilisent l’entourage autour d’un élan de solidarité.

        Il y a aussi celles et ceux qui choisissent de participer à nos événements, comme notre gala annuel, les Voiles du Zoute, ou encore intégrer notre équipe lors des 20 km de Bruxelles. Ce sont des moments forts, festifs et engagés, où se rencontrent des personnes qui partagent la même volonté de faire avancer les choses.

        Enfin, les entreprises ont un rôle clé à jouer. Nous collaborons avec des partenaires qui intègrent notre cause dans leur politique RSE, qui sponsorisent nos événements ou qui mobilisent leurs collaborateurs autour de notre mission. C’est une belle manière de donner du sens à l’activité économique et de créer de l’impact à grande échelle.

        En résumé : chaque geste compte, et chacun peut trouver une façon qui lui ressemble de rejoindre le combat contre le cancer.

        Enjeux et perspectives

        Les enjeux sont immenses. Avec le vieillissement de la population, l’incidence du cancer va continuer d’augmenter. Nous devons donc soutenir une recherche plus rapide, plus agile, plus centrée sur les besoins réels des patients.

        Malgré les progrès scientifiques immenses que connaît notre époque, trop de découvertes innovantes peinent encore à atteindre les patients. Notre ambition est de continuer à combler ce fossé, en jouant ce rôle de passeur entre la recherche et la réalité clinique. Nous croyons fermement que l’accès des patients à des solutions thérapeutiques innovantes pourra être accéléré en soutenant de jeunes projets à fort potentiel, avec une approche originale qui combine empathie et efficacité entrepreneuriale.

        Mais nous ne pouvons pas le faire seuls. C’est pourquoi nous faisons appel à des entrepreneurs philanthropes engagés – que nous avons baptisé les Philanthropreneurs – qui partagent notre vision : celle où l’innovation sauve des vies, et où chaque geste de solidarité contribue à créer un effet papillon pour faire éclore des avancées décisives dans la lutte contre le cancer.

        Contribuer à changer le monde grâce à l’éducation

         Philanthropes en action #10

        « L’éducation est l’arme la plus puissante que l’on puisse utiliser pour changer le monde. »

        avec Hervé et Frédérique Allard, Louis et Samuel, Aude, Maximilien et Pauline, Aurélien
        Fondation LAMA

        « L’éducation est l’arme la plus puissante que l’on puisse utiliser pour changer le monde ». La fondation LAMA, créée en 2019, a  fait de cette célèbre phrase de Nelson Mandela sa devise.

        Son objet : accompagner des projets concernant l’éducation et l’épanouissement des enfants les plus démunis.

        Une belle aventure familiale lancée par Hervé, Frédérique et leurs 4 enfants, qui puise son origine au Chili.

        Frédérique et Louis ont choisi de répondre en duo à cet entretien.

          Qu’est-ce qui vous amenés à vous engager dans la philanthropie ?

          Frédérique :
          Hervé et moi avons toujours été interpellés par la chance d’avoir eu une jeunesse « dorée ».
          Dans ma famille, j’avais un grand père d’une grande générosité qui nous parlait constamment de charité, un mot un peu galvaudé certes mais qu’il mettait en pratique et étant au service des plus démunis, économiquement, moralement et spirituellement. Il était « profondément » catholique et son meilleur ami était « profondément » juif.

          Cette ouverture à l’Autre a été pour moi, inconsciemment au début et consciemment aujourd’hui, un déclencheur fort que l’Humanité était notre monde à tous et que nous avions une responsabilité à partager à tous les niveaux.

          Notre histoire familiale est une histoire peu commune…
          et une si belle histoire.

          Louis Aude Maximilien Aurélien.
          Avez-vous remarqué ?
          L’acronyme L A M A.
          LAMA, cet animal emblématique du Chili, notre pays de cœur.

          La conscience que chacun de nos quatre enfants a été l’occasion d’une Rencontre à chaque fois différente et tellement riche.

          Que ce soit l’histoire de Louis, celle d’Aude, de Maximilien et d’Aurélien.
          Les trois premières sont des histoires d’adoption et la dernière se rattache au souvenir des trois aînés émerveillés autour du berceau de leur petit frère à Lille.

          Aujourd’hui nous sommes heureux de voir le respect, l’écoute qui existent dans leur fratrie. Et aussi la volonté qu’ils ont de comprendre les réalités de chacun avec sa propre histoire.

          Si mon propos est insistant, c’est que je pense que nos enfants et « valeurs ajoutées » sont à l’origine de ce projet plus qu’ils ne le pensent.
          Et nous sommes, Hervé et moi, convaincus que s’ils n’avaient pas été ok pour se lancer dans ce projet de la fondation LAMA, nous ne l’aurions pas fait.

          Louis :
          En tant que fils d’Hervé et Frédérique, je ne peux pas dire que je me suis « engagé » dans la philanthropie. J’ai accepté de suivre le chemin tracé et proposé par mes parents. C’était plus un choix « subi », mais sans pression de leur part.

          En effet, à l’origine j’avais une idée de la philanthropie limitée à un levier d’optimisation fiscale parmi d’autres, teinté de bonne conscience facile. Cette perception assez critique me venait de personnalités publiques qui parlaient de leurs actions, mais qui étaient très loin du terrain et de la réalité.

