Rendez-vous en terre fraternelle

 

La fraternité, socle de notre devise républicaine aux côtés de la liberté et de l‘égalité, est plus que jamais essentielle alors que notre rapport à l’Autre est fortement questionné.

Le 4 février, journée internationale de la fraternité humaine, est l’occasion de mettre en lumière les valeurs de solidarité, d’entraide et de partage qui sont au cœur de notre société.

C’est également aujourd’hui que la 7eme édition du Baromètre de la Fraternité, porté par le Labo de la Fraternité (avec l’Ifop), révèle ses résultats sur la perception de la fraternité par les Français.

Entretien fraternel avec avec Tarik Ghezali, cofondateur de La Fabrique du Nous, membre du Labo de la Fraternité, et Katia Mrowiec, fondatrice de la fondation Kaléidoscope.

Pourquoi ce Baromètre de la Fraternité et quelles sont les grandes tendances de cette dernière édition ?

Tarik Ghezali : Une constante d’abord : année après année, les résultats du baromètre projettent deux visions du monde en tension, dans une sorte de course contre la montre entre les deux ! La première, alarmante, nous impose de regarder en face les dérives de notre époque : la défiance croissante, le repli sur soi et les fractures multiples qui traversent notre société. La seconde, porteuse d’espérance, nous pousse à célébrer les solutions déjà à l’œuvre, portées par une multitude d’acteurs engagés et la possibilité de leur déploiement à grande échelle.

Ensuite, chaque année nous proposons aussi une focale sur un thème particulier. Cette année, et dans un contexte de conflictualité renouvelée, le Labo de la Fraternité a décidé d’interroger la fraternité sous un angle nouveau : celui de levier de paix et de réconciliation, cher à la fondation Kaléidoscope, membre très actif du réseau Esprit de Famille.
Les résultats nous invitent à réfléchir à la fois aux obstacles à lever (situation politique, réseaux sociaux, etc.), et aux leviers à activer (l’école, exemplarité des élites, etc.) pour apaiser les tensions et réconcilier une société divisée.

Quel est le chiffre qui vous donne de l’espoir ?

Tarik Ghezali : Un chiffre qui se confirme année après année. Quand on demande aux Français ce qui les empêche d’aller vers l’Autre, ce n’est ni la peur et le manque d’envie qui apparaissent en premier, mais d’abord et avant tout le manque d’occasions (46%) et le manque de temps (28%)… Cela donne de l’espoir !
Il s’agit ainsi d’être volontaristes, pour créer les opportunités et les disponibilités permettant à tous les gisements « dormants » de fraternité de s’exprimer : création de lieux de lien, libération par les employeurs de jours dédiés à l’engagement citoyen, mise en place de rituels collectifs comme les fêtes de villages ou de quartier, etc.

L’Homme est parfois un « loup » pour l’homme mais il peut être aussi un « chou » pour l’Homme ! Si on crée donc les conditions concrètes l’autorisant à exprimer son humanité, à libérer sa chaleur humaine, à se rapprocher de l’Autre.
Et quand les peurs s’effacent, la fraternité s’affirme alors : les membres du Labo de la Fraternité le vivent au quotidien dans leurs actions.

Quel est le chiffre qui vous a étonné ?

Tarik Ghezali : Le baromètre indique que la valeur n°1 à transmettre aux jeunes générations pour construire une société fraternelle est le respect (46%), bien loin devant la tolérance (14%) ou d’autres idées comme l’empathie ou le sens du collectif. Autre chiffre qui va dans le même sens : faire preuve de fraternité, c’est d’abord et avant tout « traiter tous les individus avec respect » (38 % en premier), vs « se montrer chaleureux » ou « aider des personnes en difficulté.

Cela résonne avec une société aujourd’hui sous tension, avec au quotidien une qualité de vie et de relation aux autres qui se dégrade. Derrière cet impératif de respect, nous lisons aussi un fort besoin de reconnaissance des uns envers les autres, au double sens du terme : j’existe car tu me considères et nous existons ensemble car nous sommes redevables les uns aux autres, « reconnaissants » de nos attentions réciproques – et donc engagés à nous entraider et coopérer davantage.

Quel est le chiffre qui vous inquiète ?

Tarik Ghezali : Le niveau de défiance. 77 % des sondés estiment qu’on n’est jamais assez prudent lorsqu’on a affaire aux autres. Cette méfiance, en progression (+ 15 points sur 5 ans), illustre les fractures sociales grandissantes et la nécessité d’agir de manière ambitieuse et collective pour les résorber et favoriser une société de confiance.

