Actualités de la philanthropie Mai 2025

Les actualités d'Un Esprit de Famille

    ASSEMBLEE GENERALE

    L’Assemblée Générale un Esprit de Famille se tiendra mercredi 11 juin à 18h.

    EVENEMENTS RESERVES A NOS MEMBRES

    ► UN ESPRIT DE FAMILLE OUEST, en visio, mardi 3 juin
    Invitée : Fanny Lepoivre, déléguée générale de la Fondation Territoriale 44.

    ► UN ESPRIT DE FAMILLE SUD, en présentiel (en juin)
    Intervenant : 
    Matthieu Leduc, notaire chez Excen. 

    En présentiel à Paris et en visio, mardi 27 mai  
    « Comprendre les enjeux de l’IA pour la philanthropie, notamment dans le secteur de l’éducation ».

    Intervenants :
    Guilhem Ménard, co-fondateur de Share it et Manon Léger, co-fondatrice de Latitudes.

    ► En visio, mardi 24 juin
    2ème session Acteurs de Terrain 2025 avec la mise en lumière de 5 nouvelles associations lauréates.

    ► A Paris, jeudi 3 juillet : « Regard de philanthrope ».
    > IntervenantAlexandre Fayeulle, Président et Fondateur d’Advens & Advens for People and Planet, initiateur de la coalition « Vulnérables » et soutien des skippers Thomas Ruyant et Sam Goodchild pour le Vendée Globe 2024.

    SAVE THE DATE

    A Paris, lundi 22 septembre : Soirée annuelle Un Esprit de Famille, un rendez-vous important de l’écosystème.

    APPEL DES FONDS ET FONDATIONS POUR L’OCEAN

    Le 22 avril dernier, le Cercle Environnement Un Esprit de Famille lançait le premier Appel des fondations et fonds pour l’océan dans le cadre de l’année de la mer et dans la perspective du sommet de l’UNOC (conférence des Nations unies pour l’océan) à Nice en juin prochain.

    Cet Appel, soutenu par Admical, le Centre Français des Fonds et Fondations, le collectif transition écologique de la Fondation de France, la Fondation du patrimoine, la Fondation Terre Solidaire et la Fondation de la Mer, a déjà rassemblé plus de 40 signataires.

    Et vous ? Pour manifester votre soutien et signer l’Appel, c’est ICI.


    NOS CERCLES & GROUPES DE REFLEXION

      • Le Cercle Citoyenneté travaille sur des problématiques en lien avec le vivre-ensemble.
      • Le Cercle Culture co-finance un projet autour de la culture et du handicap en partenariat avec le Théâtre National de Bretagne.
      • Le Cercle Environnement est co-animé par le fonds Yes Futur et le fonds Astrolabe.
      • Le Cercle Handicap est co-animé par HappyCap foundation et Ahadi Foundation. 
      • Le Cercle Insertion est co-animé par la fondation Acome et la fondation Cassiopée. Il a pour but d’échanger et de soutenir des associations en France dans le domaine de l’insertion et de la réinsertion par le biais de la formation et l’accompagnement de publics défavorisés ou éloignés de l’emploi.
      • Le Cercle Vulnérabilité approfondit chaque trimestre un sujet.
      • Le Cercle Weber soutient collectivement des associations dans le domaine de l’éducation.
      • Le Groupe New Gen réunit la nouvelle génération de philanthropes dont les perceptions et les formes d’engagement peuvent différer de celles de leurs aînés.

          Les actualités des membres d'Un Esprit de Famille

          Les actualités de l'écosystème

           Chaire philanthropique de l’ESSEC :
          Le 5 juin à 18h, rencontre avec Jérôme Kohler à l’occasion de la sortie de son livre « La main qui donne : Philanthropie, contrat social et démocratie ».
          En savoir plus

           Ateliers des fondations du CFF : 
          19ème édition du 30 juin au 2 juillet. En savoir plus

          Lire Ecouter Voir

          • Etude : Comment les associations intègrent la transition écologique dans leur projet ? Quels sont les obstacles ? Quelles solutions pour mieux les accompagner ?
            La Fondation Terre Solidaire a mené une étude nationale pour répondre à ces questions. En savoir plus
          • Enquête : le Mouvement associatif, le Réseau National des Maisons des Associations (RNMA) et Hexopée ont mené avec l’Observatoire Régional de la Vie Associative (ORVA) des Hauts-de-France une enquête auprès des dirigeants associatifs pour évaluer l’impact des baisses de financement public sur le secteur associatif. En savoir plus

          Donner le goût de l’Europe aux jeunes européens

           Philanthropes en action #12

          « Donner le goût de l’Europe aux jeunes européens. »

          avec Dorothée Merville
          Directrice de la fondation HIPPOCRENE

          Pour les jeunes qui peuvent profiter de la mobilité européenne, l’Europe est concrète et plus facile à appréhender.

          Pour les autres, il est compliqué de se figurer le rôle important que l’Union européenne peut avoir sur notre quotidien. En particulier quand on est éloigné des grandes villes et que son environnement local, familial et scolaire ne permet pas cette ouverture.

          Et pourtant, cela crée une inégalité de plus car face aux enjeux actuels, l’échelle européenne constitue un véritable levier de réflexion et d’action.

          C’est tout l’objet de la mission de la Fondation Hippocrène : permettre de vivre une expérience européenne concrète, en donnant le goût de l’Europe aux jeunes, à tous les jeunes, afin de leur donner des clés supplémentaires pour leur avenir.

          Depuis sa création, la Fondation Hippocrène a soutenu environ :

          • 1200 projets associatifs au bénéfice direct de plus de
          • 150 000 jeunes ayant touché plus de
          • 8 millions de personnes à travers les media et les réseaux sociaux.