          Le changement s’est produit quand j’ai constaté que les valeurs familiales et humaines mises en avant par mes parents se traduisaient concrètement.

          Un voyage en Inde en octobre en famille m’a conforté dans cette pensée.
          Le fait de pouvoir aller sur place à la rencontre d’hommes et de femmes porteurs de projets donne du sens à nos actions et justifie cet engagement. J’ai trouvé une manière de donner du sens à une vie privilégiée qui est le fruit de ce que je reçois et pas dû à moi-même.

          Pourquoi avoir choisi de consacrer votre action à l’enfance et à l’éducation ?

            Louis :
            L’enfance est l’âge de la vie où tous les possibles existent et où l’exemple peut tout. C’est l’âge de l’éveil et des ambitions. C’est à ce stade que s’apprennent les fondamentaux qui nous suivront toute notre vie. On pourrait dire que c’est le socle d’une société en devenir. C’est en cela que cette période est si essentielle et importante.

            LAMA s’investit sur cette période de vie car c’est en offrant un chemin le plus construit possible qu’un enfant se prépare pour le monde de demain.

             

            Frédérique :
            Le sujet de l’enfance démunie, de l’éducation, la volonté de toucher les enfants les plus pauvres est à l’origine des voyages familiaux que nous avons eu la chance de faire dans beaucoup de pays dans le monde.

            L’Inde, Calcutta un jour de Noël avec les enfants des rues et de la gare d’Howrah, pour ne citer que ce voyage, a été l’occasion d’une rencontre avec l’association Ashalayam. Leur mission : permettre à des enfants et à de très jeunes adultes d’apprendre à lire, écrire et compter, pour les rendre autonomes et les aider, grâce au micro-crédit, à monter un tout petit commerce.

            Nous sommes aujourd’hui en pleine réflexion et en recherche tous ensemble, accompagnés par une personne extérieure. Nous avons l’intuition qu’il nous faut évoluer quant à cet objet que nous avons retenu en 2018.
            Beaucoup de projets nous sont soumis et nous questionnent dans le sens où cet objet est trop large et pas assez défini.

            Une nouvelle étape s’annonce.

            Quel est le rôle de vos enfants dans cette aventure philanthropique ? 

            Louis :
            Notre rôle, je pense pouvoir le dire au nom de mes frères et sœur, mais aussi de ma belle-sœur et de mon compagnon – bien qu’à titre individuel des nuances peuvent être apportées – est de faire vivre ce projet qui nous anime.

            La conscience que chacun de nous est un maillon qui permet à LAMA de fonctionner, de grandir et d’évoluer. Même si du fait de nos jobs et de nos activités personnelles, notre implication peut varier au gré des changements de la vie. Si un seul maillon manque, c’est toute la chaîne qui est brisée.

            Selon moi, il est impossible de se revendiquer « fondation familiale » si l’ensemble de la famille n’est pas impliqué, chacun à sa mesure.

            De manière plus concrète, chacun d’entre nous, avec nos conjoints respectifs, choisissons lors de notre conseil d’administration (qui a lieu quatre fois par an) un ou plusieurs projets qui nous tiennent à cœur afin de les suivre plus spécifiquement. Il peut arriver aussi que l’un ou l’autre apporte un projet « coup de cœur » qu’il soumet au vote.

            Frédérique :
            Nos enfants, et leurs conjoints, sont impliqués chacun à leur façon dans LAMA.
            Certes, il n’est pas toujours facile de trouver des dates qui puissent satisfaire tout le monde. Mais chacun y met du sien et on y arrive…

            Suite à un récent voyage en Inde, Louis et Samuel ont décidé de prendre en charge les projets que nous y avons vus en octobre ; l’éducation étant un domaine dans lequel ils travaillent tous les deux.

            Aude notre fille a pris la décision de se consacrer à LAMA à plein temps à partir de fin avril. Une nouvelle étape après la mise en œuvre de LAMA par Vérane, déléguée générale durant 5 ans.

            Notre belle-fille Pauline part en mission avec Audition Solidarité avec des audioprothésistes en République Dominicaine à la fin du mois.

            Maximilien est présent efficacement avec Pauline à chaque CA.

            Aurélien a créé dans le cadre d’un projet social et solidaire, validé par Ticket for Change, une plate-forme de gestion des fondations : ADIUVO. Cet outil est disponible, à la demande, pour chaque fondation qui le souhaite dans le but de créer une synergie entre structures. Un gain de temps énorme grâce à une équipe de quatre jeunes très investis et très compétents qui donnent de leur temps à côté d’un boulot rémunéré.

            Votre fondation est-elle toujours tournée vers l’international ?

              Louis :
              Nous soutenons des projets à l’international mais étant donné le contexte général, nous essayons de nous recentrer sur des projets basés en France.
              La seule raison qui pourrait exclure un pays de notre scope serait une trop grande instabilité rendant impossible toute action sur place. A noter que tous les projets soutenus à l’étranger ont une structure en France.
              Pour moi, il n’est pas question de faire un virement, il s’agit d’être actif.