Nous sommes un des pays au monde où la défiance est la plus élevée. Les forces de division vont beaucoup plus vite et sont plus puissantes.
Dans ce contexte, un seul chemin possible : l’alliance ! Que toutes celles et ceux qui œuvrent pour une société plus fraternelle s’associent dans l’action, au niveau local et national. Esprit de Famille, par son travail de coopération entre fonds de dotation, familles, et associations montre le chemin !

Comment le Cercle Citoyenneté créé par Un Esprit de Famille, et dont vous êtes une membre active, peut-il contribuer à faire rayonner la fraternité ?

Katia Mrowiec : C’est assez évident pour moi, ne serait-ce qu’en jouant avec les mots mêmes ; entre ces trois-là, Citoyenneté, Fraternité et Philanthropie (via un Esprit de Famille), le lien est tellement logique !

Le Philanthrope – celui qui aime l’humanité – s’engage évidement pour l’autre, son frère, sa sœur et son engagement est dans la cité, dans le monde, pour construire et / ou corriger une société où les liens, le vivre-ensemble a été abimé, fragilisé, où le « faire fraternité » n’est plus, ou amoindri…
Voilà ce qui anime notre Cercle et qui nous fédère et mobilise. Nous avons choisi d’aller à la découverte de ces projets qui mettent « en relation le Je et le Tu pour faire un Nous », des projets qui font toujours plus Société, dans un souci évident d’égalité et de justice.

Le Cercle Citoyenneté a également le souhait de sourcer, d’identifier des initiatives prometteuses, de les rencontrer en participant par exemple à leurs activités puis de les faire connaitre pour mieux les aider dans leur structuration, croissance voire financement.
Très concrètement, en mai 2024, nous avons organisé un petit déjeuner sur le thème de la Fraternité, aux Arches Citoyennes à Paris (lieu joliment symbolique) pour présenter aux membres d’Un Esprit de Famille des pépites comme les associations Coexister, Kif Kif Vivre Ensemble et CitizenCorps. Ce fut un très joli moment de partage.

A quoi pourrait ressembler une France plus fraternelle ?

Katia Mrowiec : Ce serait une société sans PEUR… sans peur de l’autre, de cet alter (autre en latin) qui nous altère, qui nous change forcément quand la rencontre est authentique et sans menace.

J’aime beaucoup la maxime de mon ami Tarik qui dit : « Plus on se rencontre, plus on se mélange, moins on se dérange » 

Tarik Ghezali : Une France où chacun ose le premier pas vers l’Autre. Que l’on soit riche ou pauvre, jeune ou vieux, rural ou urbain, dit « valide » ou en situation de handicap, on a tous des ressources à partager, au service des autres : un peu de temps, de compétences, de réseau, de m2, de chaleur humaine… Ces petits gestes fraternels, démultipliés, peuvent provoquer un grand changement.

Et si 100% des Français partageaient 1% de leurs ressources au service du bien commun, à quoi ressemblerait la société ?
Cela ne coûterait pas grand-chose à chacun… Cela ferait à tous beaucoup de bien… Et pourrait changer pas mal de destins !

C’est à notre portée d’autant plus que derrière chaque « 1% » possible, il existe des associations à même d’aider concrètement à passer à l’acter – dont beaucoup d’associations membres du Labo de la Fraternité. Par exemple, pour donner 1% de son temps, vous pouvez vous rapprocher de Benenova, de l’Heure Civique ou d’Entourage !

Allez, tous ensemble, osons cette révolution du « 1% fraternité » !   

Philanthropes en action #7 : Agir contre l’isolement

 Philanthropes en action #7

Agir durablement contre l’isolement

avec Cyril Maury, président du fonds Après Demain

 

En France, 8 millions de personnes sont en situation d’isolement social*.
Derrière ce chiffre alarmant, autant de situations particulières et de d’épreuves personnelles qui fragilisent des parcours de vie.

Pauvreté, privation de liberté, ruptures familiales, grand âge, perte d’emploi, problèmes de santé, exil…, les causes de l’isolement social sont multiples, et les conséquences peuvent être lourdes.

Face à cette réalité, de nombreuses associations agissent et travaillent chaque jour pour réparer, soutenir, soigner, tisser du lien…

Entretien avec Cyril Maury, président du fonds de dotation Après Demain qui a choisi d’accompagner des acteurs de terrain pour lutter durablement contre cet isolement.