            Quelle est l’origine de la fondation HIPPOCRENE  ?

            Dorothée Merville :
            La genèse de la Fondation Hippocrène est assez atypique. Elle a été créée en 1992 par mes grands-parents, Jean et Mona Guyot, avec un statut de FRUP (fondation reconnue d’utilité publique) et pour mission de « Donner le goût de l’Europe aux jeunes ». Ma tante Michèle Guyot-Roze a pris la suite de la présidence en 2006, puis mon frère Alexis Merville en 2016, ma mère Nicole Merville étant Vice-présidente.

            C’est le parcours professionnel de mon grand-père qui l’a conduit à ce projet qui était novateur il y a une trentaine d’années. En tant que proche collaborateur de Jean Monnet au moment de la création de la CECA (Communauté européenne du Charbon et de l’Acier), il a été marqué par la philosophie Monnet tout au long de sa carrière de banquier chez Lazard. Il a appliqué cette méthode du concret, de la coopération entre plusieurs pays, des petits-pas, à la création de la Fondation Hippocrène.

            Quant au nom de la Fondation, il fait référence à l’histoire du cheval Pégase dans la mythologie, Hippocrène (source du cheval en Grec) étant le nom de la source qui a jailli sous son sabot et qui a inspiré les poètes et les muses.
            En tant qu’homme discret, il ne souhaitait pas associer directement son nom à celui de la fondation mais Hippocrène fait référence à ses deux passions : l’équitation et la poésie.

            Qu’est-ce qui vous a motivée à rejoindre cette aventure familiale ?

              DM :
              En tant que 3ème génération, les circonstances sont différentes que lorsque l’on fait partie du processus de création. C’est à un moment de transition professionnelle que j’ai commencé par « donner un coup de main ». Puis je me suis progressivement passionnée pour ce projet familial qui s’est avéré à la fois structurant, inspirant et plein de sens. Cela fait maintenant 15 ans que c’est devenu mon activité principale.

              Comment votre action philanthropique soutient-elle les initiatives qui promeuvent la citoyenneté européenne ?

              DM :
              Notre conviction est qu’il faut un déclencheur pour se sentir citoyen européen.

              C’est la raison pour laquelle nous soutenons des projets qui donnent le goût de l’Europe aux jeunes, un préalable au fait de s’ouvrir au sentiment de citoyenneté européenne.

              Nos soutiens sont donc prioritairement fléchés sur des projets qui permettent aux jeunes de vivre l’Europe, en réalisant leur projet en coopération avec des jeunes d’autres pays de l’UE. L’Europe n’est donc pas traitée comme une thématique mais de manière transversale au sein de la mise en œuvre et la pédagogie du projet. Nous partons des thématiques d’engagement des jeunes, et l’Europe est vécue comme un moyen de renforcer l’impact des projets.

              Cela nous amène à soutenir des projets très variés qui ont tous pour point commun les thématiques jeunesse et les valeurs européennes.

              Quel est le projet que vous soutenez depuis le plus longtemps ?

                DM :
                Nous soutenons 40 à 50 projets chaque année dont certains depuis leurs débuts.

                Nous sommes très fiers de suivre sur la durée deux associations qui œuvrent chacune à leur manière au développement de la citoyenneté européenne des jeunes par les jeunes : le Parlement européen des Jeunes et les Jeunes Européens-France, que nous suivons depuis plus de 25 ans et avec lesquels nous avons construit une véritable relation de confiance au fil des années et des équipes.

                Cette possibilité de suivre sur le temps long fait partie de la grande force d’une fondation comme la nôtre.

                Quels sont les programmes que vous avez mis en place ?

                DM :
                Nous avons développé 3 programmes que nous avons développés en complément de notre action de fondation redistributrice.

                Le prix Hippocrène de l’éducation à l’Europe

                Nous avons lancé en 2010 le Prix Hippocrène de l’éducation à l’Europe en partenariat avec le ministère de l’éducation nationale. Ce prix, qui s’adresse aux établissements du primaire et du secondaire, a pour objectif de donner envie d’Europe dès l’école, en récompensant des projets scolaires réalisés en partenariat avec des classes d’autres pays d’Europe. Les prix sont remis au Parlement européen de Strasbourg par des députés européens et après un passage par l’hémicycle lors d’une séance de votes. Cela permet de faire le lien entre un projet de classe et la citoyenneté européenne.

                Inspiring Young Europeans

                En 2020, nous avons initié l’écosystème d’engagement de la jeunesse européenne « Inspiring Young Europeans » avec 19 organisations. Porté par la Fondation Hippocrène, IYE est composé actuellement de 23 organisations qui informentsensibilisent et engagent la Jeunesse sur tous les enjeux qui les concernent. En favorisant l’entraide et la coopération entre ses membres, IYE a pour mission de démultiplier leur impact en mutualisant leurs compétences et leurs expériences et en construisant des projets communs avec des partenaires européens.

                En 2023 nous avons lancé, ensemble, le Prix Inspiring Young Europeans qui a pour objectif d’encourager les associations à s’approprier l’échelle européenne grâce à une dotation financière et un accompagnement sur mesure par les membres de l’écosystème. Les dotations sont apportées par des partenaires qui apportent également leurs réseaux et leurs expertises sur des thématiques en lien avec les valeurs européennes et la jeunesse.

                 L’Ode à la Joie

                Nous avons également à cœur de développer des projets culturels européens. Depuis 2024 nous travaillons avec le Centre européen de Musique pour valoriser l’Ode à la Joie de Beethoven dans le cadre d’activités artistiques et citoyennes, afin que les citoyens européens puissent se réapproprier leur hymne européen. Un challenge est notamment en cours jusqu’au 21 juin 2025. 