              Aller sur place, rencontrer les porteurs de projets, comprendre le fonctionnement des équipes, suivre le projet ensuite… Tout ce relationnel est essentiel.

              Frédérique :
              En Afrique ou ailleurs, beaucoup de projets sont soutenus grâce à de belles rencontres en France ou lors de voyages qui nous ont permis de découvrir non seulement les porteurs de projets mais aussi les bénéficiaires.
              Cela permet aussi de sentir la crédibilité et la pérennité des actions.

              Par exemple un voyage au Togo m’a conforté là où nous avions des doutes et nous avons au contraire renoncé à des projets pourtant très intéressants sur le papier.
              Au Niger j’ai rencontré grâce à Marie M. qui se reconnaîtra, Yara LNC, une belle association que nous soutenons. Yara LNC contribue à l’éducation de jeunes défavorisés issus de villages de brousse de la région de Zinder au Niger.

              Ce ne sont que de petites gouttes apportées, mais j’ai la conviction qu’accompagner des projets sur place permet aux populations de se fixer et de ne pas penser à migrer vers d’autres pays présentés comme des « eldorados ».

              A celles et ceux qui hésitent à se déplacer pour visiter des projets, peut-être par peur de l’inconnu, j’ai envie de dire « franchissez le pas car ces échanges sont d’une incroyable richesse humaine ».

              © Photo YARA LNC

              Quels sont vos projets coup de coeur ?

              Louis :
              J’ai une affection toute particulière pour l’Afghanistan, notamment pour l’association Afrane créée en 1980, fondée sur les liens entre les Français et les Afghans. Elle vise à apporter une aide humanitaire dans ce pays et informer sur sa situation. Nous nous intéressons plus particulièrement aux projets qu’elle mène pour l’éducation des jeunes filles.

              Les projets soutenus au Chili un peu hors scope portés par l’association Sourires d’Ailleurs créée par ma sœur il y a de nombreuses années sont très importants pour moi.

              Frédérique :
              Je me sens très proche des projets accompagnés au Chili.
              Notamment deux projets dont l’un que nous venons de voir en famille et que nous soutenons depuis 30 ans.

              • L’association Betania Acoge accompagne actuellement 80 femmes afin de les aider à sortir de la prostitution grâce à une formation (informatique, esthétique…) et à une prise en charge de leurs enfants.
              • La Fondation de los Amigos de Jesus est un foyer de jour situé dans un des quartiers les plus pauvres de Santiago qui accueille des enfants lourdement handicapés ainsi que leurs mères.

              Quant à l’Afrique, c’était pour moi un continent inconnu. Plus j’y vais, plus je l’aime.

              Parmi les rencontres qui m’ont le plus marquée, celle au Rwanda avec Marguerite Barankitse, militante humanitaire du Burundi vouée à la cause des enfants victimes. Elle a créé Maison Shalom pour redonner une dignité aux orphelins de la guerre, aux enfants des rues, aux mineurs en prison et autres enfants en difficultés. Son engagement est particulièrement précieux et inspirant.

               Photo Maison Shalom

              En France, l’association Pas à Pas, l’Enfant, fondée par Justine, fait un travail extraordinaire pour que les enfants passent plus de temps avec leurs parents pour partager des activités essentielles à leur développement, et moins sur les écrans.

              Vous êtes membre Un Esprit de Famille et du Cercle Weber éducation depuis plusieurs années. Quel bilan en faites-vous ?

              Frédérique :
              Un Esprit de Famille a été pour LAMA la possibilité d’être reconnue. Créer c’est bien, mais il reste ensuite beaucoup à faire…se faire connaître et reconnaître, être accompagné, grandir avec un regard bienveillant… Autant d’étapes que nous avons franchies, notamment grâce à Un Esprit de Famille et à une intégration chaleureuse.

              Nous y faisons de très belles rencontres et Un Esprit de Famille porte des valeurs très fortes dans lesquelles notre famille se retrouve.

              Le Cercle Weber éducation est pour moi associé à un accueil inconditionnel et à une grande richesse dans les partages.
              Accompagner une association, à plusieurs, durant plusieurs années et lui permettre de passer à une autre échelle est une opportunité unique de coopération et d’échanges, même s’il est toujours difficile de n’en retenir qu’une seule.

              Partager, débattre, échanger avec d’autres fondations ou fonds de dotation, questionner notre fonctionnement ou notre raison d’être… autant de sujets qui nous rassemblent.

              Un Esprit de Famille est essentiel pour nous aujourd’hui et nous a permis d’être ce que nous sommes aujourd’hui. 

              Si vous deviez ajouter un mot, lequel serait-il ?

              Louis :
              Ce serait deux mots : structurant et famille, car une telle aventure est vraiment structurante pour une famille et les fondateurs doivent absolument y inclure leurs enfants. Il ne suffit pas de se proclamer fondation familiale pour qu’elle le soit.
              Il faut éviter de vouloir tout contrôler mais au contraire laisser de la respiration à chacun, respecter les choix des uns et des autres sans exclure quiconque.
              Une fondation n’est pas une entreprise avec les parents comme managers. 