* Source : Fondation de France 2024

 

Qu’est-ce qui vous amené à vous engager dans la philanthropie ?

    L’action philanthropique, qui s’inscrit dans une suite logique d’engagements successifs et de valeurs familiales partagées, s’est presque imposée d’elle-même à la cession de mon entreprise.

    Avec un double objectif :

    • Désir de de s’engager et d’agir pour la société.

    Quand on a une vie heureuse, il faut être conscient des douleurs qui nous sont épargnées et avoir une exigence de solidarité, un souci de partager avec les plus fragiles, de se déposséder.
    On ne peut pas dire « cela ne me concerne pas ». Chacun peut faire sa part et être utile. Redistribuer la richesse, partager, devient alors un enjeu social ; la pauvreté apparaît quand disparaît le sens du partage.
    En donnant, on s’appauvrit matériellement, mais on s’enrichît considérablement sur les plans intellectuel et spirituel.

    • Désir aussi de transmettre familialement et dans la durée les valeurs d’attention à l’autre.

    Quand on prend conscience que notre existence dépend des autres (nourriture, santé, travail, éducation…), que notre bonheur ne peut se construire qu’avec le concours des autres, alors il est naturel d’accorder de la valeur à l’autre, de se sentir concerné par sa situation et de s’engager pour cela.

    Léguer aux générations futures beaucoup plus que des biens matériels, leur offrir la chance de pouvoir agir pour une société plus juste, plus humaine, de se rassembler autour d’un projet fédérateur, de donner du sens à leurs vies, se mettre au service de causes d’intérêt général, renforce les liens familiaux.

    L’exercice de la philanthropie grandit ceux qui la pratiquent.

    Dès l’origine en 2010, nos enfants et beaux-enfants ont été acteurs de la réflexion et des décisions à prendre (cause soutenue, montant allocation, type de structure, gouvernance et mode de fonctionnement). Libres à eux ensuite de s’inscrire opérationnellement dans le projet, sans rien imposer : on ne fait bien dans la durée que si l’on se sent vraiment libre.
    Tout a été construit avec eux, et l’adhésion dure depuis maintenant 15 ans.

    Pourquoi avoir choisi de vous consacrer aux personnes en situation d’isolement ? 

    Dès l’origine, nous avons consacré 2 jours à réfléchir en famille. Pour défendre une cause, il est important qu’elle résonne au plus profond de chacun de nous et tenir compte des désirs de chacun. A travers le fonds Après Demain, nous avons choisi collectivement de nous investir sur un sujet majeur de société : l’isolement, l’absence de lien social, la solitude subie.

    En 2024, 12 % des Français, soit près de 8 millions de personnes, sont en situation d’isolement total.
    Ce simple chiffre parle de lui-même et témoigne de l’urgence d’agir.


    © Photo Sasha Freemind / Unsplash

    Comment la philanthropie peut-elle contribuer à lutter contre l’isolement social ?

      En accompagnant les acteurs de terrain qui, grâce à leurs expériences et expertises, maîtrisent la complexité du sujet.

      Après avoir repéré les associations les plus efficaces, nous les accompagnons dans la durée. Notre objectif est de leur faciliter la vie, de les aider à réussir durablement leur projet associatif au plus près du terrain et des besoins des premiers concernés, d’être un vrai compagnon de route, sans ingérence et dans une relation vraie et de confiance réciproque.

      Vous êtes implantés et très actifs dans les Pays de la Loire. Quelles sont les spécificités territoriales que vous rencontrez ?

        Nous intervenons effectivement dans un rayon de 150 kms autour de Nantes, avec la volonté d’agir localement et d’entretenir des relations proches avec les associations que nous soutenons.

        Le tissu associatif est riche, avec des structures de tailles différentes qui ont un vrai impact sur le territoire. La répartition des associations est inégale entre les territoires urbains et les territoires ruraux. Il y a parfois un besoin de repérage.

        Il y a une grande proximité avec les acteurs locaux, publics et institutionnels, ce qui permet d’échanger facilement et d’accompagner ensemble les associations, de travailler en réseau. Cela nous permet aussi d’apporter contacts et mises en lien pour les associations.

        Quels sont vos 3 projets coups de coeur ?

        Le fonds de dotation Après Demain est un partenaire historique de l’association Permis de Construire par son financement et son accompagnement.