                Vous êtes membre active du Cercle Citoyenneté Un Esprit de Famille. En quoi ce dernier vient-il nourrir votre réflexion ?

                DM :
                Donner le goût de l’Europe aux jeunes, notre mission, a pour objectif d’ancrer les jeunes à travers une expérience européenne afin qu’ils puissent se sentir pleinement citoyens européens.

                Ma participation au Cercle Citoyenneté Un Esprit de Famille est particulièrement enrichissante par rapport à notre action à plusieurs niveaux : nous avons une approche « terrain » au sein du Cercle Citoyenneté qui nous conduit à aller à la rencontre des associations et de bénéficiaires.

                Partager ces expériences entre fondations est encore plus pertinent car cela nous permet de partager nos visions et nos expertises.

                C’est d’autant plus intéressant sur cette thématique qui est très transversale et finalement intrinsèque à beaucoup de fondations.

                D’un point de vue très pragmatique, cela me permet de m’informer sur les méthodes et axes choisis par les associations françaises pour promouvoir la citoyenneté chez les jeunes. Cela me fait gagner en expertise et m’aide également à identifier les éventuelles associations qui pourraient s’intéresser à la citoyenneté européenne.

                Quel est, selon vous, l’un des principaux enjeux de l’Europe dans le contexte actuel ?

                DM :
                J’ai traversé 17 années d’aventure européenne avec la Fondation Hippocrène, aux côtés de Michèle Guyot-Roze, ma tante, Présidente de 2006 à 2016 et depuis avec mon frère Alexis Merville, l’actuel Président. Le projet est en constante évolution même si la mission reste identique et semble également de plus en plus pertinente dans le contexte actuel.

                L’Union européenne a été créée en réaction à la guerre et sa première valeur, c’est la paix. La démocratie a permis de construire et de développer l’Union Européenne.

                Avec les défis que nous devons relever, l’Union européenne représente une force bienveillante, riche de ses valeurs et de son unité dans la diversité.  

                Entreprendre pour vaincre le cancer 

                 Philanthropes en action #11

                « Nos projets ont un seul objectif : accélérer l’accès à des solutions concrètes pour les patients qui souffrent du cancer. »

                avec Jérôme Majoie
                Président de la fondation FOURNIER-MAJOIE

                Le cancer continue de bouleverser des millions de vies chaque année. En Europe, un homme sur deux et une femme sur trois seront touchés par cette maladie au cours de leur vie.

                Même si la recherche scientifique progresse, trop d’innovations restent encore bloquées dans les laboratoires, faute de financement ou de soutien pour passer du concept à la réalité.

                C’est à cette charnière que s’inscrit la mission de la Fondation Fournier-Majoie :
                « Pour sauver des vies, nous identifions, finançons et accompagnons les chercheurs afin que leurs découvertes scientifiques bénéficient aux personnes souffrant d’un cancer. »

                  Quelle est l’origine de la fondation FOURNIER-MAJOIE ?

                  En 1966, mon père, Bernard Majoie, docteur en pharmacie, a consacré sa vie à l’innovation au service de la santé. À seulement 27 ans, il crée le département R&D des Laboratoires Fournier et trouve un médicament contre l’excès de cholestérol. Il propulse cette entreprise familiale vers les sommets de l’industrie pharmaceutique. De 400 à plus de 4.000 collaborateurs, il transforme cette PME en acteur mondial, toujours guidé par la volonté d’améliorer la vie des patients.

                  Fort de ce succès et animé par la volonté de renvoyer l’ascenseur, il crée en 2007 la Fondation Fournier-Majoie avec une ambition forte : aider les chercheurs à devenir des entrepreneurs contre le cancer. Au fil de son parcours entrepreneurial, il a pu se rendre compte que de nombreuses recherches prometteuses en cancérologie n’aboutissaient pas aux patients, faute d’un accompagnement financier et managérial adéquat. « Un bon scientifique n’est pas forcément un bon entrepreneur ! » Il lui tenait à cœur de donner à ces innovations une chance d’aboutir jusqu’aux patients.

                  Emporté par un cancer, notre Fondateur s’est éteint en décembre 2021. Mais son empreinte, profondément humaniste et innovante, continue de guider chacune de mes actions et celles de mon équipe.

                  Quelles sont les bases de la philanthropie entrepreneuriale sur laquelle vous vous appuyez ?

                    La philanthropie entrepreneuriale, c’est d’abord une combinaison : celle de l’altruisme, de l’absence d’enrichissement personnel, et d’un engagement professionnel empreint de rigueur, d’ambition et de recherche d’impact qui caractérisent les entrepreneurs.

                    Nous agissons comme des « philanthropreneurs ». Cela signifie que nous apportons aux porteurs de projets non seulement un soutien financier (pouvant aller jusqu’à 2,5M par projet), mais aussi un accompagnement stratégique rigoureux basé sur un réseau d’experts scientifiques et techniques. Sans oublier l’accès à un réseau d’investisseurs privés et publics dans le cadre de la levée de fonds.

                    D’autre part, chaque lauréat qui bénéfice de l’aide de la Fondation va indirectement aider de futurs chercheurs si son initiative aboutit positivement. Les fonds générés reviennent à la Fondation qui va les réutiliser en finançant d’autres projets. D’Aidé, il devient ainsi Aidant et contribue à la formation d’un cercle vertueux qui caractérise la Fondation.

                    C’est cette approche hybride, entre la bienveillance du philanthrope et la rigueur de l’entrepreneur, qui fait notre singularité.

                    Au-delà de ce modèle unique, 100 % des dons reçus sont intégralement alloués aux projets. Aucun centime n’est utilisé pour le fonctionnement de la Fondation. Celui-ci est pris en charge par une dotation distincte, issue du capital transmis par mon père, Bernard Majoie. Cela permet aux donateurs de savoir exactement où va leur générosité.