              Frédérique :
              Deux mots également : accompagnement et famille.
              L’accompagnement parce notre rôle va bien au-delà d’un seul financement.
              Et oui c’est un très beau projet familial, fondé sur le respect de chacun dans ce qu’il est, dans ce qu’il vit.
              Je suis frappée par le témoignage de mon fils et de l’importance donnée à la famille dans son ensemble.

              Aider les jeunes issus de l’Aide Sociale à l’Enfance à s’émanciper

               Philanthropes en action #5

              Aider les jeunes issus de l’Aide Sociale à l’Enfance à s’émanciper

              avec Aurélie Defrance, présidente de la fondation 16h24

               ]

              L’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) est un service placé sous l’autorité les départements. Elle a pour mission d’apporter un soutien matériel, éducatif et psychologique aux mineurs en situation de danger.

              En France, environ 370 000 jeunes sont ainsi confiés à l’Aide Sociale à l’Enfance. Parmi eux, 170 000 se retrouvent placés en maisons à caractère social, foyers ou familles d’accueil. Séparés de leur famille, souvent ballotés dans plusieurs lieux de placement, ces enfants débutent leur existence avec beaucoup de difficultés. Entre 18 et 21 ans, une majorité ne bénéficie plus de la protection des institutions. Sans argent, sans logement, sans réseau, souvent sans projet clair, un certain nombre tombe ainsi dans la précarité et s’expose à de nombreux risques.

              Créée en 2021, la fondation 16H24 sous l’égide de la Fondation Caritas est née de la volonté de se mobiliser pour ces jeunes, afin qu’ils aient l’opportunité de se construire un destin plus serein.

              Entretien avec Aurélie Defrance, présidente fondatrice de 16h24.

               

              Qu’est-ce qui vous amenée à vous engager dans la philanthropie ?

                Mes parents m’ont sensibilisée dès l’enfance au fait de donner de manière désintéressée. Pendant mon parcours professionnel, j’ai initié une action de mécénat d’entreprise qui m’a apporté une première expérience d’aide à des associations de terrain. L’association soutenue permettait à des femmes SDF d’Ile de France d’accéder à des soins gynécologiques.

                La vente de l’entreprise familiale dont j’étais actionnaire m’a permis d’aller plus loin en créant un projet philanthropique porté par une fondation.

                Pourquoi avoir choisi l’Aide Sociale à l’Enfance comme axe de votre fondation ? 

                Un foyer de l’Aide Sociale à l’Enfance était rattaché à l’école où mes enfants étaient scolarisés.

                J’ai été touchée par ces enfants qui arrivaient en groupe à l’école avec des éducateurs affectueux mais ne pouvant apporter le même niveau d’attention et de disponibilité que les parents présents. Au fil du temps, j’ai pu constater que nombre d’entre eux avaient une scolarité compliquée du fait de leur situation.

                J’ai alors été plus attentive aux prises de parole et articles à leur sujet.
                Une statistique en particulier a été beaucoup relayée en 2020 :

                25% des personnes SDF en France ont été prises en charge par l’ASE enfants, 36% si l’on considère la seule tranche des moins de 30 ans.

                Je suis sensible à la question de l’injustice du « 1er jour », celle qui ne donne pas les mêmes conditions de départ dans la vie. Ces enfants démarrent leur existence avec plus de difficultés et leur situation est moins connue, moins soutenue.

                C’est pour cette raison que j’ai décidé de les soutenir.

                 

                Que signifie le nom 16h24 ?

                Les enfants confiés à l’Aide Sociale à l’Enfance sont pris en charge par les Départements jusqu’à leurs 18 ans. S’ils ont un projet d’études ou un projet professionnel précis, ils peuvent bénéficier d’un Contrat Jeune Majeur renouvelable sous conditions jusqu’à leurs 21 ans.

                La majorité se retrouve néanmoins forcée de prendre son autonomie à 18/19 ans alors qu’en moyenne les jeunes français quittent le foyer parental à 24 ans. Sans famille ou réseau sur qui compter, sans diplôme pour 70% d’entre eux, sans ressources, ils tombent plus facilement dans la précarité, les addictions, la radicalisation, la prostitution ou la délinquance.

                Le passage à la majorité fait donc office de couperet, auquel les éducateurs et éducatrices les sensibilisent tôt, en les incitant à suivre des formations courtes et en leur apprenant à être autonome pour les tâches du quotidien.

                Dès 16 ans la question de l’émancipation est source d’angoisse pour ces jeunes.

                J’ai donc choisi de consacrer mon aide à la tranche d’âge 16-24 ans, période critique du passage à l’âge adulte. 16H24 évoque ce moment clé et l’urgence d’agir pour eux.

                Pourquoi avez-vous décidé de financer des actions de plaidoyer ?

                  Comme le dit très justement Lyes Louffok (ancien enfant placé et « activiste » pour cette cause), « les enfants placés sont invisibles, ils n’ont pas de parents, pas de lobby, pas d’avocat, personne pour porter leur voix ». Ils sont également trop peu nombreux à voter pour intéresser les politiques.

                  Soutenir le lobbying d’anciens enfants placés (via Repairs ou via Les oubliés de la République) c’est :

                  • Permettre une prise de parole libre et forte alors que les plaidoyers dans ce domaine sont majoritairement portés par des structures dépendantes des fonds publics ;
                  • Reconnaitre et prendre en compte leurs avis d’experts pour faire évoluer l’Aide Sociale à l’Enfance ;
                  • Leur donner l’opportunité de se retrouver dans un collectif où chacun se comprend et se met en action.