        L’intérêt de Permis de Construire réside dans le fait que l’association fait de la personne placée ou passée sous main de justice le véritable acteur de sa réinsertion professionnelle. Elle a un impact fort sur la diminution des récidives en redonnant aux personnes la confiance nécessaire et le pouvoir d’agir en vrai pilote de leur vie.

        Ce qui nous a intéressé, c’est aussi d’accompagner Permis de Construire dans son déploiement, en lui permettant de passer d’une association locale basée à Nantes à un réseau qui développe son expertise sur les territoires afin de montrer l’intérêt de son modèle, pour les personnes accompagnées, et pour la société.

        Nous accompagnons aussi depuis 3 ans Le Nez à l’Ouest, association de clowns hospitaliers, qui propose des interventions de clowns hospitaliers en duo et de manière régulière aux personnes vulnérables principalement accueillies en établissement (EHPAD, hôpitaux, structures médico-sociales) avec une attention toute particulière pour le public des personnes âgées.

        Ce qui nous a intéressé, c’est d’arriver auprès du Nez à l’Ouest à un moment où la fondatrice, elle-même clown, voyait bien l’intérêt de son projet, mais n’avait plus l’énergie de mener de front l’organisation de la structure et son métier de clown. Nous l’avons accompagnée dans la structuration de l’association.

        Enfin, nous sommes heureux d’accompagner depuis 3 ans également AREA, association qui accompagne les enfants issus de la migration dans l’apprentissage du français tout en donnant une place à leurs parents dans leur réussite scolaire. Nous savons combien le système scolaire peut être compliqué, a fortiori pour des personnes qui ne parlent pas la langue.
        AREA a mis en place un parcours adapté à la fois pour les enfants pour qu’ils puissent progresser et trouvent pleinement leur voie, et pour les parents pour favoriser leur intégration et leur donner une vraie place aux côtés des enseignants dans le parcours scolaire de leurs enfants.

        Un Esprit de Famille vient de lancer une antenne à l’ouest. Que va apporter cette présence locale aux fondateurs de la région ?

        Il y a peu de fondations ou de fonds de dotation en région ; il est important de bien se connaître pour travailler ensemble.

        Un Esprit de Famille Ouest va constituer un véritable espace d’échanges et de partage sur nos pratiques, sur les associations que nous accompagnons, mais aussi un espace de réflexion sur des questionnements propres à nos structures familiales, autour de la gouvernance, de la transmission…

        Pour conclure, j’aimerais conclure sur les enjeux plus globaux de la philanthropie.

          Face aux situations de plus en plus complexes auxquelles doivent faire face les associations, nous, fonds et fondations, avons des questions à nous poser sur le rôle que nous devons jouer en tant que financeurs : comment pourrions-nous travailler autrement avec les associations, au-delà des appels à projets, pour répondre à leurs besoins réels ?

          • Finançons prioritairement des structures plutôt que des projets. Des structures solides sont nécessaires pour porter des projets durables et impactants.
          • Interrogeons-nous sur notre rapport à l’innovation : doit-elle toujours être le critère central de nos financements ? La pérennisation d’actions existantes et qui ont fait leurs preuves est aussi essentielle.
          • L’utilité sociale s’inscrit dans le long terme. Privilégions les actions de long terme. Accompagnons les structures dans la durée pour leur permettre de se concentrer sur leurs activités, et non sur la recherche de fonds.
          • Allégeons les lourdeurs administratives et favorisons des relations fondées sur la confiance, la transparence et les échanges sincères.

          Nous croyons qu’en assurant un financement stable et pérenne, en soutenant le fonctionnement, essentiel à la réalisation de projets, sans imposer des exigences excessives de mesure d’impact, nous permettons à ces associations de se concentrer pleinement sur leur mission sociale.

          Il nous semble important de favoriser la reconnaissance du travail effectué par les dirigeant.e.s d’associations, les équipes et les bénévoles, et de lutter contre le risque d’épuisement de l’ensemble des parties prenantes associatives, dans un contexte qui se complexifie.

          Il est donc essentiel de travailler ensemble, avec d’autres fonds et fondations, à consolider les associations pour leur permettre d’atteindre pleinement leur mission, et ainsi renforcer et soutenir durablement le secteur associatif. Cette nécessité de collectif nous a motivés, entre autres réseaux, à rejoindre Un Esprit de Famille.

          Actualités philanthropiques de Janvier 2025

          Les actualités d'Un Esprit de Famille

            UN ESPRIT DE FAMILLE VOUS ADRESSE SES MEILLEURS VOEUX POUR 2025

            Que cette nouvelle année soit l’occasion de continuer à accomplir de belles choses ensemble et de porter haut les valeurs qui nous unissent.