                    Quels types de projets soutenez-vous ? 

                    La Fondation Fournier-Majoie soutient des projets thérapeutiques innovants en oncologie qui ont déjà validé une preuve de concept et peuvent démontrer un impact potentiel clair pour les patients. Selon le modèle « best in class, first in class », nous sélectionnons rigoureusement les lauréats qui proposent de mettre sur le marché les meilleurs produits d’une catégorie de médicament ou des produits totalement nouveaux quant à leur mode d’action.

                    Notre intervention se situe à un moment crucial du parcours scientifique : juste après la preuve de concept, lorsque le chercheur a démontré la faisabilité et l’efficacité initiale de sa découverte, mais avant que le projet ne rentre dans les phases cliniques. C’est à cette étape clé que la Fondation intervient, en apportant à la fois des moyens financiers scientifiques et un accompagnement entrepreneurial pour développer le projet.

                    Afin de garder une proximité avec nos lauréats, nous souhaitons qu’ils soient situés à 2h30 de vol de Bruxelles, me permettant ainsi de faire l’aller-retour dans la journée.

                    Quel est l’impact de vos actions pour les patients ?

                      L’impact de notre action est au cœur de chaque projet que nous soutenons.

                      Tous les projets sélectionnés par la Fondation ont un seul objectif : accélérer l’accès à des solutions concrètes pour les patients qui souffrent du cancer. Le cancer est une course contre la montre.

                      Notre rôle est de catalyser le passage de la recherche à la réalité clinique, en accompagnant des découvertes prometteuses qui peuvent transformer les traitements existants ou en créer de nouveaux.

                      Si l’ensemble des projets que nous avons soutenus devait atteindre les patients, nous pourrions avoir un impact vital auprès de 7 millions de personnes. Cela témoigne de l’envergure de notre engagement et de notre ambition : chaque projet représente une avancée potentielle dans la lutte contre le cancer, avec des solutions qui peuvent toucher des millions de vies.

                      Chaque avancée, chaque innovation, peut signifier un diagnostic plus précoce, un traitement plus ciblé, ou une meilleure chance de rémission

                      Quels sont les projets dont vous êtes le plus fier ?

                      Il y en a plusieurs. Je pense notamment à un projet que nous avons accompagné jusqu’en phase clinique et qui illustre parfaitement l’idée du cercle vertueux, chère à mon père. Notre projet « la cape d’invisibilité », porté par la société Mablink Bioscience.

                      Le porteur de projet, Jean-Guillaume Lafay, est arrivé avec une idée prometteuse : une plateforme technologique et quelques prémisses de preuve de concept. Ensemble, nous avons retravaillé son plan de développement et ciblé des indications précises pour renforcer l’attractivité du projet. Une équipe solide s’est formée autour de lui et très vite, nous avons perçu que cette société disposait d’une technologie véritablement innovante. Cette intuition s’est confirmée lorsque la société a été rachetée par Eli Lilly, une grande entreprise pharmaceutique. Le retour sur mission dont nous avons bénéficié a permis à la Fondation d’accompagner d’autres projets prometteurs contre le cancer. Mais au-delà de la réussite de l’opération, ce dont je suis le plus fier est l’impact humain que nous avons créé.

                      Grâce à l’accompagnement de la Fondation et à l’équipe extraordinaire derrière ce projet, 30 patients ont déjà bénéficié de ce nouveau traitement et entrevoient le chemin de la rémission.

                      Quelles sont les différentes façons, pour le public, de soutenir la Fondation ?

                      Il y en a beaucoup ! Chacun peut contribuer à sa manière, selon ses moyens, ses envies, ses idées. La première manière, bien sûr, c’est le don direct, qui est fiscalement déductible à partir de 40 € par an en Belgique. C’est un geste simple mais essentiel, parce qu’il permet d’alimenter concrètement les projets que nous soutenons.

                      Mais on peut aussi créer une collecte personnalisée, que ce soit à l’occasion d’un défi sportif, d’un anniversaire, d’un mariage, ou même en mémoire d’un proche. J’aime beaucoup ces initiatives, car elles partent du cœur et mobilisent l’entourage autour d’un élan de solidarité.

                      Il y a aussi celles et ceux qui choisissent de participer à nos événements, comme notre gala annuel, les Voiles du Zoute, ou encore intégrer notre équipe lors des 20 km de Bruxelles. Ce sont des moments forts, festifs et engagés, où se rencontrent des personnes qui partagent la même volonté de faire avancer les choses.

                      Enfin, les entreprises ont un rôle clé à jouer. Nous collaborons avec des partenaires qui intègrent notre cause dans leur politique RSE, qui sponsorisent nos événements ou qui mobilisent leurs collaborateurs autour de notre mission. C’est une belle manière de donner du sens à l’activité économique et de créer de l’impact à grande échelle.

                      En résumé : chaque geste compte, et chacun peut trouver une façon qui lui ressemble de rejoindre le combat contre le cancer.

                      Enjeux et perspectives

                      Les enjeux sont immenses. Avec le vieillissement de la population, l’incidence du cancer va continuer d’augmenter. Nous devons donc soutenir une recherche plus rapide, plus agile, plus centrée sur les besoins réels des patients.

                      Malgré les progrès scientifiques immenses que connaît notre époque, trop de découvertes innovantes peinent encore à atteindre les patients. Notre ambition est de continuer à combler ce fossé, en jouant ce rôle de passeur entre la recherche et la réalité clinique. Nous croyons fermement que l’accès des patients à des solutions thérapeutiques innovantes pourra être accéléré en soutenant de jeunes projets à fort potentiel, avec une approche originale qui combine empathie et efficacité entrepreneuriale.