                   

                  Sensibiliser l’opinion et les pouvoirs publics sur la situation des jeunes confiés à l’ASE peut pousser nos élus et les acteurs du secteur à agir plus rapidement pour mieux accompagner ces enfants.

                  16h24 a également une mission d’acompagnement. Que faites-vous précisément ?

                  Avec l’octroi de bourses, 16h24 apporte des aides concrètes et immédiates à des jeunes connaissant ou ayant connu le placement. Ces bourses couvrent des besoins qui ne sont pas pris en charge par l’Aide Sociale à l’Enfance et les aides publiques.

                  Leur couverture est vaste : aide financière pour l’octroi du permis, d’ordinateur ou de matériel professionnel, de frais de scolarité, de soutien scolaire… 

                  Notre objectif est de débloquer des situations qui rendent plus difficile le parcours souhaité ou plus largement l’émancipation du jeune.

                  En quoi l’appartenance à Un Esprit de Famille vous a-t-elle permis de renforcer vos actions ?

                    En rejoignant Un Esprit de Famille, j’ai pu rencontrer d’autres fondations souhaitant aider les jeunes de l’Aide Sociale à l’Enfance. Grâce à elles, j’ai enrichi mes réflexions, identifié de nouveaux projets à financer et recueilli des avis sur des associations. Cela m’a également donné l’opportunité de co-financer avec 2 autres fondations un programme de bourses.

                    Un Esprit de Famille m’apporte ce qu’il me manquait : un partage d’expériences et la possibilité de m’associer sur des projets de financement.

                    Les actualités de Novembre 2024

                    Les actualités d'Un Esprit de Famille

                      EVENEMENTS A VENIR RESERVES A NOS MEMBRES

                      A Paris, jeudi 12 décembre
                      Petit déjeuner des Cercles
                      Culture, diversité et handicap. Changer de regard. Passer à l’action.

                      • Le pouvoir des images : Olivier Saby, Magistrat, haut fonctionnaire, cofondateur d’ImpactFilm et Walé Gbadamosi-Oyekanmi, entrepreneur, investisseur, philanthrope
                      • La culture, levier de changement de perception : Sophie Lacoste, fonds Porosus et Bernard Le Masson, fonds Haplotès, membres du Cercle Culture, Olivier Couder, Théâtre Cristal
                      • De l’évolution du regard au passage à l’action : Deza Nguembock, Ahadi Foundation et Béatrice Dellenbach, Happy Cap Foundation, membres du Cercle Handicap 
                        Modération par Véronique Fima, Un Esprit de Famille

                      A Couëron, mardi 14 janvier 2025 
                      Demi-journée de réflexion et de travail autour de 2 ateliers

                      • Atelier « La gouvernance : choix du mode de gouvernance et nouveaux modèles, notamment la gouvernance circulaire »
                      • Atelier « Comment témoigner pour embarquer notre entourage à se lancer en philanthropie ? »

                      A Paris, jeudi 30 janvier 2025 
                      Comment le digital peut-il démultiplier l’impact des projets que vous soutenez ?
                      Event en partenariat avec l’association Share It

                        RETOUR SUR NOS EVENEMENTS PASSES

                        Vous n’avez pas pu assister à notre soirée du 16 septembre sur l’impact social du sport ? 
                        Retrouvez la vidéo des échanges et de la table ronde. 

                        NOS CERCLES & GROUPES DE REFLEXION

                        • Le Cercle Insertion est co-animé par la fondation Acome et la fondation Cassiopée. Il a pour but d’échanger et de soutenir des associations en France dans le domaine de l’insertion et de la réinsertion par le biais de la formation et l’accompagnement de publics défavorisés ou éloignés de l’emploi.
                        • Le Cercle Handicap est co-animé par HappyCap foundation et Ahadi Foundation. 
                        • Le Cercle Environnement est co-animé par le fonds Yes Futur et le fonds Astrolabe.
                        • Le Cercle Weber soutient collectivement des associations dans le domaine de l’éducation.
                        • Le Cercle Culture co-finance un projet autour de la culture et du handicap à travers 6 structures philanthropiques et en partenariat avec le Théâtre National de Bretagne.
                        • Le Cercle Vulnérabilité approfondit chaque trimestre un sujet.
                        • Le Cercle Citoyenneté travaille sur des problématiques en lien avec le vivre-ensemble.
                        • Le Groupe New Gen réunit la nouvelle génération de philanthropes entre 25 et 40 ans dont les perceptions et les formes d’engagement peuvent différer de celles de leurs aînés.

                        NOUVEAUX MEMBRES

                        Bienvenue à ;

                        • Yann et Marie-France Rolland qui ont créé le fonds de dotation familial SUPERBLOOM dont les deux axes d’action sont l’éducation alternative et les femmes en précarité. 
                        • Amaury Coisne et Cécile Hartig co-administrateurs du FDD Martine Coisne Vercken tourné vers les femmes et la culture. 
                        • Le fonds Marguerite-Marie Delacroix, dont la mission est de contribuer au développement positif de la personne en situation de handicap en initiant et soutenant des projets de recherche scientifique et des actions de terrain.

