Le mécénat des entrepreneurs : un engagement fort et durable

73 % des chefs d’entreprises et cadres dirigeants français sont mécènes à titre personnel : c’est ce que révèle le premier Baromètre du mécénat des entrepreneurs*, publié par Admical, l’organisme qui développe le mécénat en France. Cet engagement se manifeste par des dons d’argent et/ou une implication personnelle auprès d’organismes d’intérêt général, qui profitent des compétences professionnelles des chefs d’entreprise.

 

56 % des entrepreneurs en France ont effectué des dons d’argent au cours des 24 derniers mois et le don annuel moyen par personne s’élève à 900 €.

54% des entrepreneurs interrogés ont réalisé des actions de soutien : conseil, mécénat de compétences, activation de réseau…

37 % des entrepreneurs sont des mécènes mixtes, qui donnent à la fois de l’argent et des compétences.

Au total, 73 % des interviewés ont fait, à titre personnel, des dons d’argent et/ou des actions de soutien au cours des 2 dernières années en faveur d‘organismes ou de projets d’intérêt général. Les chefs d’entreprises et cadres dirigeants, actifs et retraités, des entreprises privées de 10 salariés et plus représentant environ 410 000 personnes en France, le mécénat concerne donc 300 000 chefs d’entreprise.

Leurs domaines privilégiés d’intervention sont l’action sociale, la solidarité internationale, la santé et l’éducation.

Enseignements clés : combiner valeur matérielle et immatérielle du don

© Admical

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Les entrepreneurs français sont donc très engagés, ils investissent financièrement et s’investissent personnellement, dans la durée. Il existe souvent une forte corrélation entre le mécénat à tire personnel et le mécénat de leur entreprise.

Ils sont des mécènes « professionnels » qui croient en leur utilité sociale :

  • Acteurs et pas seulement financeurs, ils veulent mettre leurs compétences au service de l’intérêt général et apporter tout leur savoir-faire.
  • Si le choix des projets n’est pas très formalisé (réseau, affinités avec le porteur de projet…), le suivi et les évaluations le sont afin de mesurer les résultats. Ils veulent transférer toute leur rigueur professionnelle au projet : activation de réseau, conseils, travail d’influence, participation à des instances de direction. La déduction fiscale, largement utilisée, s’apparente à un calcul intégré à la stratégie d’engagement.
  • Ils sont orientés vers des causes sociales, solidaires et éducatives avec un ancrage local, qui satisfont leur envie de partager et de « rendre à la société ce qu’elle leur a donné ».

« Donner rend heureux » mais l’accent est mis aussi sur la valeur immatérielle (développement humain, compétences, solidarité…) qui enrichit toute l’entreprise. Le mécénat est une force personnelle et professionnelle au service du bien commun.

Quatre entrepreneurs très engagés
Jacqueline Délia-Brémond a créé avec son mari Gérard Brémond la fondation Ensemble
Dont la mission est de soutenir le développement humain durable, en intégrant la protection de environnement. Pourquoi ce nom : Ensemble ? Parce que le lien est essentiel, tous les éléments de la chaîne du vivant sont reliés et les implications de chaque action sont multiples. En 10 ans d’existence, la fondation a distribué 20 millions d’euros à 215 projets. Pour cet anniversaire, elle a décerné son Grand Prix à Rainforest Alliance pour son projet Gestion Durable des Forêts, de l’Agriculture et du Tourisme au Pérou, l’agroforesterie appliquée à la culture du café qui a produit des résultats exceptionnels.
Michel Trintignac est vice-président et trésorier de l’association Andantino, mécène de l’orchestre de Cannes et de la région PACA
Qui réunit 30 entreprises locales mécènes. Ancien expert comptable et commissaire au comptes, notamment d’associations, et passionné de musique, Michel Trintignac a réuni ses deux centres d’intérêt dans son activité de mécénat.
Aranaud de Ménibus a créé en 2009 le fonds de dotation Entreprendre et +
Pour susciter des vocations d’entrepreneurs sociaux et contribuer à les mettre en œuvre. Rêve et réalise est un programme créé avec Unis-cités : des jeunes de 16 à 25 ans sont aidés pour consacrer leur service civique à une initiative d’intérêt général qui leur tient à cœur, susceptible d’avoir un impact social majeur. Du 26 août au 6 septembre 2014, le programme Ticket for Change a emmené 50 jeunes talents de 18 à 30 ans, issus de tous milieux sociaux, pour un « voyage-déclic » inédit, dans 6 villes de France, à la rencontre de 40 pionniers d’exception. L’objectif est de les aider à identifier leur voie d’entrepreneur du changement et les accompagner dans le passage à l’action.
Philippe Charrier a créé la fondation Alain Charrier pour lutter contre l’exclusion des personnes fragilisées par des troubles psychiques.
Cette fondation finance les Clubhouses, lieux d’accueil, d’échanges et d’activités pour ces personnes, qui facilitent leur réinsertion sociale et professionnelle. « On ne peut pas vivre pour se soigner mais on se soigne pour vivre », résume Philippe Charrier. Le premier Clubhouse est ouvert à Paris depuis 2011 et d’autres suivront en province. 30 % des personnes accueillies travaillent, étant parvenues à gérer leur maladie. Une étude est en cours pour démontrer l’efficacité à long terme des Clubhouses et leur apport à la collectivité : retour à l’emploi et forte diminution des prises en charge par l’hôpital.
Pour en savoir plus

L’article de Martine Robert paru dans les Echos 

Le communiqué de presse d’Admical 

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*Étude réalisée par téléphone auprès d’un échantillon représentatif de 300 chefs d’entreprise et cadres dirigeants, actifs et retraités, du 3 au 24 juillet 2014.

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