                      Mais nous ne pouvons pas le faire seuls. C’est pourquoi nous faisons appel à des entrepreneurs philanthropes engagés – que nous avons baptisé les Philanthropreneurs – qui partagent notre vision : celle où l’innovation sauve des vies, et où chaque geste de solidarité contribue à créer un effet papillon pour faire éclore des avancées décisives dans la lutte contre le cancer.

                      Actualités de la philanthropie Mars – Avril 2025 

                      Les actualités d'Un Esprit de Famille

                        BIENVENUE A NOS NOUVEAUX MEMBRES

                        • Pascal et Anne Moutaux de la la fondation Pro Bono, abritée par Caritas.
                          Axes d’action : l’insertion, l’environnement et l’éducation.
                        • Julien Cohen qui a créé le fonds de dotation GRAZIE avec ses parents, Bernard et Marie-France, ainsi que ses frères, Benoit et Thomas.
                          Axes d’action : l’éducation à Madagascar, la transition agricole et alimentaire, et la revitalisation des territoires ruraux.
                        • Olivier Camino et Dorothée Dalaine ont créé la fondation ALTITUDES, abritée par Caritas.
                          Axes d’action : promouvoir l’égalité des chances éducatives et lutter contre le décrochage scolaire en France.

                        EVENEMENTS RESERVES A NOS MEMBRES

                        ► A Paris, mercredi 2 avril : « Regards croisés de philanthropes ».
                        > IntervenantsJean-Philippe Courtois, ex Président de Microsoft, Président du fonds Live For Good et Cédric Sellin, investisseur, entrepreneur de la tech, mécène.

                        ► En visio, mercredi 9 avril  : Acteurs de Terrain mettra en lumière les 5 associations lauréates de cette 6ème édition.

                        A Marseille, mardi 22 avril : « En immersion dans les quartiers » avec l’association Le Rocher et la fondation Brageac, en compagnie de ceux qui agissent pour plus de solidarité et de fraternité.

                        A Paris et en visio, mardi 27 mai : « IA et philanthropie ». avec Share It et Latitudes.

                        A Paris, mercredi 11 juin : Assemblée Générale

                        ► En visio, mardi 24 juin  : Acteurs de Terrain mettra en lumière 5 nouvelles associations lauréates de cette 6ème édition.

                        ► A Paris, jeudi 3 juillet : « Regard de philanthrope ».
                        > IntervenantAlexandre Fayeulle, Président et Fondateur d’Advens & Advens for People and Planet, initiateur de la coalition « Vulnérables » et soutien des skippers Thomas Ruyant et Sam Goodchild pour le Vendée Globe 2024.


                        LANCEMENT DE L’APPEL DES FONDS ET FONDATIONS POUR L’OCEAN

                        A l’occasion de l’Année de la Mer et du sommet des Nations Unies sur les Océans qui aura lieu à Nice du 8 au 13 mai prochain, les fonds de dotation et fondations françaises se mobilisent.
                        6 partenaires à l’initiative de cet appel : Un Esprit de Famille, Admical, le Centre Français des Fonds et Fondations, le collectif transition écologique de la Fondation de France, la Fondation du patrimoine et la Fondation Terre Solidaire.

                        Rejoignez notre Appel à Agir plus significativement pour répondre à l’urgence de défendre et de protéger les écosystèmes marins et côtiers sur la plateforme dédiée. Plus d’informations.


                        NOS CERCLES & GROUPES DE REFLEXION

                          • Le Cercle Citoyenneté travaille sur des problématiques en lien avec le vivre-ensemble.
                          • Le Cercle Culture co-finance un projet autour de la culture et du handicap en partenariat avec le Théâtre National de Bretagne.
                          • Le Cercle Environnement est co-animé par le fonds Yes Futur et le fonds Astrolabe.
                          • Le Cercle Handicap est co-animé par HappyCap foundation et Ahadi Foundation. 
                          • Le Cercle Insertion est co-animé par la fondation Acome et la fondation Cassiopée. Il a pour but d’échanger et de soutenir des associations en France dans le domaine de l’insertion et de la réinsertion par le biais de la formation et l’accompagnement de publics défavorisés ou éloignés de l’emploi.
                          • Le Cercle Vulnérabilité approfondit chaque trimestre un sujet.
                          • Le Cercle Weber soutient collectivement des associations dans le domaine de l’éducation.
                          • Le Groupe New Gen réunit la nouvelle génération de philanthropes entre 25 et 40 ans dont les perceptions et les formes d’engagement peuvent différer de celles de leurs aînés.

                              Les actualités des membres d'Un Esprit de Famille

                              Les actualités de l'écosystème

                               Décryptage loi de finance 2025 :
                              Focus sur le cadre fiscal des dons par Delphine Apostoly, ingénieure patrimoniale à la Banque Transatlantique.

                               Webinaire France Générosité : 
                              « Générosité privée et associations : vers de nouvelles relations » : voir le replay

                               Formation du CFF : le Centre français des Fonds et Fondations propose une offre de formations dédiées au secteur, ses enjeux, ses métiers. Prochaines sessions sur la mesure d’impact social et le changement d’échelle. Informations auprès du CFF

                               Conférence du PhilanthroLab : le 20 mai prochain sur les alliances et fusions dans le secteur associatif. Plus d’infos

                              Lire Ecouter Voir

                              • Dans les médias : retrouvez l’interview de Guénola Désveaux, déléguée générale d’Un Esprit de Famille et Lucie Gueugnier, déléguée générale de la Fondation Alter & Care, dans Décideurs Magazine. 
                              • Baromètre : la Fondation de France vient de publier le Baromètre de la philanthropie 2025.