            • Promouvoir la force du collectif pour plus d’impact.
            • S’engager en faveur de celles et ceux qui en ont besoin.
            • Soutenir des projets innovants porteurs de sens.
            • Agir pour plus de générosité, de fraternité et de solidarité.

            2025 : une philanthropie familiale toujours en action.

            BIENVENUE A NOS 7 NOUVEAUX MEMBRES

            • Vanessa Cahierre et sa famille dont le fonds APAMA aide les femmes en grande précarité;
            • Sophie et Patrick Mouterde et leur famille dont le fonds TETE D’OR est dédié à l’éducation et à l’autonomie de la personne. 
            • Claire Charier et sa famille dont le fonds CHARIER s’articule autour de 4 axes : environnement, personnes en difficulté, vie culturelle et patrimoine.
            • Véronique Charlier et sa famille dont le fonds ARTERA est engagé dans les sujets liés à l’environnement, la santé et la culture.
            • Alix et Damien Watine dont le fonds WATINE POUR L’EDUCATION a pour mission de faire grandir les enfants et les adolescents par l’éducation et par le sport.
            • Marie-Paule, Alain Bentejac et leur fils, dont le fonds FEXAM est consacré au lien social, au handicap et au patrimoine.
            • Jean Vendroux et Anne de Laroullière dont la fondation ANNE de GAULLE œuvre au quotidien avec celles et ceux qui vivent avec un handicap.

            ANTENNES REGIONALES 

            C’est officiel : l’antenne Grand Ouest Un Esprit de Famille est ouverte ! Elle sera co-animée par le duo Isabelle de Queral (FDD Stella Maris) et Claire Charier-Chabert (FDD Charier). Un chaleureux merci à toutes les deux pour leur engagement et leur énergie communicative !
            Plus d’infos.

            EVENEMENTS RESERVES A NOS MEMBRES

            En visio le 28 janvier
            En présentiel à
            Paris, jeudi 30 janvier
            Comment le digital peut-il démultiplier l’impact des projets que vous soutenez ?
            Event en partenariat avec l’association Share It

            ► En présentiel à Marseille, mardi 22 avril 2025
            En immersion dans les quartiers avec l’association Le Rocher et la fondation Brageac

              RETOUR SUR NOS EVENEMENTS PASSES

              ► Les membres de l’ouest se sont retrouvés près de Nantes le 14 janvier sur les thèmes communication et gouvernance.

              NOS CERCLES & GROUPES DE REFLEXION

              • Le Cercle Citoyenneté travaille sur des problématiques en lien avec le vivre-ensemble.
              • Le Cercle Culture co-finance un projet autour de la culture et du handicap en partenariat avec le Théâtre National de Bretagne.
              • Le Cercle Environnement est co-animé par le fonds Yes Futur et le fonds Astrolabe.
              • Le Cercle Handicap est co-animé par HappyCap foundation et Ahadi Foundation. 
              • Le Cercle Insertion est co-animé par la fondation Acome et la fondation Cassiopée. Il a pour but d’échanger et de soutenir des associations en France dans le domaine de l’insertion et de la réinsertion par le biais de la formation et l’accompagnement de publics défavorisés ou éloignés de l’emploi.
              • Le Cercle Vulnérabilité approfondit chaque trimestre un sujet.
              • Le Cercle Weber soutient collectivement des associations dans le domaine de l’éducation.
              • Le Groupe New Gen réunit la nouvelle génération de philanthropes entre 25 et 40 ans dont les perceptions et les formes d’engagement peuvent différer de celles de leurs aînés.

                  Les actualités des membres d'Un Esprit de Famille

                  • Découvrez les 2 nouveaux épisodes de notre série « Philanthropes en action ».
                  • Dominique du Peloux, fondateur de Green Link, vient de publier un livre blanc intitulé « Insertion et les métiers verts ». Une invitation à se plonger au coeur d’initiatives innovantes, destinées à des personnes éloignées de l’emploi, tout en préservant l’environnement. A lire ici
                  • La fondation Alter&Care fête ses 10 ans, une occasion de rappeler lors d’une soirée au théâtre du Rond Point le 27 janvier, la force et l’engagement des familles en faveur du monde associatif qui sera particulièrement mis à l’honneur. 
                  • La fondation Cassiopée, en partenariat avec Break Poverty, organise le 30 janvier à Lille de 10h à 12h une rencontre pour mieux comprendre le système et le fonctionnement de l’Aide Sociale à l’Enfance. Informations et inscriptions auprès de Mariane Gay-Wibaux : mgaywibaux@fondationcassiopee.org  
                  • La Maison des Marraines, portée par le fonds Impala Avenir, a reçu le Prix « Coup de Cœur » du Jury décerné par la Fondation SNCF.
                  Les actualités de l'écosystème