                          Les actualités des membres d'Un Esprit de Famille

                          • A la rencontre de philanthropes…
                            Quelles sont les causes que vous soutenez ?
                            Qu’est-ce qui vous rend heureux en tant que philanthrope ?
                            Pourquoi Un Esprit de Famille ?

                            3 questions auxquelles ont répondu 6 membres fondateurs que vous découvrirez dans cette vidéo
                          • Découvrez le #3 de notre série « Les philanthropes en action » avec Philippe Le Squéren, fondateur du fonds KILEMA, nous y parle d’un objectif qui lui tient particulièrement à coeur et qui guide ses projets philanthropiques : Un Monde plus inclusif grâce à la culture et la lecture
                          • La fondation IMPALA AVENIR a ouvert une nouvelle Maison des Marraines à Marseille le 22 novembre dernier.
                          • Le fonds de dotation HORIZON(S) vient de publier deux appels à projets destinés à soutenir des initiatives ayant un impact direct sur :
                            1. L’égalité des chances pour les filles et les femmes dans l’éducation et la vie professionnelle.  
                            2. Le soutien et l’accompagnement des familles dont un enfant est touché par des troubles neuro-développementaux.
                            En savoir plus
                          • La fondation AMIPI a inauguré le 21 novembre une nouvelle « usine apprenante inclusive » à Cholet » et a donné une conférence sur le travail qui guérit jeudi 28 novembre à Colombes (92). 
                          • L’Association PARTENAIRES, soutenue par le fonds de dotation Partenaires Solidaires, aura un stand au Marché des Créateurs organisé par le Lions Club du 6 au 8 décembre, à la Halle des Blancs Manteaux, Paris 4è.
                          Les actualités de l'écosystème

                           Séminaire des correspondants mécénats organisé par le ministère de la Culture et le Conseil supérieur du notariat : le 18 novembre, Un Esprit de Famille a été invité à la table ronde  « Transmettre son patrimoine à un véhicule philanthropique. En savoir plus.

                          Lire Ecouter Voir

                          • Démocratie : pourquoi et comment s’engager en tant que philanthrope ? Avec Daniel Sachs, cofondateur de Multitudes Foundation. Lire l’article. 
                          • L’entrepreneuriat est-il un vecteur d’égalité des chances ? Une étude de l’institut Maria Nowak publiée en octobre 2024. 
                          • Les limites du reporting externe dans le secteur à but non lucratif : un podcast de la Chaire Philanthropique de l’ESSEC.

                          Publication du Guide « Fonds de dotation en pratique »

                           

                          COMMUNIQUE DE PRESSE
                          A l’occasion du 15ème anniversaire de la création des fonds de dotation en France, un collectif de fonds de dotation a créé un groupe de travail visant la rédaction d’un guide pratique sur la création et la gestion d’un fonds de dotation.

                           

                          Forte de plus de 3000 fonds de dotation actifs en France, cette forme juridique a rencontré un grand succès auprès de porteurs de projets (institutions culturelles, écoles, associations) et de philanthropes (particuliers ou entreprises). Le fonds de dotation est un véhicule philanthropique de droit privé, recevant des dons et legs afin de réaliser ou soutenir des missions d’intérêt général.

                          Après 15 ans de fonctionnement, plusieurs points de doctrine juridique relatifs aux fonds de dotation devaient être précisés. Ce guide rassemble dans un document unique l’ensemble des textes législatifs et administratifs qui s’appliquent aux fonds de dotation, ainsi que les meilleures pratiques du secteur. L’ouvrage présente dans des fiches thématiques tous les aspects d’un fonds de dotation depuis sa création à sa gestion, en passant par sa fiscalité et le financement de ses projets et tous les éléments clés de la vie des fonds de dotation.

                          Le guide « Fonds de dotation en pratique », gratuit et libre de droits, est accessible à tous les créateurs et gestionnaires de fonds de dotation notamment sur les sites internet du Centre Français des Fonds et Fondations (CFF), de l’IDAF, de la Direction des Affaires Juridiques du ministère de l’Economie et des Finances et de KPMG Pulse.

                          Philippe Gaboriau, directeur général du Fonds de dotation du Louvre commente : « Je suis heureux que ce guide puisse servir l’intérêt général et le développement des meilleures pratiques dans la gestion des fonds de dotation. Cet outil philanthropique durable et vertueux offre la possibilité à tous les acteurs du monde philanthropique de se projeter sur le temps long. »

                          Irène Scolan, expert-comptable et associée KPMG ajoute : « Contribuer à la création de ce guide a permis de constituer un socle de connaissances sur les fonds de dotation et ainsi partager les bonnes pratiques pour que chacun puisse s’engager, gérer et réussir son projet philanthropique. »

                           ► Pour télécharger le guide : c’est ici 

                          Méthodologie :