                              Loi de finances 2025 : focus sur le cadre fiscal des dons

                               Focus sur le cadre fiscal des dons

                              par Delphine Apostoly, ingénieure patrimoniale à la Banque Transatlantique

                              La loi de finances pour 2025, promulguée le 14 février dernier, ne modifie pas le cadre fiscal des dons mais prévoit certaines mesures spécifiques.

                              Les dons au profit des associations peuvent ouvrir droit à une réduction d’impôt sur le revenu, dont le montant varie selon l’association choisie.

                              En principe, cette réduction d’impôt sur le revenu est égale à 66 % du montant versé, dans la limite de 20 % du revenu imposable mais elle peut atteindre 75% dans certains cas.

                              Dons à des organismes d’aide aux personnes en difficulté ou aux victimes de violence
                              • Les versements effectués au profit d’œuvres ou d’organismes sans but lucratif qui procèdent à la fourniture gratuite de repas à des personnes en difficulté, qui contribuent à favoriser leur logement ou qui procèdent, à titre principal, à la fourniture gratuite de soins à des personnes en difficulté (les « dons Coluche ») ouvrent droit à une réduction d’impôt égale à 75 % du montant de ces versements retenus dans une limite annuelle qui avait été portée à 1 000 € pour l’imposition des revenus des années 2020 à 2026.
                                La fraction au-delà de 1 000 € ouvre droit à la réduction d’impôt de 66 % du montant donné (dans la limite de 20 % du revenu imposable).
                                La loi de finances pour 2025 vient pérenniser ce plafond de 1.000 € qui n’aura donc plus de limite de temps à compter de l’imposition des revenus de l’année 2024.
                              • De plus, la loi étend ce régime aux versements consentis au profit d’organismes d’intérêt général qui, à titre principal et gratuitement, accompagnent les victimes de violence domestique ou contribuent à favoriser leur relogement.
                              • A noter que ce plafond de 1000 € s’applique au cumul des dons Coluche et dons aux personnes en difficulté ou victimes de violence.
                              Dons au profit de fondations reconnues d’utilité publique qui agissent pour la conservation du patrimoine
                              • Les versements effectués du 15 septembre 2023 au 31 décembre 2025 au profit de la Fondation du patrimoine pour la conservation et la restauration du patrimoine immobilier religieux ouvrent également droit à une réduction d’impôt de 75 % dans la limite de 1 000 euros par an. Là encore, la fraction au-delà de 1 000 € permet une réduction d’impôt de 66 % du montant donné.
                              • La loi de finances pour 2025 étend ce dispositif à toutes les fondations d’utilité publique dont les statuts prévoient qu’elles remplissent une mission d’intérêt général de sauvegarde du patrimoine pour contribuer au financement d’étude et de travaux pour la conservation et de restauration du patrimoine immobilier religieux. Les dons concernés sont ceux réalisés entre le 15 février 2025 et le 31 décembre 2025.

                               

                              Contribuer à changer le monde grâce à l’éducation

                               Philanthropes en action #10

                              « L’éducation est l’arme la plus puissante que l’on puisse utiliser pour changer le monde. »

                              avec Hervé et Frédérique Allard, Louis et Samuel, Aude, Maximilien et Pauline, Aurélien
                              Fondation LAMA

                              « L’éducation est l’arme la plus puissante que l’on puisse utiliser pour changer le monde ». La fondation LAMA, créée en 2019, a  fait de cette célèbre phrase de Nelson Mandela sa devise.

                              Son objet : accompagner des projets concernant l’éducation et l’épanouissement des enfants les plus démunis.

                              Une belle aventure familiale lancée par Hervé, Frédérique et leurs 4 enfants, qui puise son origine au Chili.

                              Frédérique et Louis ont choisi de répondre en duo à cet entretien.

                                Qu’est-ce qui vous amenés à vous engager dans la philanthropie ?

                                Frédérique :
                                Hervé et moi avons toujours été interpellés par la chance d’avoir eu une jeunesse « dorée ».
                                Dans ma famille, j’avais un grand père d’une grande générosité qui nous parlait constamment de charité, un mot un peu galvaudé certes mais qu’il mettait en pratique et étant au service des plus démunis, économiquement, moralement et spirituellement. Il était « profondément » catholique et son meilleur ami était « profondément » juif.

                                Cette ouverture à l’Autre a été pour moi, inconsciemment au début et consciemment aujourd’hui, un déclencheur fort que l’Humanité était notre monde à tous et que nous avions une responsabilité à partager à tous les niveaux.

                                Notre histoire familiale est une histoire peu commune…
                                et une si belle histoire.

                                Louis Aude Maximilien Aurélien.
                                Avez-vous remarqué ?
                                L’acronyme L A M A.
                                LAMA, cet animal emblématique du Chili, notre pays de cœur.

                                La conscience que chacun de nos quatre enfants a été l’occasion d’une Rencontre à chaque fois différente et tellement riche.

                                Que ce soit l’histoire de Louis, celle d’Aude, de Maximilien et d’Aurélien.
                                Les trois premières sont des histoires d’adoption et la dernière se rattache au souvenir des trois aînés émerveillés autour du berceau de leur petit frère à Lille.

                                Aujourd’hui nous sommes heureux de voir le respect, l’écoute qui existent dans leur fratrie. Et aussi la volonté qu’ils ont de comprendre les réalités de chacun avec sa propre histoire.

                                Si mon propos est insistant, c’est que je pense que nos enfants et « valeurs ajoutées » sont à l’origine de ce projet plus qu’ils ne le pensent.
                                Et nous sommes, Hervé et moi, convaincus que s’ils n’avaient pas été ok pour se lancer dans ce projet de la fondation LAMA, nous ne l’aurions pas fait.