                   La Fondation Terre Solidaire, en collaboration avec Recherches & Solidarités, a mené une enquête auprès de 2 716 responsables associatifs pour mesurer l’implication des associations dans la transition écologiquePrincipaux résultats.

                   Le numérique au service de la démocratie : découvrez le premier Carnet de l’Observatoire Philanthropie & Société.

                  Lire Ecouter Voir

                  • Podcast de la Chaire Essec de la Philanthropie sur l’étude « La philanthropie face aux défis environnementaux : enjeux et perspectives pour une transition juste »
                  • Article du Monde : « Le mécénat des ultrariches change le visage de philanthropie ».

                  Philanthropes en action #6 : L’éducation des jeunes à la citoyenneté

                   Philanthropes en action #6

                  L’éducation des jeunes à la citoyenneté : un enjeu essentiel

                  avec Bénédicte et Lucie Gueugnier, présidente et déléguée générale de la fondation Alter&Care

                   ]

                  Dans une société individualiste, consumériste et ultra connectée aux réseaux sociaux, dans laquelle les valeurs collectives ne font plus recette auprès des jeunes, il nous semble essentiel de les éduquer à la citoyenneté afin de les préparer à être des acteurs responsables et engagés.
                  Dans quelles perspectives ? Renforcer la cohésion sociale et respecter les valeurs démocratiques.

                  Entretien « mère-fille » avec Bénédicte et Lucie Gueugnier, présidente et déléguée générale de la fondation Alter&Care

                   

                  Qu’est-ce qui vous amenées l’une et l’autre à vous engager dans la philanthropie ?

                    Bénédicte : A l’origine, il y a une conviction personnelle qui repose sur la responsabilité qu’ont les nantis vis-à-vis des plus démunis et que les anglo-saxons résument parfaitement par la notion de « give back » : rendre à la société ce dont vous avez bénéficié naturellement grâce à votre contexte familial, social, culturel ou économique. L’égalité des chances, ou plutôt l’inégalité des chances, a donc été un moteur important de mon engagement philanthropique.

                    Restait à trouver un terrain d’application. Dans le cadre de La Financière de l’Echiquier, l’entreprise familiale cofondée par mon mari et mon frère, j’ai eu l’opportunité de créer de toutes pièces la Fondation du même nom, et l’ai dirigée avec enthousiasme pendant 15 ans.

                    Cette fondation a été le creuset pour créer notre fondation familiale : Alter&Care. Avec mon mari, nous souhaitions disposer d’un outil qui ne concernerait que notre famille, avec des ressorts différents de ceux de la fondation d’entreprise. Dans l’héritage qui sera transmis à nos enfants, il nous paraissait essentiel qu’il y ait cette brique de responsabilités. À partir du moment où on a les moyens de sa générosité, il faut agir.

                    Lucie : J’ai toujours baigné dans cet univers de philanthropie. Nous sommes trois enfants. La fondation d’entreprise, puis la fondation familiale Alter&Care, étaient en quelque sorte le quatrième et le cinquième enfant. Il n’y avait aucune pression de la part de mes parents, mais nous savions que le jour où nous le souhaiterions, nous pourrions nous impliquer davantage. À un moment, la question s’est posée pour moi de changer d’emploi. Il y avait du travail pour deux à la fondation et j’ai pensé que c’était l’opportunité de donner encore plus de sens à mon quotidien. Cette fondation est vraiment un outil formidable, y compris pour la cohésion de la famille.

                    Pourquoi avoir choisi de vous engager sur les sujets d’éducation et de citoyenneté ? 

                    L’accès à l’éducation pour tous nous a toujours semblé important pour favoriser l’égalité des chances et offrir à tous la possibilité de se construire un avenir meilleur. L’éducation est l’antichambre de la vie professionnelle et au-delà de l’acquisition de connaissances académiques, elle permet de développer des compétences sociales essentielles pour réussir dans la vie.