                          Ce guide a été rédigé entre avril 2022 et juillet 2023 par Philippe Gaboriau, directeur général du fonds de dotation du Louvre et Irène Scolan, Associée KPMG, département Economie Sociale et Solidaire, et a fait l’objet d’un processus de relecture par le Centre Français des Fondations et Fonds de dotation ainsi que par plusieurs entités membres du collectif de fonds de dotation (Fonds de dotation du musée du Louvre, Fonds de dotation Transatlantique, Un Esprit de Famille, Fonds de dotation du Festival de Cannes, Fonds de dotation Anyama, Fonds de dotation Merci, Fonds de dotation Transmission Lab, Fonds de dotation Break Poverty Foundation, Fonds de dotation Le Chant des Étoiles, Fonds de dotation de la Haute Vallée des Forges). Il a ensuite été soumis à la relecture de la Direction des Affaires Juridiques du ministère de l’Economie et des Finances ainsi qu’à celle de Madame Catherine Chadelat, conseillère d’Etat honoraire et membre du comité de suivi des fonds de dotation (mis en place par le ministère de l’Economie et des Finances dès 2009).

                          Biographies des rédacteurs et relecteurs

                          Philippe Gaboriau :

                          Philippe dirige le Fonds de dotation du Louvre depuis avril 2014 et participe à la fois à la levée de fonds auprès de donateurs qu’à l’investissement des 360 millions d’€ de la dotation du Fonds de dotation du Louvre (plus important fonds de dotation en France par sa taille). Ingénieur agronome de formation, il a débuté sa carrière en 2004, en Espagne et en Italie, dans le marché de données financières. Il a rejoint en 2007, Primonial Asset Management, puis Barclays Wealth & Investment à partir de 2010.

                          Irène Scolan

                          Depuis plus de 20 ans au sein de KPMG, Irène est au service des dirigeants des entités de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS). Elle pilote à Paris les activités d’Expertise comptable et de Conseil d’une équipe spécialisée dans l’accompagnement des dirigeants et gestionnaires des fonds de dotation et des autres entités de l’ESS. Expert-comptable, Irène a participé à l’écriture de plusieurs ouvrages professionnels. Dans un secteur en transformation, porteur de sens et d’engagement, Irène a à cœur depuis toujours, d’apporter le meilleur à ses clients, pour leur permettre de réussir leurs projets, éclairer leur prise de décision, sécuriser leurs activités et leur transparence financière, combiner leur performance économique, leur impact social et sociétal.

                           

                          A propos du Centre Français des Fonds et Fondations (CFF)

                          Centre Français des Fonds et Fondations (CFF) : Créé en 2002, le Centre français des Fonds et Fondations regroupe actuellement plus de 500 membres et poursuit sa vocation de regrouper toutes les fondations et les fonds de dotation, sans distinction de statut juridique, de mode opératoire, de moyens, de fondateurs ou de mission d’intérêt général.

                          A propos de KPMG en France et de KPMG Pulse

                          Leader de l’Audit et du Conseil, KPMG réunit en France 11 000 professionnels engagés à agir pour une nouvelle prospérité, au service des entreprises de toute taille. 100 ans après sa création, KPMG devient en France entreprise à mission avec pour raison d’être d’œuvrer et d’innover avec passion pour bâtir la confiance, allier performance et responsabilité, faire grandir les talents au cœur de l’économie, des territoires et de la société. Fort de son modèle multidisciplinaire, KPMG combine les expertises sectorielles, ESG et numériques. KPMG apporte à ses clients la puissance d’un réseau mondial pluridisciplinaire dans 143 pays et se singularise par son maillage territorial en France.

                          Créée en 2020, KPMG Pulse est l’offre de KPMG dédiée aux TPE/PME et entités de l’ESS.  Elle combine toutes les composantes essentielles au pilotage de leur activité au quotidien : comptabilité, audit, juridique, fiscalité, gestion sociale avec un ancrage local fort. Le département Economie Sociale et Solidaire de KPMG accompagne les acteurs du secteur avec un réseau de 450 professionnels spécialisés répartis dans 200 bureaux. Engagé dans les territoires et les écosystèmes de l’ESS, KPMG Pulse contribue chaque année à la production d’études, de webconférences et de publications spécialisées sur l’ESS. Parce que les TPE et de PME et entités de l’ESS sont motrices de la croissance française, nos collaborateurs les accompagnent au quotidien avec un conseil personnalisé, adapté à tous les moments de leur vie d’entrepreneur, pour décider en confiance.

                          www.kpmg.fr 

                          Economie sociale et solidaire (ESS) : accompagnement PME/TPE – KPMG Pulse (kpmg-pulse.fr)

                           

                          Contacts Presse

                          Philippe Gaboriau / Fonds de dotation du Louvre : philippe.gaboriau@dotation-louvre.fr

                          Nicolas Mitton / Centre Français des Fonds et Fondations : nicolas.mitton@centre-francais-fondations.org

                          Rizana Siddique / KPMG : rizanasiddique@kpmg.fr

                           

                           

                           

                          Les actualités de septembre 2024

                          Les actualités d'Un Esprit de Famille

                            EVENEMENTS A VENIR RESERVES A NOS MEMBRES

                            • A Nantes, mardi 8 octobre 
                              Rencontre des fondateurs de la région ouest 
                              La philanthropie familiale et intergénérationnelle : comment la construire et oeuvrer ensemble ? 
                              Avec le témoignage de deux générations de familles fondatrices de l’ouest.