                                Louis :
                                En tant que fils d’Hervé et Frédérique, je ne peux pas dire que je me suis « engagé » dans la philanthropie. J’ai accepté de suivre le chemin tracé et proposé par mes parents. C’était plus un choix « subi », mais sans pression de leur part.

                                En effet, à l’origine j’avais une idée de la philanthropie limitée à un levier d’optimisation fiscale parmi d’autres, teinté de bonne conscience facile. Cette perception assez critique me venait de personnalités publiques qui parlaient de leurs actions, mais qui étaient très loin du terrain et de la réalité.

                                Le changement s’est produit quand j’ai constaté que les valeurs familiales et humaines mises en avant par mes parents se traduisaient concrètement.

                                Un voyage en Inde en octobre en famille m’a conforté dans cette pensée.
                                Le fait de pouvoir aller sur place à la rencontre d’hommes et de femmes porteurs de projets donne du sens à nos actions et justifie cet engagement. J’ai trouvé une manière de donner du sens à une vie privilégiée qui est le fruit de ce que je reçois et pas dû à moi-même.

                                Pourquoi avoir choisi de consacrer votre action à l’enfance et à l’éducation ?

                                  Louis :
                                  L’enfance est l’âge de la vie où tous les possibles existent et où l’exemple peut tout. C’est l’âge de l’éveil et des ambitions. C’est à ce stade que s’apprennent les fondamentaux qui nous suivront toute notre vie. On pourrait dire que c’est le socle d’une société en devenir. C’est en cela que cette période est si essentielle et importante.

                                  LAMA s’investit sur cette période de vie car c’est en offrant un chemin le plus construit possible qu’un enfant se prépare pour le monde de demain.

                                   

                                  Frédérique :
                                  Le sujet de l’enfance démunie, de l’éducation, la volonté de toucher les enfants les plus pauvres est à l’origine des voyages familiaux que nous avons eu la chance de faire dans beaucoup de pays dans le monde.

                                  L’Inde, Calcutta un jour de Noël avec les enfants des rues et de la gare d’Howrah, pour ne citer que ce voyage, a été l’occasion d’une rencontre avec l’association Ashalayam. Leur mission : permettre à des enfants et à de très jeunes adultes d’apprendre à lire, écrire et compter, pour les rendre autonomes et les aider, grâce au micro-crédit, à monter un tout petit commerce.

                                  Nous sommes aujourd’hui en pleine réflexion et en recherche tous ensemble, accompagnés par une personne extérieure. Nous avons l’intuition qu’il nous faut évoluer quant à cet objet que nous avons retenu en 2018.
                                  Beaucoup de projets nous sont soumis et nous questionnent dans le sens où cet objet est trop large et pas assez défini.

                                  Une nouvelle étape s’annonce.

                                  Quel est le rôle de vos enfants dans cette aventure philanthropique ? 

                                  Louis :
                                  Notre rôle, je pense pouvoir le dire au nom de mes frères et sœur, mais aussi de ma belle-sœur et de mon compagnon – bien qu’à titre individuel des nuances peuvent être apportées – est de faire vivre ce projet qui nous anime.

                                  La conscience que chacun de nous est un maillon qui permet à LAMA de fonctionner, de grandir et d’évoluer. Même si du fait de nos jobs et de nos activités personnelles, notre implication peut varier au gré des changements de la vie. Si un seul maillon manque, c’est toute la chaîne qui est brisée.

                                  Selon moi, il est impossible de se revendiquer « fondation familiale » si l’ensemble de la famille n’est pas impliqué, chacun à sa mesure.

                                  De manière plus concrète, chacun d’entre nous, avec nos conjoints respectifs, choisissons lors de notre conseil d’administration (qui a lieu quatre fois par an) un ou plusieurs projets qui nous tiennent à cœur afin de les suivre plus spécifiquement. Il peut arriver aussi que l’un ou l’autre apporte un projet « coup de cœur » qu’il soumet au vote.

                                  Frédérique :
                                  Nos enfants, et leurs conjoints, sont impliqués chacun à leur façon dans LAMA.
                                  Certes, il n’est pas toujours facile de trouver des dates qui puissent satisfaire tout le monde. Mais chacun y met du sien et on y arrive…

                                  Suite à un récent voyage en Inde, Louis et Samuel ont décidé de prendre en charge les projets que nous y avons vus en octobre ; l’éducation étant un domaine dans lequel ils travaillent tous les deux.

                                  Aude notre fille a pris la décision de se consacrer à LAMA à plein temps à partir de fin avril. Une nouvelle étape après la mise en œuvre de LAMA par Vérane, déléguée générale durant 5 ans.

                                  Notre belle-fille Pauline part en mission avec Audition Solidarité avec des audioprothésistes en République Dominicaine à la fin du mois.

                                  Maximilien est présent efficacement avec Pauline à chaque CA.

                                  Aurélien a créé dans le cadre d’un projet social et solidaire, validé par Ticket for Change, une plate-forme de gestion des fondations : ADIUVO. Cet outil est disponible, à la demande, pour chaque fondation qui le souhaite dans le but de créer une synergie entre structures. Un gain de temps énorme grâce à une équipe de quatre jeunes très investis et très compétents qui donnent de leur temps à côté d’un boulot rémunéré.

                                  Votre fondation est-elle toujours tournée vers l’international ?

                                    Louis :
                                    Nous soutenons des projets à l’international mais étant donné le contexte général, nous essayons de nous recentrer sur des projets basés en France.
                                    La seule raison qui pourrait exclure un pays de notre scope serait une trop grande instabilité rendant impossible toute action sur place. A noter que tous les projets soutenus à l’étranger ont une structure en France.
                                    Pour moi, il n’est pas question de faire un virement, il s’agit d’être actif.