                    De plus, l’éducation permet de promouvoir la citoyenneté et les valeurs démocratiques en développant des valeurs telles que le respect de l’autre, la solidarité et aussi l’esprit critique fondamental dans une société où il est difficile de démêler le vrai du faux.

                    C’est aussi une des raisons pour laquelle nous avons créé le Cercle Citoyenneté avec d’autres fonds et fondations – notamment Demeter, Hippocrène, Kaléidoscope, Jericho, La Ferthé, Vauban – au sein d’Un Esprit de Famille.

                    Sa mission : agir, dans le cadre de notre devise républicaine, Liberté, Egalité, Fraternité, pour une société plus inclusive et fraternelle en allant à la rencontre d’initiatives qui promeuvent le vivre-ensemble en paix et qui favorisent la diversité, la déconstruction de préjugés et la lutte contre toutes formes de discriminations et racismes.


                    Photo : ©THEO_GIACOMETTI

                    Vous travaillez toutes les deux main dans la main. Quelles sont les clés du succès de votre binôme ?

                      Même si nous partageons tout au quotidien, chacune œuvre en première ligne dans un périmètre différent : Lucie s’occupe de tous les aspects de la fondation familiale et également de l’association de parrainage TRIO créée au sein de la fondation en 2021 ; Bénédicte est plus impliquée dans des organisations extérieures : Un Esprit de Famille, la Fondation Pierre Bellon, Changer par le Don, Le Rocher etc.

                      Le succès tient avant tout au fait d’aimer travailler ensemble !

                      Vous fêtez les 10 ans de la fondation cette année. Quels principaux enseignements tirez-vous de cette décennie d’actions ?

                        Les associations sont indispensables à la cohésion sociale de notre pays : pour preuve, le formidable travail réalisé dans le cadre de l’Aide Sociale à l’Enfance, dans l’accueil des migrants ou dans l’éducation des jeunes, notamment ceux au bord du chemin de l’école.

                        Au cours de ces 10 années, nous avons rencontré des personnalités exceptionnelles qui ont changé le cours de la vie de centaines de bénéficiaires avec détermination, altruisme et un grand professionnalisme. Et nous avons vu émerger une génération d’entrepreneurs sociaux issus des meilleures écoles françaises, renonçant à une vie professionnelle bien rémunérée pour se consacrer aux autres.


                        Photo ©THEO_GIACOMETTI

                        Quels sont vos 3 projets coups de coeur ?

                        En matière de citoyenneté, les trois derniers projets que nous avons récemment soutenus avec enthousiasme sont :

                        • Dessinez Créez Liberté, une association d’éducation aux médias et aux dessins de presse
                        • Parlons Démocratie, qui propose des interventions en classe sur la connaissance des institutions démocratiques
                        • Parcours Be Free, en cours de lancement, qui créé des parcours clés en main pour aider les jeunes à retrouver un usage libre et éclairé des outils numériques.


                        Photo de l’association Dessinez Créez Liberté

                        Vous êtes membres du Cercle Weber Education. Quels sont les objectifs de ce Cercle ?

                          L’action collective entre plusieurs fondations est au centre de l’attractivité d’Un Esprit de Famille et se décline au travers des cercles de travail thématiques dont le cercle Weber.

                          Ce dernier a été créé à l’initiative de 5 fondations, il en compte désormais une vingtaine. Sa vocation est de co-financer une association retenue au terme d’un processus de sélection afin de donner à cette dernière des moyens financiers et humains qu’une seule fondation ne pourrait pas apporter.

                          La dernière association soutenue est Trouve Ta Voix qui aide les jeunes à révéler leur potentiel, à prendre place dans la société et à préparer leur insertion professionnelle en partageant avec eux les clés de la prise de parole.

                          Pour conclure, quel enjeu vous guide ?

                            Notre enjeu est de développer notre soutien aux associations qui agissent dans le domaine de la citoyenneté, car elles ont plus de mal à attirer des mécènes, le sujet étant vaste et donc plus difficile à appréhender.

                            La perspective d’agir ensemble avec d’autres fondations nous semble importante. Pour cela nous bénéficions de notre appartenance à Un Esprit de Famille et à la Fondation Caritas, qui nous abrite, ces dernières favorisant largement ces initiatives communes.