                            • A Paris, lundi 14 octobre 
                              Regard de philanthrope : Daniel Sachs
                              Démocratie : pourquoi et comment s’engager en tant que philanthrope ?
                              En partenariat avec la Banque Transatlantique et la fondation Multitudes.

                            RETOUR SUR NOTRE SOIREE DE RENTREE

                            • Salle comble le 16 septembre chez Mediawan, que nous remercions pour leur accueil, à l’occasion de notre soirée de rentrée.
                              Un thème en écho aux JOP Paris2024, « Comment les philanthropes s’engagent aux côtés des associations pour promouvoir l’impact social du sport ? ».
                              Un chaleureux merci à Sophie Lacoste (fondatrice du fonds Porosus) et Deza Nguembock (fondatrice de Ahadi Foundation) pour leur précieuse contribution, ainsi qu’à nos formidables intervenants :

                              NOS CERCLES & GROUPES DE REFLEXION

                              • Le Cercle Insertion est co-animé par la fondation Acome et la fondation Cassiopée. Il a pour but d’échanger et de soutenir des associations en France dans le domaine de l’insertion et de la réinsertion par le biais de la formation et l’accompagnement de publics défavorisés ou éloignés de l’emploi.
                              • Le Cercle Handicap est co-animé par HappyCap foundation et Ahadi Foundation. 
                              • Le Cercle Environnement est co-animé par le fonds Yes Futur et le fonds Astrolabe.
                              • Le Cercle Weber soutient collectivement des associations dans le domaine de l’éducation.
                              • Le Cercle Culture co-finance un projet autour de la culture et du handicap à travers 6 structures philanthropiques et en partenariat avec le Théâtre National de Bretagne.
                              • Le Cercle Vulnérabilité approfondit chaque trimestre un sujet.
                              • Le Cercle Citoyenneté travaille sur des problématiques en lien avec le vivre-ensemble.
                              • Le Groupe New Gen réunit la nouvelle génération de philanthropes entre 25 et 40 ans dont les perceptions et les formes d’engagement peuvent différer de celles de leurs aînés.

                                Les actualités des membres d'Un Esprit de Famille

                                • Découvrez le 1er numéro de notre série « Les philanthropes en action » avec Bernard Jambon, président – fondateur du fonds Égal Accès, qui promeut notamment les valeurs d’insertion professionnelle, sociale et citoyenne du sport pour les jeunes.
                                • Le fonds VAUBAN, membre du Cercle Citoyenneté, organise un petit-déjeuner mardi 8 octobre : « De l’inspiration naît l’action ».

                                  Frédérique Bedos présentera le Programme Écoles Imagine, un parcours éducatif innovant à destination des élèves de la maternelle au lycée autour des thématiques de citoyenneté et de développement durable.

                                • La fondation AMIPI organise une conférence sur « L’insertion de personnes en situation de handicap au sein d’usines apprenantes » jeudi 28 novembre de 19h00 à 22h30.

                                  Adresse : 9 bis Boulevard de Valmy, Colombes.
                                  >>> Inscription ICI.

                                • Lors de la dernière rencontre du Think Tank de la Philanthropie, Pascal Vinarnic, fondateur de la fondation Demeter, a présenté des exemples d’initiatives pilotes pour donner aux personnes sortant de prison les moyens de s’insérer économiquement et socialement. Retrouvez le compte-rendu et le podcast de son intervention.
                                • Le fonds de dotation Horizon(s) vient de lancer son site Internet.
                                • Bienvenue à Clémence Latournerie, nouvelle directrice du fonds Choeur à l’ouvrage, en remplacement de Lorraine Vincenot, aux côté de sa fondatrice, Sabine Masquelier.
                                Les actualités de l'écosystème

                                ► Actu juridique par le Centre Français des Fonds et Fondations
                                Analyse du décret du 5 juillet 2024 portant dématérialisation et simplification des procédures applicables aux organismes philanthropiques.

                                ► Prochains événements de la Chaire Philanthropique de l’ESSEC

                                • 1er octobre 2024 : Rencontre avec le journaliste Anand Giridharadas, auteur du best-seller « Winners Take All » (2018) à la Maison des ESSEC.
                                • 5 novembre 2024 : Conférence « Philanthropie et transition juste » avec le professeur Michael Obersteiner (Oxford University) à l’Académie du Climat.

                                ► Fondation Terres Solidaires 

                                ► Collectif Racines
                                Webinaire le 17 octobre de 8h45 à 10h15 « Inventer Demain : Vers une Philanthropie Fondée sur la Confiance »Pour s’inscrire.

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                                • Un Français sur deux serait donateur, tandis que nous comptons plus de 12 millions de bénévoles. Qui sont-ils ? Par quoi sont-ils motivés ? 
                                  Deux sources de décryptage.
                                • Podcast de la Chaire Philanthropique de l’Essec : « Les dérives ploutocratiques de la philanthropie aux Etats-Unis ».
                                  Dans quelle mesure la philanthropie nord-américaine bénéficie-t-elle vraiment aux inconnus, c’est-à-dire aux personnes que les donateurs ne connaissent pas ?
                                Aller au contenu principal
                                Un Esprit de Famille
                                Résumé de la politique de confidentialité

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