                                    Aller sur place, rencontrer les porteurs de projets, comprendre le fonctionnement des équipes, suivre le projet ensuite… Tout ce relationnel est essentiel.

                                    Frédérique :
                                    En Afrique ou ailleurs, beaucoup de projets sont soutenus grâce à de belles rencontres en France ou lors de voyages qui nous ont permis de découvrir non seulement les porteurs de projets mais aussi les bénéficiaires.
                                    Cela permet aussi de sentir la crédibilité et la pérennité des actions.

                                    Par exemple un voyage au Togo m’a conforté là où nous avions des doutes et nous avons au contraire renoncé à des projets pourtant très intéressants sur le papier.
                                    Au Niger j’ai rencontré grâce à Marie M. qui se reconnaîtra, Yara LNC, une belle association que nous soutenons. Yara LNC contribue à l’éducation de jeunes défavorisés issus de villages de brousse de la région de Zinder au Niger.

                                    Ce ne sont que de petites gouttes apportées, mais j’ai la conviction qu’accompagner des projets sur place permet aux populations de se fixer et de ne pas penser à migrer vers d’autres pays présentés comme des « eldorados ».

                                    A celles et ceux qui hésitent à se déplacer pour visiter des projets, peut-être par peur de l’inconnu, j’ai envie de dire « franchissez le pas car ces échanges sont d’une incroyable richesse humaine ».

                                    © Photo YARA LNC

                                    Quels sont vos projets coup de coeur ?

                                    Louis :
                                    J’ai une affection toute particulière pour l’Afghanistan, notamment pour l’association Afrane créée en 1980, fondée sur les liens entre les Français et les Afghans. Elle vise à apporter une aide humanitaire dans ce pays et informer sur sa situation. Nous nous intéressons plus particulièrement aux projets qu’elle mène pour l’éducation des jeunes filles.

                                    Les projets soutenus au Chili un peu hors scope portés par l’association Sourires d’Ailleurs créée par ma sœur il y a de nombreuses années sont très importants pour moi.

                                    Frédérique :
                                    Je me sens très proche des projets accompagnés au Chili.
                                    Notamment deux projets dont l’un que nous venons de voir en famille et que nous soutenons depuis 30 ans.

                                    • L’association Betania Acoge accompagne actuellement 80 femmes afin de les aider à sortir de la prostitution grâce à une formation (informatique, esthétique…) et à une prise en charge de leurs enfants.
                                    • La Fondation de los Amigos de Jesus est un foyer de jour situé dans un des quartiers les plus pauvres de Santiago qui accueille des enfants lourdement handicapés ainsi que leurs mères.

                                    Quant à l’Afrique, c’était pour moi un continent inconnu. Plus j’y vais, plus je l’aime.

                                    Parmi les rencontres qui m’ont le plus marquée, celle au Rwanda avec Marguerite Barankitse, militante humanitaire du Burundi vouée à la cause des enfants victimes. Elle a créé Maison Shalom pour redonner une dignité aux orphelins de la guerre, aux enfants des rues, aux mineurs en prison et autres enfants en difficultés. Son engagement est particulièrement précieux et inspirant.

                                     Photo Maison Shalom

                                    En France, l’association Pas à Pas, l’Enfant, fondée par Justine, fait un travail extraordinaire pour que les enfants passent plus de temps avec leurs parents pour partager des activités essentielles à leur développement, et moins sur les écrans.

                                    Vous êtes membre Un Esprit de Famille et du Cercle Weber éducation depuis plusieurs années. Quel bilan en faites-vous ?

                                    Frédérique :
                                    Un Esprit de Famille a été pour LAMA la possibilité d’être reconnue. Créer c’est bien, mais il reste ensuite beaucoup à faire…se faire connaître et reconnaître, être accompagné, grandir avec un regard bienveillant… Autant d’étapes que nous avons franchies, notamment grâce à Un Esprit de Famille et à une intégration chaleureuse.

                                    Nous y faisons de très belles rencontres et Un Esprit de Famille porte des valeurs très fortes dans lesquelles notre famille se retrouve.

                                    Le Cercle Weber éducation est pour moi associé à un accueil inconditionnel et à une grande richesse dans les partages.
                                    Accompagner une association, à plusieurs, durant plusieurs années et lui permettre de passer à une autre échelle est une opportunité unique de coopération et d’échanges, même s’il est toujours difficile de n’en retenir qu’une seule.

                                    Partager, débattre, échanger avec d’autres fondations ou fonds de dotation, questionner notre fonctionnement ou notre raison d’être… autant de sujets qui nous rassemblent.

                                    Un Esprit de Famille est essentiel pour nous aujourd’hui et nous a permis d’être ce que nous sommes aujourd’hui. 

                                    Si vous deviez ajouter un mot, lequel serait-il ?

                                    Louis :
                                    Ce serait deux mots : structurant et famille, car une telle aventure est vraiment structurante pour une famille et les fondateurs doivent absolument y inclure leurs enfants. Il ne suffit pas de se proclamer fondation familiale pour qu’elle le soit.
                                    Il faut éviter de vouloir tout contrôler mais au contraire laisser de la respiration à chacun, respecter les choix des uns et des autres sans exclure quiconque.
                                    Une fondation n’est pas une entreprise avec les parents comme managers. 

                                    Frédérique :
                                    Deux mots également : accompagnement et famille.
                                    L’accompagnement parce notre rôle va bien au-delà d’un seul financement.
                                    Et oui c’est un très beau projet familial, fondé sur le respect de chacun dans ce qu’il est, dans ce qu’il vit.
                                    Je suis frappée par le témoignage de mon fils et de l’importance donnée à la famille dans son ensemble.

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