Education et fracture territoriale, quelles solutions ?

A l’initiative du Cercle Weber, une quarantaine de membres et invités se sont retrouvés chez Gide Loyrette Nouel pour échanger sur le thème « Education et fracture territoriale, quelles solutions ? ».

Pierre Vermeren, normalien, agrégé d’histoire, professeur des Universités à Paris 1 Panthéon-Sorbonne a introduit cette rencontre. Avec son regard d’historien, il ausculte l’échec des politiques publiques et économiques depuis la fin des années 70.

Dans son dernier livre « La France qui déclasse », il analyse le mouvement des « gilets jaune » comme étant la conséquence de l’abandon assumé des activités de production depuis quarante ans en France. Cette désindustrialisation destructrice d’emplois entraine irrémédiablement la paupérisation de la majorité du territoire et des classes moyennes qui y vivent. Une faillite entrainant le désenchantement des classes populaires et les populismes qui l’accompagnent.

Pierre Vermeren affirme que l’un des piliers de la crise morale et sociale dans laquelle se trouve les classes populaires et moyennes tient à la crise de l’école. « L’école de la République, conçue par Jules Ferry pour que l’instruction soit soumise à l’examen critique de la connaissance et à l’autorité de la science, s’est départie de son rôle, devenant une instance éducative parmi d’autres ».

Salomé Berlioux, fondatrice de l’association Chemins d’avenirs, soutenue par le Cercle Weber (groupe de 8 fondations membres d’Un Esprit de Famille ) a présenté son association dont l’objectif est de révéler le potentiel des jeunes de la France périphérique

« Nous avons fondé Chemins d’avenirs pour qu’un dispositif agisse en faveur des collégiens, lycéens et étudiants des zones rurales et des petites villes de France. Parce que nous pensons que chacun d’eux a du potentiel, le potentiel de reprendre l’exploitation agricole de ses parents ou celui d’enseigner, le potentiel de créer son entreprise ou de devenir journaliste, ou un potentiel qui ne se traduit encore par aucune vocation mais qui ne demande qu’à émerger »

S. Berlioux – Chemins d’Avenir

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