                            Les actualités de Décembre 2024

                            Les actualités d'Un Esprit de Famille

                              EVENEMENTS A VENIR RESERVES A NOS MEMBRES

                              A Nantes, mardi 14 janvier 2025
                              Demi-journée de réflexion et de travail autour de 2 ateliers

                                • Atelier « La gouvernance : choix partagé et nouveaux modèles ». Exemple avec la gouvernance circulaire »
                                • Atelier « Pourquoi et comment témoigner en mots et en actes pour embarquer son entourage ? »

                                A Paris, jeudi 30 janvier 2025 
                                Comment le digital peut-il démultiplier l’impact des projets que vous soutenez ?
                                Event en partenariat avec l’association Share It

                                  RETOUR SUR NOS EVENEMENTS PASSES

                                  Petit-déjeuner des Cercles sur le thème « Culture et handicap : changer de regard, passer à l’action ».
                                  Un joli moment d’échanges le 12 décembre dernier grâce à nos formidables intervenants d’Impact Film, et aux témoignages des Cercles Culture et Handicap.

                                  NOUVEAUX MEMBRES

                                  Bienvenue à 

                                  • Sylvain Gauthier dont le fonds Pour un Monde Nouveau encourage des initiatives novatrices pour un avenir respectueux des hommes et de la planète, dans les domaines du logement, de l’alimentation et du numérique.
                                  • Denis Leroy et sa famille qui ont créé un fonds hébergé par la Banque Transatlantique consacré à l’éducation et à la préservation du patrimoine en France.

                                  NOS CERCLES & GROUPES DE REFLEXION

                                  • Le Cercle Citoyenneté travaille sur des problématiques en lien avec le vivre-ensemble.
                                  • Le Cercle Culture co-finance un projet autour de la culture et du handicap à travers 6 structures philanthropiques et en partenariat avec le Théâtre National de Bretagne.
                                  • Le Cercle Environnement est co-animé par le fonds Yes Futur et le fonds Astrolabe.
                                  • Le Cercle Handicap est co-animé par HappyCap foundation et Ahadi Foundation. 
                                  • Le Cercle Insertion est co-animé par la fondation Acome et la fondation Cassiopée. Il a pour but d’échanger et de soutenir des associations en France dans le domaine de l’insertion et de la réinsertion par le biais de la formation et l’accompagnement de publics défavorisés ou éloignés de l’emploi.
                                  • Le Cercle Vulnérabilité approfondit chaque trimestre un sujet.
                                  • Le Cercle Weber soutient collectivement des associations dans le domaine de l’éducation.
                                  • Le Groupe New Gen réunit la nouvelle génération de philanthropes entre 25 et 40 ans dont les perceptions et les formes d’engagement peuvent différer de celles de leurs aînés.

                                      Les actualités des membres d'Un Esprit de Famille

                                      • Découvrez le #4 de notre série « Les philanthropes en action » avec Mariane Gay-Wibaux, présidente exécutive de la fondation Cassiopée dont l’engagement familial vise à redonner dignité et confiance par l’insertion.
                                      • Ahadi Foundation vient d’organiser le premier séminaire en présentiel de son programme AHADI Leadership France à destination d’une communauté de femmes unies par bien plus que le handicap.
                                      • Henri-Pierre Dewulf, président du fonds de dotation J’M, lance la Fondation Entrepreneurs en Action pour une Planète Solidaire sous l’égide de FACE.
                                      • Jean-Philippe Courtois, président de Live for Good, en partenariat avec Daphni, HEC Paris et Les Déterminés, vient de lancer Time4, un fonds qui soutient les projets dans les quartiers prioritaires et les zones rurales, pour plus de mixité dans les start-up de la French Tech.
                                      Les actualités de l'écosystème

                                       France Générosité vient de publier la 3ème édition de Panorama national des générosités. Bonne nouvelle : les français sont de plus en plus généreux avec 9,2 milliards d’euros de dons en 2022, soit une hausse de 8%. 
                                      Pour en savoir plus et connaitre les résultats.

                                       Etude organisée par un collectif réunissant des fondations et le CFF. Pour répondre au questionnaire (avant le 23 décembre).

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                                      Podcast du Think Tank de la philanthropie : Cédric Sellin a travaillé à la Silicon Valley puis à Londres, avant de revenir en France où il investit dans des start-up tech à impact en tant que business angel. Il aide aussi les associations à utiliser la tech pour avoir plus d’impact social.

                                      Podcast de la Chaire Philanthropie ESSEC : les fêtes de fin d’année sont synonymes de générosité, mais toutes les causes ne vont pas en profiter de manière égale. Quelles sont les « causes impopulaires » et comment les organisations qui les soutiennent parviennent-elles à lever des fonds ? 

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